Urban Whirl
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Urban Whirl

Une ville, des milliers d'histoires différentes ...
 
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 Dans la rue...

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Kaoru Shou
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Kaoru Shou


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MessageSujet: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeJeu 21 Mai - 14:02

[ PV Faith. Mais, si cela ne le dérange pas, Nowaki peut se rajouter apres x)
bon, vous remarquerez vite à la lecture de ce truc que je n'étais pas du tout inspiré, mais on m'a un peu pressé, alors, hein, pas ma faute si c'est pourri x) ]


Samedi. Deuxième Jour.


Un fin flot de lumière perçant à travers mes volets clos est venu se poser sur mon visage, m'arrachant sans trop de brutalité à de trop doux rêves. J'ai lentement ouvert les yeux, calme et détendu, puis ai grand ouvert la mâchoire en un long bâillement. Il parait que je baille comme un lion. J'ai le même sommeil qu'un félin, mais manque cruellement de crocs et de griffes réellement persuasifs...
Sans même jeter un œil à l'heure, je me suis retourné dans mon lit, glissant ma tête sous les couvertures. Je refermai les yeux avec une évidente satisfaction, essayant de retrouver le rêve qui venait de s'envoler de mon esprit encore embrumé.
Je devinais au mince flot de lumière vive que le soleil était déjà bien haut. Il devait être dans les alentours de midi. Cependant, je n'avais pas pour autant l'intention de me lever de si tôt. Je laissais mon esprit repartir dans les méandres de mon imagination qui travaillait déjà à me concocter un nouveau scénario. Encore une fois une histoire sans trop d'originalité, telle celles que je me répètent inlassablement nuit et jour. Ces rêves où je suis moi sans être moi... Ou, au contraire, en étant réellement moi. Je ne sais pas. Je ne sais plus lequel est le vrai.
Je rêve que je suis différent. Je rêve d'un être sociable, intelligent, ouvert et téméraire. Je rêve de gens qui m'aiment. Je rêve de talent, et parfois même, de gloire. Tout ceci est ridicule, mais si agréable.
J'aime dormir. Et surtout rêvasser, ainsi immobile, parfaitement inutile dans ma tendre inactivité. Je passe ainsi des heures après mon réveil à me passer diverses histoires, souvent telles celle que j'ai actuellement en tête, tantôt des petits films à scénario où je n'ai plus rien à voir. Juste pour le bonheur de m'inventer une autre réalité. Oublier celle dans laquelle je vis. Me raccrocher à de stupides rêves, à de vaines illusions. Me noyer dans mon petit monde virtuel. Jusqu'à ne plus le différencier de la réalité. Jusqu'à en devenir fou.
Mais il faut bien se lever à un moment ou un autre. Et, généralement, lorsque je n'ai rien à faire de ma journée, ma seule motivation à quitter mon lit douillet est les cris de mon estomac, refusant que je ne passe ma journée couché sans passer par la case "déjeuner".
Obéissant aux ordres de mon estomac, je finis donc par me lever mollement, étirant longuement chacun de mes muscles et baillant à n'en plus finir, avant de me diriger à petits pas vers la salle de bain.
Après être resté quelques minutes planté immobile devant le mur, le regard dans le vide, j'ai fini par me diriger vers la baignoire et ai tourné le robinet. J'ai attendu que l'eau ne soit bien chaude avant de m'y glisser. Passant le flux de l'eau vers le pommeau de douche, je me suis arrosé le corps d'une eau bouillante qui me fit frissonner de plaisir.
En temps normal, je déteste la chaleur. Mais l'eau constitue une exception. Je ne supporte pas l'eau froide, et, habituellement, au sortir de mes bains, ma peau arbore à travers la buée envahissant la pièce, une belle teinte rouge écrevisse.
Je restais donc immobile quelques minutes sous le jet d'eau brulante, me fichant totalement du fait que cela pouvait constituer un gâchis d'eau qui aurait ses conséquences sur ma facture prochaine. Une foi réveillé, j'ai fini par me remettre en marche et me suis lavé intégralement. Puis, après un rinçage à l'eau tiède – c'est meilleur pour la peau -, je suis sortis de la baignoire et suis allé m'enrouler dans ma serviette. Une fois sec, j'ai simplement enfilé un jean gris sombre et une chemise noire, sans oublier bien sûr le slip et les chaussettes au préalable. Puis, après avoir séché mes cheveux, je les ai rapidement démêlés. Je ne me suis pas embêté pour la coiffure, les laissant plus ou moins là où ils étaient tombés.
Puis je suis sortit de la salle de bain et ai erré une bonne dizaine de minutes entre les cartons qui encombraient encore mon appartement. Je me disais que devrais ranger tout ça... Cesser de toujours le remettre au lendemain... Mais dans l'immédiat, il y avait une autre priorité: la bouffe. Seulement, mon frigo était encore désespérément vide. Je n'avais donc pas le choix, j'étais obligé de sortir.
Je suis allé chercher ma sacoche de cuir noir dans laquelle je range mon nécessaire de survie, ai vérifié son contenu, puis suis sortit de mon appartement après avoir glissé le sac en question sur mon épaule.
J'ai rapidement descendu les trois étages me séparant du rez-de-chaussée avant de me diriger vers la sortie de l'immeuble. Une fois dehors, j'ai hésité, ne savant nullement ou aller. Mais mon estomac ne voulant plus attendre ordonna de lui même une direction à mes pieds qui lui obéirent sans même me demander mon accord. Je me suis donc dirigé vers la droite, sans trop savoir où aller, mais me disant que je finirais bien par tomber sur quelque chose.
La rue était principalement bordée de hauts immeubles semblables aux mien. Ce secteur du quartier Est est, parait-il, principalement fréquenté par des étudiants. Et ces étudiants doivent bien manger...
J'ai longuement marché, m'arrêtant régulièrement pour observer des gens qui passaient, un immeuble, ou un papier trainant par terre. A force de bifurquer sans regarder dans des rues plus ou moins large, j'ai fini par me retrouver dans un endroit inconnu. En même temps, tout m'est encore inconnu ici... Cependant, je pense avoir été attiré dans cette rue par l'odeur de viande chaude qui se dégageait d'un petit bâtiment coincé entre deux immeubles.
Je me suis approché timidement, jetant un coup d'œil à la large vitre qui constituait la devanture, comme une vitrine exposant au lèche-vitrine les gens venus manger là. Il s'agissait tout simplement d'un restaurant de kebabs comme l'on en voit partout. J'ai donc poussé la porte du commerce nommé "Chez Nemrut". Une jeune serveuse au teint halé m'a salué, souriante. J'ai lâché un faible "bonjour" peu audible avant de jeter un coup d'œil au menu affiché au dessus du comptoir. M'étant rapidement décidé, j'ai passé ma commande à la dame qui me souriait: un yufka bœuf sans oignons et une canette d'Ice Tea. Pendant qu'elle s'occupait de ma pitance, j'ai laissé mes yeux se balader dans la salle. De nombreux jeunes étaient assis ici et là, et un homme de petite taille passait entre les tables pour ramasser assiettes vides et additions. Trois jeunes filles discutaient à une table du fond, laissant leurs éclats de rire envahir la pièce. Mon regard resta bloqué sur elle jusqu'à ce que la dame du comptoir ne m'interpelle, me tendant un paquet de papier aluminium. La remerciant, je lui tendis une poignée de pièces, qu'elle recompta avant de les ranger dans sa caisse. Je sortis donc, mon repas à la main, après avoir lâché un petit "au revoir". Sitôt la porte refermée derrière moi, j'entrepris de déballer ma pitance, avant de mordre sauvagement dans la pâte tout en marchant. Je me laissai errer à la recherche du chemin retour, bien que sachant pertinemment que je ne retrouverais pas mon immeuble avant une bonne heure malgré que l'aller ne m'ai prit qu'un quart d'heure.
Concentré sur mon yufka, je réussis miraculeusement à le finir sans me prendre la moindre tache de sauce sur ma belle chemise noire. Après avoir également fini la canette, je jettai le tout dans une poubelle croisée sur le trottoir avant de relever le nez vers les nuages, marchant au hasard, essayant vaguement de reconnaître une rue ou un bâtiment. Après tout, je n'ai que ça à faire que de chercher ma rue pendant des heures...


