Les débuts [PV-Akane]

PV avec Akane...

Cela faisait maintenant deux mois qu'il était ici. Deux mois de galère à Urban Whirl pour réaliser son rêve. Il avait enchaîner les petits boulots sans intérêt, à durée déterminé. On le payait une misère, mais il perseverait. Faith voulait à tout prix ouvrir son propre magasin de musique.
A son arrivée en ville, il possédait déjà une somme importante qu'il tenait de ses parents. "Ne nous déçois pas, et sache que nous t'aimons !" avaient-ils dit sur le quai de la gare, avant son départ.
Maintenant qu'il avait récolté assez d'argent, il avait put se l'acheter, ce magasin !
Il était à présent devant la facade, où "Faith's Music Shop" était affiché en grand, visible depuis des dizaines de mètres dans le centre commerciale. Il resta là un moment, fier de sa réussite, puis entra finalement. Il inspecta un peu la grande pièce puis commença son labeur : ouvrir et classer le stock !
Il descendit donc au sous-sol et atterit devant un immense tonne de carton, certains sans étiquettes.
Il souffla mais ne se découragea pas devant le long travail qui s'annonçait.

"Faut bien s'y mettre ! Et puis, c'est ce que je voulais après tout."

Ses propres paroles le réconfortèrent et il commença alors le rangement. Il mit la plupart des instruments de musiques, à savoir des guitares (électriques, sèches), des basses, des batteries, des trompettes, des saxophones, des tubas, quelques pianos, youkoulélés... au rez-de-chaussé où les clients pourraient admirer le matériel. Il mit quelques uns des maillots sur le peu de mannequins qu'il avait, et entreposa les autres sur des étagères et dans les rayons. Les accessoires furent rangés derrière la caisse, les CDs classés par genre musicaux sur de longues rangés.
Il fignola par la suite quelques détails et regarda le magasin, un air de fierté sur le visage. Plusieurs heures étaient passés depuis qu'il avait commencé, mais le temps avait passé si vite qu'il fut étonné d'avoir déjà fini !

"Je suis plus efficace que je le croyais..."

Après avoir soigneusement nettoyé le magasin, il ouvrit pour la première fois ses portes aux clients, même si l'après-midi était déjà bien entamé, il ne voulait pas perdre de temps.
Certains arrivèrent quelques minutes plus tard, et il se chargea de les conseiller correctement. Il vendit son premier CD, un album de Jazz, et fit tester une guitare à un jeune adolescent.

"Ce boulot me plaît vraiment ! Heureusement que je n'ai pas attendu pour commencer !"

Puis, en fin d'après-midi, le magasin fut très calme et Faith s'accorda une petite pause où il joua quelques morceaux de guitare dans la pièce.
Il commença par un morceau de Keziah Jones, "Speech", son artiste favoris :

"I will speak

With all the force of sunrise

You and me

Beyond the reach of their eyes

Showing you the way their

words have always been

Showing you the way they

speak of harmony, harmony, harmony

I will speak

Without the false in their lies

You and me

We hold a speech in our eyes

I will teach you where their flowers grow

Where their midnight air will blow

Do the foolish care? no-one knows

Through their midnight air we'll go

If you find

The sea was always calling

Think of time

Even the waves pray

Showing you the ways of war and all her tenses

Showing you the way to see through their defences

Their defences

Their defences

If you find

The words were always calling

Think of time

Even the knaves pray

I will teach you were their flowers grow

Were their midnight air will blow

Do the foolish care ? No-one knows

Through their midnight air we'll go

Il enchaîna ensuite par une chanson des Doors, "Alabama song"

Well, show me the way, To the next whiskey bar
Oh, don't ask why, Oh, don't ask why
Show me the way, To the next whiskey bar
Oh, don't ask why, Oh, don't ask why
For if we don't find, The next whiskey bar
I tell you we must die, I tell you we must die
I tell you, I tell you, I tell you we must die
Oh, moon of Alabama, We now must say goodbye
We've lost our good old mama
And must have whiskey, oh, you now why
Oh, moon of Alabama
We now must say goodbye
We've lost our good old mama
And must have whiskey, oh, you now why

Il n'eut pas le temps de finir. En effet, des clients, attirés par sa musique, venaient d'entrée. Il reposa donc la guitare et les accueillit avec un grand sourire.

- Sales p*tes.

