Poison Girl.

La Libidineuse Messages : 266 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 29

Première réponse à Kaoru.

Il faisait nuit... J'étais, comme à mon habitude, complètement bourrée. Je sais même pas comment je suis arrivée là. J'étais hilare, hilare de mes vannes débiles, des gens qui me regardaient, éperdus et presque tous craintifs. Que faisait une fille comme moi dans leur quartiers ? J'étais des plus étranges. Comme toujours.
J'avais mes mes Dr Martens, et j'avais des vêtements... Loin d'être sobres. Habillée d'une short noir fort court, avec des bas-collants trous dans tous les sens en-dessous. J'étais loin d'être comme cet après-midi où j'avais été plus honnête. Mais, l'heure de ma petite robe noir avec mes rubans rouges dans les cheveux et autour de mon cou avait cedé à ma petite folie.
Je l'avançais dans la rue, en titubant légèrement. Une main près de mon visage, comme si je voulais parfois mordiller mes ongles. Gardant un sourire à mes lèvres, je ne pouvais m'en séparer à ces heures. Je riais parfois aux éclats. Au moment où je m'étalle à terre, je reste assise. Mon cul sur le béton froid des routes. Voilà ce qui se passait quand je voulais traverser la route. Je regardais autours de moi et je m'asseyais en tailleur. Je baissais un peu mon débardeur noir pour éssayer d'un peu caché mon ventre nu. Celui-ci montrait mon petit tatouage : trois chauve-souris volant autour de mon nombril. J'étais devenue fan de celui-ci et je l'avais fait il n'y a pas très longtemps.
Assise sur l'asphalte, je regardais les gens passer, inlassablement. Ma petite canette de bière Maes en main, je sirotais à la canette petit à petit. Je parlais pafois toute seule où je voulais dire quelque chose aux gens. Mais on m'ignorait souvent, ils passaient leur chemin comme si de rien était. Peut-être que certains auraient voulu m'aider, en tout cas, on y voyait rien dans ls gens qui passaient par ici à cette heure là. Je voyais plus souvent des gens apeurés, comme une femme et ses deux gamins qui voulaient partir au plus vite avec l'ainé qui me regardait, ébahis. Je leur tirais la langue et partais dans un eptit rire cristallin, toute seule. Comme si la méchanceté, l'ignorance m'importait peu, que je pouvais vivre avec ça, que si personne ne me voulait, je saurais vivre sans eux. Tout simplement.