Voilà. Je viens d'entrer dans une rue intitulée "Rue du Maréchal Pardrot", comme me l'indique le panneau accroché à l'angle d'un bâtiment. Une rue de taille moyenne bordée d'immeubles, peu fréquentée par les véhicules motorisés, et où circulent de nombreux jeunes, rarement seuls. Je marche sans trop regarder où je vais, le regard tantôt perdu dans le vague, tantôt caressant les reliefs d'un bâtiment, d'un réverbère, ou admirant un bel animal canin se promenant en compagnie de son humain.
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Faith Tuder

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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeJeu 21 Mai - 17:00

    Faith était assis dans son salon. Situés dans les quartiers Est, ses appartements lui appartenaient depuis peu, mais il avait déjà déballé ses maigres possessions. Parmis elles, surtout, ses guitares. Il en possédait 3 électriques et 2 sèches. Un gros investissement, certes, mais rien n'était trop bon pour sa passion. Il restait ainsi, assis sur son canapé qui sentait le neuf, une odeur assez désagréable pour le noir. Il laisse tomber sa tête en arrière et regarda le plafond. Il ferma les yeux et se mit alors à respirer doucement. Expiration, inspiration... Ca le détendait. Il ne pensait plus à rien, et il resta ainsi une bonne demi-heure, à se vider la tête. Puis il se releva et se dirigea immédiatement vers la porte. Sortir se promener un peu ne pourrait certainement pas lui faire du mal, surtout qu'il connaissait encore mal le quartier et qu'il en apprendrait plus ainsi.