Quand la jeune fille entra, Faith avait levé son regard sur elle. Il lui souriait et remarqua alors qu'elle était asiatique, certainement Japonaise. Il s'approcha alors, reposant sa guitare, puis remarqua une chose étrange : la fille qui pourtant le regardait n'avait pas l'air de le voir. Il se décala pour voir si ses yeux suivaient son mouvement, et constata alors que seul un oeil le suivait. Il n'en tint pas compte, mais fit attention à tout de même ne pas se placer dans "l'angle mort" de la Japonaise. En s'approchant, il constata avec plaisir qu'elle était ravissante, mais il comprit que c'était surtout sa musique qui l'avait attiré ici, et pas l'envie d'acheter quelque chose. Tant pis ! Ca n'avait pas d'importance après tout...

" Bonsoir Mademoiselle ! Est ce que je peux vous aidez ? "

Une question simple, habituelle, machinale... Mais que dire d'autre ? C'était une cliente, il n'allait pas l'interpeller comme "une pote". Elle avait du passer un sale après-midi à son air lasse et fatigué. Un après-midi d'ennui comme lui-même en passait souvent !
Il fut content de constater que son arrivée avait quelque-peu illuminé son beau visage. En marchant, ses pieds se prirent alors dans des fils qui traînaient sur la passage, et il commença à tomber ! Il se rattrapit à une étagère mais celle ci se cassa sous son poids et les vêtements entreposés dessus tombèrent en même temps que lui.
" Et merde ! " dit-il en serrant les dents tandis qu'il était étalé de tout son long au sol.

Devant une cliente en plus ! T'aurait pas pu faire pire !

Il se releva tant bien que mal et, en voulant s'appuyer sur sa jambe droite, il ressentit une grande douleur.

" Rah ! " lâcha-t-il rageusement.

Puis il posa un regard désolé sur la jeune fille. Quelle honte ! pensa-t-il. Lui, mal à la jambe, à moitié debout, au milieu des tee-shirts qui encombraient maintenant l'allée, et l'étagère cassé à ses pieds. Ca commence bien...

" Excusez-moi Mademoiselle... Je suis vraiment désolé, je vais arranger ça ! "

Il s'accroupit alors en faisant milles excuses à la Japonaise et en lui demandant comment il pouvait se racheter.

- Bonsoir Mademoiselle ! Est ce que je peux vous aider ?

- Heu... Je regarde, mais...merci.

- Et merde !

- Rah !

- Excusez-moi Mademoiselle... Je suis vraiment désolé, je vais arranger ça !

- Ne vous excusez pas. Vous ne m'avez rien fait. Allez plutôt vous excuser à l'étagère, elle a du avoir mal, elle. ... Vous voulez de l'aide, pour ranger ?

Il vit le sourire sur le visage de la Japonaise quand il s'excusa, ce petit sourire qui trouve ça amusant, qui n'est pas méchant. Il se mit lui-même à sourire malgré lui en pensant à la situation. Lorsqu'il s'accroupit pour remettre rapidement en ordre les vêtements, il fut surpris de la voir s'asseoir près de lui. Leurs regards s'échangèrent et elle dit, toujours son jolie sourire aux lèvres :

- Ne vous excusez pas. Vous ne m'avez rien fait. Allez plutôt vous excuser à l'étagère, elle a du avoir mal, elle. ... Vous voulez de l'aide, pour ranger ?

Il sourit en pensant à lui en train de s'excuser auprès d'une étagère ! Il la regarda d'ailleurs, l'étagère. Avec un certain soulagement, il constata qu'elle n'était pas irrécupérable. Seul les visses la maintenant au mur avaient lâchées. Il pourrait rapidement réparer ça.

" Oh non ! Ca va allez, je vous assure. Dites moi plutôt si vous vous avez besoin de quelquechose ! "

Il rassembla les tee-shirts et les replia en un temps record. Bientôt, il furent tous soigneusement posés sur une autre étagère. A la suite de ça, Faith plaça l'étagère derrière la caisse. Il revint ensuite vers la jeune fille qui n'avait pas bougé.

" Il faudrait vraiment que je fasse plus attention la prochaine fois ! En tout cas, si je peux faire quelquechose pour vous, n'hésitez pas "

Il lui fit un clin d'oeil amical, et se dirigea vers une commode. Une fois devant, il ouvrit un de ses tiroirs et en sortit quelques visses. Il retourna par la suite à la caisse où il les déposa près de l'étagère, qu'il avait prévu de réparer plus tard. Il se retrouva vite sans occupations et en chercha une quelquonque aux alentours. Il ne vit que la jeune Japonaise qui l'observait toujours.