La nuit est douce, ce soir. La Lune est pleine, chaleureuse, si rassurante. Je plonge mon regard dans sa pale clarté, comme si je voulais m'y noyer. Je reste ainsi immobile de longues minutes, perdu dans un long échange silencieux avec mon ami la Lune.
L'air est sec, le vent est glacial. L'arrivée de l'hiver se fait sentir. Mon corps tremble, mais je ne bouge pas.
Tsuki-san... Tu es toujours là. Toi seul ne m'abandonnera jamais. Tu seras toujours présent, immuable, m'offrant ta lumière rassurante.
Quelle heure est-il? Il doit être tard. J'ai quitté le bar à 22h30, laissant soin à Jude et son collègue de nuit de s'occuper des clients nocturnes. C'est un jeune homme au visage sympathique qui m'a remplacé. J'ai tout de suite comprit que celui ci doit bien s'entendre avec Jude: ils semblent avoir le même tempérament, leur physionomie se ressemble sur de nombreux points. Je suis bien content d'avoir pu fuir sans avoir à échanger la moindre conversation avec cet homme.
J'erre maintenant dans les ruelles de la ville, espérant me diriger dans la direction de mon appartement. Peut être metrais-je quelques heures à retrouver mon domicile, mais je ne m'en soucie pas plus que cela, prêt à passer une bonne partie de la nuit dehors.
J'erre de ruelle en ruelle, évitant les grandes rues trop éclairées et trop fréquentées, augmentant encore le risque de me perdre, ou même de me faire agresser. La fatigue prend petit à petit le dessus sur mon esprit, et je marche à moitié éteint, à peine conscient de ce qu'il peut se passer autour de moi. De toute façon, il ne se passe rien. La ville s'endort petit à petit, ne reste dehors que quelques fêtards nocturnes ou travailleurs tardifs. Je devrais déjà être couché depuis longtemps. Mais je n'ai pas envie de rejoindre mon lit.
J'aime dormir. Je pourrais y passer des jours entier. Même sans dormir. Rester allongé dans mon lit chaud et confortable, perdu dans mes rêves, dans mes univers. Créer des mondes, créer des vies, les sentir vivre en moi. Je n'invente rien, je ne suis que spectateur. Ils existent réellement et vivent derrière mes paupières closes indépendamment de mes désirs. Bien souvent, l'histoire ne se déroule pas comme je le souhaiterais. Parfois même, l'histoire se brise. Ou devient trop ennuyeuse. Mais je ne peux rien y faire. Quand je me suis lassé d'un personnage ou de sa vie, je passe à un autre. Ils se ressemblent tous, mais au final, chacun a son histoire propre.
Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de rejoindre mon lit et le royaume des songes. Car je sais que ce ne sont pas eux qui berceront ma nuit. Mais lui, son souvenir et son image. Et je sais que je me tournerais en vain dans mon lit à la recherche du sommeil, ses mots résonneront toute la nuit à mes oreilles, et ce n'est que son visage qui vivra derrière mes paupières closes, lui et personne d'autre. Pourtant, je ne veux plus le voir, pas même en songe. Je ne comprend pas, et cela ne fait qu'augmenter mon énervement par rapport à cela. Je suis ridicule.
Juste parce que tu m'as regardé... Parce que tu m'as souris. Tu t'es arrêté, tu t'es retourné, et tu es venu me chercher, moi écroulé au sol.
Parce que tu m'as donné le sentiment, l'espace de quelques instants, que je pouvais avoir une importance aux yeux de quelqu'un. L'espoir de pouvoir un jour être utile à quelqu'un. Un ami?
Non. Ce ne sera pas toi. J'ai déjà tout brisé. De toute façon, si je ne l'avais pas fait, tu aurais bien compris que je suis totalement inintéressant, et qu'il est vain de s'acharner. Je n'en vaux pas la peine. Et ce n'est pas stupide modestie. J'ai bien conscience de ma propre valeur.
Je me suis déjà longuement observé dans ce miroir, me demandant à qui appartient cette image.. Qui est ce jeune homme qui m'observe au travers de la vitre? Son visage ne sourit pas, son regard est terne et il me regard avec mépris. Je connais ce visage, je l'ai déjà vu, mais il me fait l'effet de celui d'un inconnu, bien que je l'ai déjà croisé une fois ou deux. Cela me fait un choc chaque fois que je croise mon reflet. Le sentiment que ce visage n'est pas le mien. L'image de quelqu'un d'autre. Il bouge, il reproduit mes gestes, mais je n'ai vraiment pas le sentiment qu'il s'agit là de mon reflet.
Quoi qu'il en soit, je n'aime pas cette personne. Il n'est pas moche, mais sa physionomie me déplaît. Je n'aime pas son regard.