    Il descendit du premier étage où il logeait, et en passant devant la loge du concierge, il regarda l'heure : 11 h 30. Il pouvait se promener plusieurs heures puis revenir après pour manger, ou même manger dehors. Cela n'avait guère d'importance de toute façon. Une fois le pas de la porte de son immeuble passé, il se retrouva sur le trottoir. Peu de passants étaient présents, et Faith en fut quelque peu déçu. Il aimait observait les autres, en tout temps. Il se délectait de les voir accomplir les gestes quotidiens, et il s'amusait et élaborer des théorie sur leur personnalité. Il se mit en marche vers la gauche, direction choisi au hasard. Le noir n'avait aucune idée de où ses pas le dirigeait, et il ne s'en préoccupait pas. Il pourrait très bien retrouvé son chemin si il se perdait. Il appréciait marcher, sentir le doux roulement de ses jambes et le choc au contact du sol, la poussée vers l'avant...
    Les passants se faisaient de plus en plus nombreux au fur et à mesure qu'il avançait, et bientôt une foule de Lycéens et d'étudiants envahirent les rue. Il était 12 h 00, et tous étaient sortis manger un morceau entre les cours. Lui-même le faisait souvent avec ses amis. Il eut soudain une pensée pour eux, la première fois depuis qu'il était à Urban Whirl. Peter, James, Kilian, Elizabeth, Mary... Qu'étaient-ils devenus à présent ? Que faisaient-ils actuellement ? Peut-être se voyaient-ils toujours entre eux...
    Le guitariste regrettait un peu d'être parti en coupant ainsi le moindre contact avec eux. Mais il espérait faire de nouvelles connaissances ici... D'ailleurs, il s'en était déjà faite ! Kate, qu'il a rencontré au Lion Rouge, Akane, qui lui a rendu visite à son magasin de musique... Oui, il n'était pas seul. Et il ne doutait pas de lui pour rencontrer encore d'autres personnes.

    - Excusez-moi ! Monsieur !

    La voix venait de derrière, et Faith se retourna. Il vit un jeune homme, environ 17 ans, s'approchait de lieu avec un sourire de sympathie.

    - Bonjour. Excusez-moi, mais je me demandais juste où est-ce que vous aviez trouvé votre ensemble !

    Faith se regarda alors. Il était si bien vêtu que ça ? Il portait un maillot à rayures marrons et noires qui le moulait, faisant ressortir les traits de sa fine musculatures, et un jean gris clair, légèrement délavé.

    - Et bien... Si je me souviens bien, je pense les avoir acheté dans une boutique dans le quartier nord... "Sun & fun" je crois, lui répondit Faith.

    - Merci bien ! J'irais voir ça. Aurevoir !

    Il s'éloigna alors, et pris une rue sur la droite, ne permettant plus à Faith de le regarder.
    Ce dernier oublia cette conversation et continua d'avancer. Il bifurqua ensuite vers une rue nommé "Rue du Maréchal Pardrot". La foule y était encore plus dense, et Faith devait parfois s'arrêter pour ne pas rentrer dans des gens.

    Alors, il aperçut un Asiatique - comme Akane, se rappela-t-il - qui marchait lentement, perdu dans ses pensées, et parfois en touchant un mur de sa main, ou un lampadaire.
    Sans savoir pourquoi, Faith était certains de l'avoir déjà vu. Seulement un instant, car sinon il se rappelerait où - il retenait la plupart des choses qu'il avait vu. Il le suivit un moment en cherchant dans ses souvenirs où il avait déjà aperçut cet homme. Après plusieurs minutes de recherche, il abandonna sa fouille et l'Asiatique par la même occasion.

    Il continuait de marcher seul dans la rue encombrée. Il repensait à Londres, lorsqu'il y allait, si il y avait autant de gens dans les rues, quand, par inadvertance, il rentra dans quelqu'un. Les deux personnes furent désequilibrer et Faith manqua de tomber, mais il se retint. Il s'apprêtait à faire ses excuses quand il remarqua alors que la personne qu'il avait percuté était l'Asiatique de tout à l'heure ! "Quelle coïncidence" se dit-il.

    - Excusez moi, j'aurais du regarder ou je marchais, c'est ma faute.