Il lui sourit et lui dit alors avec humour :

" Une sacrée chute, hein ? J'espère que vous en avez profité, parceque je n'ai pas l'intention de recommencer ! Pas devant vous en tout cas... =D "

- Oh non ! Ça va aller, je vous assure. Dites moi plutôt si vous vous avez besoin de quelque chose !
- Comme vous voudrez...

- Il faudrait vraiment que je fasse plus attention la prochaine fois ! En tout cas, si je peux faire quelque chose pour vous, n'hésitez pas.
- Heum... vous allez me le demander combien de fois, encore ? x'D

- Une sacrée chute, hein ? J'espère que vous en avez profité, parce que je n'ai pas l'intention de recommencer ! Pas devant vous en tout cas... =D

- ça, c'est vous qui le dites. Peut être que....

- ...si je vous poussais....

- ...vous tomberiez une nouvelle fois.

Faith se rendit alors compte qu'il devait être pesant avec ses questions incessantes de commerçant. Il décida d'adopter une attitude plus conviviale.

Il arbora un grand sourire qui lui arrivait jusqu'au oreilles, découvrant ses dents paraissant extrèmement blanche à côté de sa peau foncée.

Ca lui plaisait beaucoup de faire rire la Japonaise, et il ne s'en priverait. Cela le rendait de bonne humeur quand il la voyait sourire.

Il remarqua le petit rire de la Japonaise, puis son regard vicieux et son sourire narquois.

Ca, c'est vous qui le dites. Peut être que....

Faith s'arrêta alors de bouger. Il porta son regard vers l'Asiatique, intrigué. Il se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire. La voyant sourire encore plus, il lui demanda :

...si je vous poussais....

L'étonnement se peint alors sur le visage du noir. Le poussait ? Pourquoi ferait-elle ça ? Il décida de prendre ça sur le ton de l'humour, surtout que le sourire de la Japonaise ne retombait pas.

...vous tomberiez une nouvelle fois.

Faith rit de bon coeur.

C'est vrai, après tout. Faith ne connaissait pas son nom, et il voulait en apprendre plus sur elle.

[ pas grave =) ]

Akane avait bien remarqué qu'il était intrigué quand elle avait commencé ses morceaux de phrase. Elle trouvait ça assez marrant, drôle. Elle aimait bien sa compagnie. Mais...il ne fallait surtout pas qu'il aille croire qu'il avait sa confiance, puisqu'elle ne l'a jamais accordée, même à ceux qu'elle disait 'ses amis'. Vous faites une chose de travers, et elle peut en parler à tout le monde, vous ridiculiser... Déjà que vous l'étiez quand vous avez fait cette chose de travers, elle en rajoute une couche et vous l'abandonnez. Et ensuite, la miss recommence... Mais là, actuellement, elle n'avait pas envie d'aller dire à tout le monde qu'il était tombé... De toute façon, elle n'avait pas d'amis et ne connaissait personne ici. Vaut mieux faire attention, parfois, avec elle... La confiance lui a été donnée tant de fois...mais jamais elle ne l'a rendue. JAMAIS.
La petite demoiselle sourit encore plus, en l'entendant rire. Enfin, elle souriait toujours plus, jusqu'à ce qu'elle aussi, elle se mette à rire silencieusement, surtout intérieurement. Rire devant les gens...ce n'était pas son truc.
- - Oui, c'est sûr ! Mais vous croyez vraiment que je vous laisserais me pousser comme ça, Mademoiselle.... Mademoiselle quoi, au juste ?
Ce rire s'arrêta, alors qu'elle cherchait comment lui répondre. Mais elle s'arrêta bien vite de réfléchir, pour sortir ce qui passait.
- - Bien sûr que oui, vous vous laisserez faire. Hum... Je ne sais pas si je dois vous le dire.
Akane souriait toujours autant. Ce sourire ne semblait pas vouloir tomber, il était bien là où il était. Et puis, devait elle lui donner ses prénom & nom ? Bien sûr qu'elle allait le faire, plus tard. Pas maintenant.
- - Vous d'abord. Monsieur...?

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