Et toi, comment me vois tu? J'aimerais tant savoir ce que tu penses lorsque tu me regarde. Pourquoi t'es tu arrêté. Pourquoi as-tu perdu ton temps avec moi. Pourquoi...
"Mais moi, je t'adore." Pourquoi cette phrase me revient-elle en mémoire? Et qui a prononcé ça, déjà? Je ne me souviens plus. L'ai-je seulement jamais entendu? ... Bien sûr que oui...
Je suis ridicule. De quoi est-ce que je me plains? Malgré mon tempérament pitoyable, il reste des gens pour m'apprecier. Pas de grande amitié, oh non, mais je ne saurais en demander autant. Bien que c'est cela que je désire le plus au monde. Mais des gens qui m'apprecient, et qui veulent bien m'accorder un peu de leur temps quand ils n'ont rien d'autre à faire et que personne d'autre ne peut les accompagner. Je sais tres bien que je serais mis de coté sitôt qu'ils auront trouvé quelqu'un pour me remplacer, n'importe qui faisant l'affaire, mais j'essaye de ne pas m'en soucier. Ils pourraient tout aussi bien préférer être seul plutôt que d'être avec moi...
Et pourtant, j'arrive à parler...
Je ne sais pas. Tout est trop confus. Je suis juste perdu. Complètement perdu. Et toi qui me perturbes... J'aimerais t'oublier. Me convaincre que je ne te reverrais jamais. Et qu'importe que je te revoie un jour, tu ne t'attarderas plus sur mon cas. Tu as tes amis, tu as ta petite amie, pourquoi perdrais tu ton temps pour moi? Est-ce juste par une profonde pitié? N'es-tu qu'un bon chrétien qui cherche à aider tes prochains désespérés? Ou est-ce pour pouvoir te vanter de ton immense générosité?
Et voila que je recommence.... Pourquoi suis-je donc incapable d'imaginer que quelqu'un puisse réellement m'apprécier? Peut être parce qu'il ne me connaît pas. Il n'a aucune raison de m'apprécier, aucune raison de se soucier de mes larmes.
Moi non plus, je ne te connais pas... Je ne te connais pas, et tu resteras à jamais un inconnu. Je dois rester sur ces pensées.

Est-ce que mes pieds sont attirés par la lumière? Ou peut être en ont-ils marre de marcher, c'est pourquoi ils m'ont emmené sur cette grande route où je pourrais demander mon chemin à quelqu'un. Il y a un peu plus de monde, ici, et la rue est généreusement éclairée par de nombreux lampadaires. ("Et dieu posa un lampadaire", je souris à ce souvenir). Cependant, la lumière m'éblouit, et le brouhaha ambiant, et surtout la sensation de forte présence humaine me dérangent. Mais peut-être est il tout de même temps de rentrer. Je devrais dormir. Quitte à prendre une bonne dose de somnifères pour ne pas le laisser me torturer trop longtemps.
Je marche d'un pas rapide, le regard fixé au sol, mes pensées vagabondant ça et là, ne faisant attention à rien ni personne.
Après tout, toi, tu es là... Tu me suffit...
Parle moi, je m'ennuie....
- Je n'ai rien à dire.
Le silence me noie. Mais tu es là, c'est l'essentiel. Sourire. Il fait sauter un agneau sur ses genoux. Il chante ce refrain.

La Libidineuse Messages : 266 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 29

Ca y est. J'y étais, je me mettais à chantonner. une voiture arrivait derrière moi et claxonnais. J'étais sur son chemin... Non mais vraiment, ils voudraient pas me laisser tranquille une minute ? Je fronçais les sourcils et je regardais le conducteur avec un air boudeur alors qu'il sortait la tête de sa fenêtre et me gueulait dessus : tu veux pas dégager ? Aller, bouges-toi de là sale pute !
Je le fixais, continuant à chantonner. Je bougerais seulement lorsqu'il sera partit. Juste pour le plaisir de gagner à ce petit jeu. Bien sûr, dans ce jeu là, je ne jouais pas à la plus maligne, juste à la plus courageuse, en quelques sortes.

- Open sky open ether open rise up inside
I see it its true.. yeah its true
open sky open ether
all rise up in ether all rise up inside
believe it its true yeah its true
...