    Il parlait machinalement, ne pensa pas spécialement à ce qu'il disait, cherchant plutôt à se rappeler où est-ce qu'il l'avait vu. Il observait également avec attention le beau visage du jeune homme en face de lui.
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Kaoru Shou
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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeJeu 21 Mai - 17:28

Te souviens tu de nos jeux, nos rêves, toutes ces histoires que nous avons créé ensemble? Chaque moment que j'ai passé auprès de toi, chaque minute de ma vie, depuis un temps indéfini. N'oublions jamais. Je ne saurais vivre pour les autres. Je me contenterais de toi. Toi, le seul avec qui je puisse réellement communiquer. Toi, le seul qui me comprenne, qui reste en ma compagnie, certes parce que tu n'as pas réellement le choix. N'oublions jamais ces promesses, ce serment. Nous sommes liés pour l'éternité, n'est-ce pas?
- Forever.
Je répétais ce mot dans un murmure. Comme un hymne, une concrétisation de notre promesse.
- Forever.
Je m'étais arrêté, le regard dans vide, comme en pleine conversation avec moi-même. Toi, ma douce folie...
Peut être un rêve, une illusion, mais j'y croirais de tout mon cœur, pour l'éternité. Forever.

Comme soudain retombé sur terre, je baissai les yeux vers le chien qui m'avait tiré de ma rêverie en venant coller sa truffe contre ma jambe. Un mâle mince et haut sur pattes, une fine fourrure blanche et grise. La jeune femme qui l'accompagnait visiblement s'était arrêtée quelques pas plus loin et me regardait d'un air gêné, guettant sans doute ma réaction. J'adressais un "bonjour" poli à l'animal avant de tendre la main vers lui, lui demandant s'il acceptait un contact. Hors, il se déroba et s'éloigna aussitôt, trottinant vers son humaine. Je n'insistais pas, murmurant simplement un faible "bon ben, au revoir..." en le regardant s'éloigner, avant de moi même reprendre mon chemin. Je marchais à nouveau sans direction, juste pour le plaisir de me perdre dans mes pensées inutiles tendis que mes jambes se promenaient seules. J'ai tout mon temps, après tout. Profitons en. Cela ne durera pas éternellement.

Mes pensées se porterent à nouveau vers la soirée de la veille. Ces images ne m'avaient pas quitté de la nuit. Ce jeune homme qui était venu me ramasser sur un banc de la grand'place, refusant dès lors de m'abandonner avant que je ne sois devant mon immeuble. Et ces quelques mots, qui n'avaient sans doute pas grand sens de sa part, mais qui m'ont pourtant si profondément blessé...
Et en même temps, ce sourire, cette main tendue, cette chaleur qui m'envahissait... Un sentiment qui ressemblait presque à du bonheur. Un sentiment indescriptible car bien trop rare pour moi. Et pourtant, je savais que je ne le reverrais pas. Il m'avais certes demandé mon numéro, mais je doutais fortement qu'il ne me rappelle. Pourquoi le ferait-il? Il a sans doute eu le temps de réfléchir à tout cela et comprit qu'il est inutile de se fatiguer pour moi. Peut être qu'un jour, j'y parviendrais...
- Ouai... Peut être qu'un jour tu cesseras d'être aussi con...
Mais tais-toi.... Je sais bien... Je sais bien que ma manière de me voir est elle-meme stupide et insensée. Je sais très bien que je m'enfonce moi même. Je me met à l'écart de ma propre initiative. Cela n'est pas toujours conscient, mais tout est bien de ma faute. Mais que puis-je faire contre cela?

- Ah!

J'eu un mouvement de recul après avoir prit conscience que je venais de rentrer dans un être humain. Décidément, c'est une habitude? Toutes mes rencontres dans cette villes vont-elles commencer ainsi?
Je posai sur l'homme un regard terrorisé. L'humain en question était un homme d'age indéterminé, à la peau sombre, grand et mince. Son regard ne paraissait nullement agressif, mais je ne pu empêcher une certaine peur de me serrer le ventre. Je m'apprêtais à lui présenter mes excuses lorsque l'inconnu me devança.

- Excusez moi, j'aurais du regarder ou je marchais, c'est ma faute.

Je ne me pris pas le temps de réfléchir, soucieux d'en finir au plus vite. J'aurai pu m'en tenir là et partir de suite, mais un certain civisme instinctif me poussa à m'excuser à mon tour, avec ma maladresse habituelle.

- Je... Non! Je ne regardais pas non plus... Excusez moi...

Je fis un pas en diagonale, vers l'arrière, afin de laisser la voie libre à l'inconnu qui semblait me dévisager. Ne sachant pas trop que faire, j'attendais qu'il parte, espérant qu'il n'insisterais pas comme Nowaki, ou espérant qu'il le ferait.... Ou peut être que je n'espérais rien, que j'attendais juste qu'il ne décide par lui même de la suite du scénario. J'attendais, donc.


Dernière édition par Shou Kaoru le Sam 23 Mai - 13:09, édité 1 fois
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Faith Tuder

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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeVen 22 Mai - 19:17

    Un léger sourire se dessina sur mon visage en constatant la maladresse et la timidité du jeune homme. Il avait l'air perdu et confus, et il évoquait à Faith un petit garçon au milieu de la foule, seul et appeuré.

    - Je... Non! Je ne regardais pas non plus... Excusez moi...

    Son sourire s'étrecit encore plus, et il craint alors que l'Asiatique croit que je me moquais de lui, ce qui était loin d'être son idée ! Son visage se referma immédiatement, adoptant une expression plus neutre mais qui trahissait tout de même une légère compassion.
    Le noir continuait de fixer l'inconnu en essayant de se rappeler où est-ce qu'il avait bien put le voir. Tout en décryptant les traits de son visage, il ne put s'empêcher de lui trouvé une certaine beauté. Il n'était pas homosexuel, mais il n'avait pas non plus honte de dire qu'un homme était séduisant.
    Il ne remarqua pas tout de suite que l'Asiatique s'était ecarté pour lui laisser le passage, l'insitant ainsi à partir, ce que Faith n'avait pas vraiment envie de faire. Il resta donc là à l'observer, un petit sourire au coin des lèvres. Il improvisa une phrase pour gagner un peu de temps en son agréable compagnie.

    - J'espère que vous n'avez rien de mal. Je m'en voudrais de vous avoir blesser !

    " Et surtout de risquer d'écorcher un si beau visage !" Pensa intimment le noir.
    Il ne pouvait s'empêcher de trouver un air charmant à son expression confuse. Il s'avança vers l'Asiatique comme pour partir, mais il voulait enfaite se rapprocher de lui. Une fois près du jeune homme, il s'arrêta et le regarda dans les yeux.
    Une fois de plus, il trouva une question à poser :

    - Dîtes... Je ne vous aurez pas déjà vu quelquepart ? Votre visage me dit vraiment quelquechose...

    Une question à deux utilitées : Rester avec lui et connaître simplement la réponse !
    Faith sentit discrètement l'odeur de l'Asiatique et fut séduit par son parfum agréable.
    Il espèrait que cette conversation n'allait pas s'arrêter aussi rapidement, et il ferait en sorte que ça n'arrive pas.

    Autour d'eux, les gens continuaient à marcher bien qu'ils se faisaient de moins en moins nombreux. La foule dégrossait à vue d'oeil.
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Kaoru Shou
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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeSam 23 Mai - 13:29

J'osai plonger mon regard dans celui de l'inconnu, comme pour tenter de comprendre, y déchiffrer quelque chose. Une explication, une intention, quelques lignes à propos du scénario à venir. Mais je n'y lu rien d'autre qu'une certaine compassion qui me fit penser à de la pitié. J'ai horreur de cela. Encore un sentiment contradictoire de ma part. J'aime me plaindre et accentuer mes petits malheurs, mais je ne supporte pas que l'on pose sur moi ce regard plein de compassion. Les gens se sentent alors supérieurs à moi, et cette pitié n'est en réalité que du mépris. Je déteste cela.
Je gardais une expression fermée et parfaitement neutre tendis que l'homme m'adressa encore la parole:

- J'espère que vous n'avez rien de mal. Je m'en voudrais de vous avoir blessé!

Ai-je l'air à ce point fragile? Je ne vais pas être blessé d'avoir simplement cogné un humain en marchant... Est-ce encore de la pitié méprisante? Ou peut-être n'est ce qu'une question de civisme. Ces petites phrases que l'ont se doit de dire alors qu'elles n'ont aucun sens, perdant encore le peu qu'elles pourraient avoir de part le seul usage indifférent que l'on en fait.
N'ayant pas envie de me fatiguer à répondre, je me contentais de hausser les épaules. J'avais l'impression que cet homme était en train de me saper le moral. Sans doute cela n'était-il pas volontaire de sa part, mais sa présence me dérangeait. De ce fait, je ne pu retenir un pas en arrière lorsque l'inconnu s'avança vers moi.
Mon visage auparavant parfaitement neutre afficha une expression déconcertée et sceptique lorsque l'homme me demanda s'il ne m'avait pas déjà vu.
Cela me semblait peu probable, vu le peu de temps que j'avais déjà passé dans cette ville. Me souvenant parfaitement de chaque visage à qui j'avais adressé la parole, j'étais certain que celui de l'inconnu n'y apparaissait pas. Donc, à moins qu'il ne m'aie croisé de la rue et m'ai retenu pour une raison qui m'échappait...
Ou alors, il me confond avec quelqu'un d'autre. Les occidentaux confondent si facilement les asiatiques, allant jusqu'à dire qu'ils ont tous la même tête...