Je continuais de susurer les mots, les chantant plus fort lorsqu'on me parlait, pour vraiment dire que j'en avais que faire des autres gens. Au finale, la voiture m'a contournée ainsi que d'autres. Je me suis mise sur les genoux et je me suis avancée vers le trottoir en marchant comme un félin faisant attention à un peu lever les pieds pour ne pas niquer mes chaussures mauves aux coutures jaunes... Le sol me faisait un peu mal aux genoux et aux mains, mais la douleur n'était pas insupportable et elle était temporelle. Je sentais le froid et moi, habillée en petite tenue légère et sex j'avais l'air sûrement un peu cruche devant ce monde fou dans cette rue. Je suis arrivée sur le trottoir coupant la route à une personne. Je regardais ses pieds me contourner avec une eptite exclamation qui me faisait rire. Je m'asseyait sur mes fesses, me mettant en arrière avec les mains posées au sol derrière moi. J'étendais les jambes devant moi, coupant la route à encore certaines personnes. Je regardais les gens passer, les fixant. Ils semblaient me voir comme un monstre. Et avançaient rapidement en niant mon regard fixe. En regardant, je voyais dans la foule une tête un peu morne qui me disais quelque chose. Celui-ci avait le regard vague, regardant une fois la lune puis le sol comme si les alentours ne lui palisaient pas. Et quelque chose dans son comportement me disait qu'il n'aimait pas fort cet endroit. Je le regardais avec un sourire amusé, comme si je voulais jouer avec lui. Je me remettais alors vite à quatre patte, en retombant un instant sur mes fesses. J'étais saoule hein ? Je levais le regard et je m'avançais sur le trottoir dans le sens inverse de la plupart des gens et je me mettais devant les pieds du jeune homme qui me disait vaguement quelque chose... Je relevais mon regard vers lui, avec une immense sourire, manquant de rire en voyant son expression un peu... incrédule.

Ryô avait un petit agneau, bêê, bêê, l'agneau, qui le suivait partout, partout, partout...

Toi et moi pour l'éternité, toi mon rêve. Toi l'éternel, toi mon idéal. Une promesse, un serment a figé nos vies. A jamais, toi et moi. Peut être une illusion sauveresse. Mais je le veux réalité. Vivre pour toi. Toi qui n'a que moi. Toi qui m'appartiens, toi à qui j'appartiens.
Ma main se pose sur mon flanc gauche, comme à la recherche de ta chaleur. La marque est là, indélébile, et je lui sens comme une énergie. Ton énergie. Ces deux signes sont la preuve de notre liaison éternelle. Ton nom gravé en moi. Extériorisant la marque profonde qui orne mon coeur. Toi en moi. A jamais.
N'aies pas peur... Nous serons ensembles pour l'éternité". "A jamais.". Au delà de la mort, toi et moi. Au delà de l'existence, mon rêve.
Qu'est-ce? Quelque chose nous lie... Mais qu'est-ce? Une promesse datant d'une vie antérieure? Le plus solide des fils rouges? Ou peut etre juste mon imagi...non.... NON!!!
Ryô, Ryô, oh, Ryô.... Toi, rien que toi, à jamais.... Toi avec moi, moi jamais sans toi.... Ryô.... Parle moi, Ryô.... Où es tu... Parle moi....

Je lève les yeux au ciel, ma bouche entrouverte ne laisse plus passer mon souffle, agonie. Mes yeux se ferment lentement, larmes salées, douleur. Je ne sais pas, je ne comprends pas.
- Mais calme toi...
Je rouvre les yeux, ma respiration retrouvée. Est-ce mon imagination qui a parlé, mon seul désir de t'entendre? Bien sûr que non. Cela ne peut être que toi. Cette voix a la consistance de la réalité. A jamais, toi et moi....

Mon pied a buté sur quelque chose. Je n'ai pas tout de suite réagit avant de prendre conscience que je le chemin m'est bloqué. M'immobilisant, je cherche à reprendre contact avec le monde extérieur. Lentement, comme une porte que l'on ouvre, les bruits de la rue me revienne, ma vision se précise, et cette forme sombre au sol devant moi prend peu a peu apparence humaine. J'écarquille les yeux, peinant à prendre conscience de ce qui vient de me faire retomber dans son monde.
Une femme. Une femme assise par terre, habillée d'une manière peu discrète, mais dans un style qui habituellement me plaît bien. Elle me regarde, m'adressant un sourire étrange. Je recule de quelques pas, mon regard toujours fixé sur elle. Pas un mot. Je tremble, j'hésite à fuir. Mais j'ai trop peur pour lui tourner le dos.
Finalement, je reste là, immobile, à fixer cette fille qui me sourit, un sourire qui me dégoûte. J'attends qu'elle parte, qu'elle quitte d'elle même mon chemin. Ou alors qu'elle ne fasse quelque chose, décidant du scénario à venir.