- Je ne pense pas.... Vous devez confondre...

Cet homme me mettait réellement mal à l'aise. Je ne saurais dire pourquoi. Son visage m'avait pourtant paru au premier abord fort sympathique. Mais peut être ce qui me dérangeait en lui était-il tout simplement le fait qu'il insistât à m'imposer sa compagnie, alors que je ne voulais qu'être seul.
- Pourtant, un peu de compagnie ne te ferais pas de mal.
Je t'accorde ce point. Néanmoins, je pense que cet homme là ne m'apportera rien. Je ne sais pas pourquoi il n'est pas partit de suite après les formalités d'excuses, et il commence à m'apeurer. J'ai réellement l'impression que ses deux précédentes questions n'étaient que destinées à me retarder. Mais pour quelle raison? J'espère ne pas encore être tombé sur un gay qui a décidé de ne plus me laisser partir juste pour ma belle gueule...
- Si tu ne veux pas rester près de lui, pourquoi tu ne pars pas?
Cette réflexion n'est pas stupide. C'est moi qui le suis. Pourquoi? Tout simplement parce que je suis incapable de faire quelque chose par moi même?
- Bien sûr que si, tu en es capable... Et tu le sais très bien.
Certes, tu as raison... Mais aujourd'hui, je ne le sens pas...

J'étais ainsi figé, comme plongé en pleine discussion avec moi même. Au final, je ne bougeais pas, attendant peut être que l'homme ne finisse par s'en aller.
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Faith Tuder

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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 17:54

    Faith remarqua que tout ce qu'il disait avait l'air d'agacer l'homme en face de lui. Il pouvait le remarquer facilement sur son visage, qui adoptait de plus en plus un air indigné.

    Le noir gardait son sourire aux lèvres malgré un certain malaise qui l'envahissait lentement. Il remarquait également que l'Asiatique devait éprouver le même sentiment que lui. Faith ne chercha plus à rester en compagnie du jeune homme et à trouver des phrases qui pourrait former les bases d'une conversation. Une fois de plus, sa maladresse avec les gens avait causé un petit froid avec quelqu'un.

    " Après tout, je ne le connais même pas ! Pourquoi me soussirais-je de lui ? " pensa-t-il alors.

    C'était vrai, finalement. A présent, il ne voyait plus vraiment pourquoi il voulait rester avec le jeune homme.

    Malgré ça, il ne pouvait chasser de son esprit l'impression de déjà-vu. Mais bon, puisque l'asiatique affirmait qu'il ne s'était jamais rencontrés...
    Il avait certainement imaginé cette impression.

    Il s'apprêta alors à partir et s'adressa à l'Asiatique :

    - Bien. Désolé de vous avoir dérangé, alors. Aurevoir.

    Il eut quelques regrets avec avoir parler, car il remarqua qu'il avait prononcé sa phrase d'un ton très froid. Il remarqua également par la suite que son sourire s'était évanouit et qu'il avait une expression contratriée sur le visage.

    Il tourna le dos à l'Asiatique sans attendre de réponse de sa part et essaya d'oublier cette rencontre laissant divaguer ses pensées.

    Il s'éloigna à pas lents du jeune homme quand soudain une image apparut dans sa tête. Il s'arrêta aussitôt, et esquissa un sourire satisfait.
    Il regardait toujours devant lui et avait toujours le dos tourné au jeune homme quand il lui dit :

    - Vous ne travaillez pas au Lion Rouge, par hasard ?

    En effet, Faith s'était souvenu au dernier moment qu'il avait déjà vu l'homme dans le bar où il dansait avec Kate. Il était derrière le comptoir et servait les clients.

    Satisfait de lui, il ne bougea pas et attendait. Attendre quoi ? Il ne savait pas...
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Kaoru Shou
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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeLun 8 Juin - 16:16

L'étranger me tourna enfin le dos, s'éloignant à pas lents. Je me sentis alors rassuré, libéré, mais ces impressions étaient mêlées à un léger désespoir, une tristesse latente. Pourquoi?
Peut être en réalité aurais-je voulu qu'il m'impose sa compagnie? Mais c'est stupide. Pourquoi l'aurait-il fait? Et pourquoi ne suis-je pas capable de paraitre plus avenant face à une personne qui à priori ne me veut aucun mal?
Le visage sympathique de l'homme ne quittait plus mon esprit tendis que je tournais le dos à mon tour, m'éloignant à pas rapide, tête basse, peu convaincu de la raison de mon comportement. En réalité, il m'avait juste effrayé de par sa seule présence. Il ne m'avait pas semblé antipathique, bien au contraire. Mais, ne sachant pas ce qu'il me voulait, je m'étais braqué. Stupidement.
Et c'est ainsi que je passe ma vie seul. Si je ne parviens pas à modifier mon comportement, rien de tout cela ne changera. Si je n'apprends pas la sociabilité, tout restera ainsi. Moi d'un coté, et le monde de l'autre.
Mais je tente de me cacher derrière cette excuse, me disant que, quoi que je fasse, ma différence fera que personne ne m'acceptera jamais. Quelle différence? Je n'ai jamais réellement comprit. Un mode de pensée, un comportement pas toujours semblable à celui des autres. Ce sont eux qui me l'ont fait comprendre. Moi me suis toujours pensé normal. Jusqu'à ce que l'on m'explique.
Jusqu'à ce que je ne me renferme définitivement sur moi-même... Ou était-ce après? Je ne sais plus de ces deux faits lequel est la cause, lequel est la conséquence... Me rejetait-on pour ma dépression? Était-je dépressif à cause du rejet des autres? Ou ces deux états sont ils simultanés?
Que dois-je changer? Malgré tout, je refuse de modifier ma manière d'être. J'en ai assez de porter un masque. J'aimerai avoir le droit d'être moi. Mais suis-je encore moi? Ma personnalité n'est-elle pas morte depuis longtemps? Détruite de par la seule force de ces phrases qui pleuvaient sur moi avec bien plus de violence que des coups... Ces simples mots de la bouche de celle qui fut mon univers, ces quelques sentences qui m'ont fait comprendre que je ne serais jamais assez bien. Détruit. J'ai appris à me taire, à me plier à ses souhaits, essayer de lui devenir convenable. Mais ce fut de pire en pire, et je n'ai jamais eu le sentiment de lui plaire. Jusqu'à ce qu'à force de chercher un moyen d'être parfait tout en étant à l'aise, j'ai finit par ne plus trouver que le néant. Et ce que je suis devenu, finalement, c'est rien. Un être fade, vide, désespérant d'inertie. Un drap blanc entourant un cœur trop lourd, caché, enrobé de ce tombeau de métal qui m'enserre, me détruit, asservit ma vie et annihile mon existence. Et j'ose encore espérer, qu'un jour...

- Vous ne travaillez pas au Lion Rouge, par hasard?

Ayant reconnu la voix (pourquoi n'était-je pas parvenu à oublier de suite cet homme?), je me suis retourné, craignant, comme par mégalomanie, que c'est à moi qu'il adressait la parole. Mais, l'inconnu me tournant le dos, je me suis dit encore une fois que j'avais été stupide. Pourquoi reviendrait-il à la charge?
Et, surtout, étant donné que je n'y ai encore jamais mis les pieds, comment aurait-il pu deviner que je viens d'être employé comme serveur à ce bar?
Hésitant, je me mordais la levre, ne sachant pas si je devais répondre. Mais, d'un sens, à qui d'autre pourrait-il parler...?
Calculant rapidement la distance bien que courte entre moi et l'homme, je décidai finalement que j'étais déjà trop loin pour entendre ce qu'il me disait.
Mais, malgré cela, je n'arrivais pas à me résoudre à partir. De toute façon, je n'avais plus envie de marcher, n'ayant nulle part où aller.
Ne parvenant pas à me décider quant à la décision à prendre sur mon comportement à adopter et la réponse à donner à l'humain, je suis allé me poser contre un mur, perdant mon regard dans le vide du ciel, comme pour faire illusion.
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Faith Tuder

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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeMar 23 Juin - 20:19


    Il entendait le bruit des pas de l'inconnu devenir de plus en plus indistinct, signe qu'il s'eloignait de lui. A la suite de son interjection, ce bruit qui était devenu qu'un petit claquement sec, se stoppa complétement. L'asiatique s'était arrêté, et Faith eut un petit sourire en imaginant qu'il venait de déranger - encore - le jeune homme. Il ne pouvait donc jamais se retenir de parler ? Pourquoi parlait-il toujours aux inconnus comme s'il il les avait toujours connu, comme si il parlait à un ami. D'un autre côté, il tissait des liens très rapidement, et son nombre d'amis et de connaissances augmentaient d'heure en heure ! Bon, d'accord... c'était un peu exagéré, mais c'était ce qu'il ressentait en ce moment.

    Il entendit l'inconnu se retourner, et le noir attendit sa réponse... qui ne vint pas. Il n'entendit plus un bruit de l'autre, donc il était toujours là. Mais pourquoi se taisait-il ? Faith se mit soudain à espèrer qu'il parle. Pour dire quoi ? N'importequoi, ça importait peu. Une insulte, un conseil, un cri... peu importe, mais qu'il parle ! Il devait pourtant... STOP ! Un bruit...