La Libidineuse Messages : 266 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 29

Je le regardais avec un petit sourire malicieux et sûrement, je le faisais peur. Sans m'en rendre compte, j'étais sûrement très effrayante. Comme à mon habitude, en fait... J'avais vu le visage du jeune homme changer radicalement d'expressions. D'abord, lunatique puis revenant dans notre petit monde, il s'était figé. Je ne sais pas comment traduire ce sentiment que je croyais voir en lui... Sûrement le doute. En réalité, j'en avais aucune idée. C'est étonnant comme les choses peuvent nous échapper ainsi... Les mots me manquent encore maintenant. Maintenant que je peux les écrire, leur donner un sens, un nom, une définition...
Je m'agennouillais devant le jeune homme, mettant mes pieds sous mes fesses. Avec mon regard enfantin je lui parlais de ma petite voix cristalline.

- Salut !

Je devais vraiment avoir l'air bien... Une vraie tarée ! Une attardée mentale. Oui, oui, 19 ans d'âge réelle mais 3 ans d'âge mentale quand je le voulais ! Peut-être que pour moi aussi c'était difficile de vivre dans le monde dans lequel j'étais. Je me créais mon monde à partir de ce monde-ci. Au péril de me faire prendre pour une folle, une dévergondée, une pute, une sorcière, une anorexique, etc. Je savais ce que je pouvais être, au fond, je suis très étrange. Très différente de ce qu'on pourrait attendre d'une personne dite normale.
Le vent soufflait doucement dans mes cheveux noirs et je frissonnais. Il commençait à faire froid. Mais c'est la quel je me rendait compte que j'avais toujours près de moi, ma canette déjà commencée. Je buvais cul sec la fin de ma canette de bière. Je me levais tant bien que mal et balançais la canette dans une poubelle non loin de là. Celle-ci tombait jsute à côté. J'étais pas doué pour viser... Surtout à ces heures.
Je reposais mon regard sur le jeune homme au visage familier. Je lui souriais gentillement et faisait un pas vers lui, trébuchant sur un point imaginaire...

Je fixe toujours l'inconnue, ne sachant comment réagir. Qui est-ce? Que me veut-elle? Elle me fait peur...
Je recule de quelques pas, mon regard ne quittant pas la jeune fille. Pourquoi moi? Il y a tant de monde, ici, pourquoi est-elle venue vers moi? Moi qui rêve juste d'être invisible, que mon scénario reste le plus plat possible... Pourquoi m'a-t-elle vu?

- Hé... Shou... On l'a déjà vue, non?

Quoi? Cette fille là? Je ne pense pas, non, je l'aurais retenue.... Son look ne passe pas inaperçu, et ne parlons pas de son comportement...

- Elle portait une robe noire et avait l'air toute sage. Au Lion, il y a quelques heures.

Je pose sur la fille un regard interloqué. Maintenant que tu le dis... Jamais je ne l'aurais reconnue. A vrai dire, je n'avais pas vraiment fait attention à cette cliente venue s'installer au bar, osant à peine la regarder en face. Est-elle venue vers moi parce qu'elle m'a reconnu? Mais est-ce vraiment elle?! Qu'a-t-elle bu ou fumé, entre temps? Oh, elle me fait peur...

- Je... Bonsoir....

Je reculais encore alors qu'elle s'approchait de moi. Je voulais fuir, mais ma civilité m'en empêchait... Stupide.