    Avec celui-ci, Faith ne put deviner ce que l'inconnu faisait, il jetta donc discrètement un coup d'oeil au jeune homme. Il lui tournait le dos et se dirigeait vers un mur. Ah ! Il voulait donc l'ignorer ! Et bien, tant pis... Oh ! Mais peut-être n'avait-il pas entendu ? Non, impossible, pourquoi se serait-il tournait vers Faith, sinon ? Ou peut-être n'avait-il pas bien compris, et qu'il n'avait pas osé demandé au noir de répéter... plus probable.

    Faith restait là, étrangement. Il se disait pourtant qu'il devait partir, à quoi bon rester ? Mais il réfléchissait de trop, et il ne cessait de se poser des questions dont il ne trouvait aucune réponse.

    Il se retourna, jetta un regard discret et imperceptible à l'asiatique, et il eut juste le temps de l'apercevoir adossé au mur. Il n'eut pas le temps d'en voir plus. Il se retourna encore, et revint à sa position de départ, de dos. Il avança de quelques pas, tourna sur la gauche et se dirigea à son tour vers un mur ensoleillé. Il s'assit par terre, ne prêtant aucune attention aux regards étonnés des passants, et s'adossa lui-aussi au mur.

    Il pouvait à peine voir l'inconnu de son emplacement, et il ne le remarqua que quand il tenta de le porter un regard - une fois de plus.

    Il haussa légèrement le cou, et l'aperçut, toujours adossé au mur. Il se rabaissa ensuite, et souffla. Pourquoi se tracassait-il ainsi ? On aurait dit un enfant autour d'une part de gâteau, gigotant partout, excité et intenable. Il n'était pourtant pas une enfant, et l'asiatique pas une part de gâteau !

    Il ragea contre lui-même et se claqua la tête contre le mur en soufflant de plus belle.
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Kaoru Shou
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MessageSujet: Re: Dans la rue...   Dans la rue... I_icon_minitimeVen 26 Juin - 13:35

Je poussai un soupir, encore une fois lassé de ma propre stupidité. Qu'est-ce que je faisais? Qu'est-ce que j'attendais?
Je n'osais plus diriger mon regard dans la direction de l'inconnu, et le trop grand nombre d'humains circulant dans la rue m'empêchait de distinguer le bruit de ses pas parmi celui de tous les promeneurs. Mais je devinais qu'il avait fini par partir. Je l'espérais.
J'inspirai. Lentement. Je devais me calmer. Chaque fois qu'un inconnu m'adressait la parole sans que je ne connaisse ses intentions précises, cela m'effrayait. Au point que je mettais souvent un certain temps avant de pouvoir me débarrasser de cette gène désagréable, ce mal-être qui me prenait les entrailles, pouvoir calmer le rythme trop saccadé de mon cœur, la sur-attention qui mettait tous mes sens en éveil à la recherche d'une quelconque stimulation extérieure.
Mais il ne se passait rien. Cependant, comme ayant le sentiment d'être observé, je me sentis obligé de faire encore quelque chose, détourner l'attention, ne pas avouer qu'il me perturbe.
N'ayant rien trouvé d'autre, je sortis mon portable de ma poche, comme je le fais des dizaines de fois par jour. Bien sûr, l'écran restait désespérément noir, pas le moindre message n'étant arrivé depuis la dernière fois que j'y avais jeté un œil. J'hésitai rapidement à envoyer un message à quelqu'un, n'importe qui, mais me ravisa. A quoi bon? Je ne ferais qu'embêter quelqu'un qui pourrait pester du fait que je lui fasse perdre son temps avec des messages inutiles...
Je trifouillai un peu l'appareil, relisant quelques messages reçus enregistrés en mémoire, avant de le ranger dans ma sacoche. Puis, je me redressai et quittai mon mur, m'avançant de quelque pas vers le milieu du trottoir. Je jeta un rapide coup d'œil de chaque coté de la voie, sans trop savoir ce que je recherchais.
Je ne pu que voir l'homme assis contre le mur. Mes yeux étaient restés bloqués sur lui, l'espace de quelques trop longues secondes. Que faisait-il ainsi assis contre le mur?

Quelques souvenirs, une vision, à nouveau. Je secouai la tête afin de chasser ces pensées. Non, c'est stupide. Tout cela n'est qu'illusions...

Je restais ainsi quelques instants à observer l'homme en silence, mes pensées perdues dans le néant. Puis, craignant qu'il ne finisse par diriger ses yeux dans ma direction, je tournai le dos et m'éloignai enfin. Je repris une marche lente, tête basse, sans aucune assurance, sans trop savoir où j'allais. Je prenais juste la direction qui m'éloignerais le plus de l'inconnu. Je réfléchirais plus tard.
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