Urban Whirl
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 Nous. [Kazuo]

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MessageSujet: Nous. [Kazuo]   Nous.     [Kazuo] I_icon_minitimeVen 15 Mai - 20:24

    "We belong together.... Forever."

    Une ville. Desbâtiments de toutes formes et de toutes tailles. Des gens et des lumières, partout. Une ville si semblable à celle où nous sommes nés et avons grandit ensemble. Est-ce comme pour rattraper le temps perdu que nous sommes venus comme par instinct dans ce lieu si semblable à nos tendres souvenirs?
    Nous, car je sais que tu es là. Mon cœur bat à nouveau, je me sens enfin vivant. Cela est la preuve concrète de ta proximité. Je ne sais pas encore où tu es, mais j'ai la certitude inébranlable que bientôt tu apparaitras devant moi.
    Je te serrerais contre moi, m'enivrant de ta chaleur et de ton odeur. Tu me murmurera simplement "je suis là" et je saurais que ce moment sera désormais éternité. Ils ne peuvent plus rien contre notre amour et notre bonheur. Ces deux notions sont d'ailleurs indissociables. Tout comme nous.
    Toi et moi sommes indissociables. Le monde sera bien obligé de comprendre cela. Il y a Nous et il y a Eux. Comme deux entités distinctes. Toi et moi contre le monde. Et je sais que nous sommes éternité. Cette vie n'est qu'une simple parcelle de l'histoire de notre amour éternel.

    Quatre ans. Quatre longues années de mort. Ils me croyaient vivant, mais je n'étais qu'un corps mort, attendant le chant de trompette annonçant l'ascension vers la résurrection. Pendant l'éternité que furent ces années d'internat loin de toi, je ne fus qu'un robot accomplissant machinalement les gestes de la vie quotidienne. Un être sans vie, sans émotions ni sentiments autres que l'immensité du vide qui m'envahissait. Un gouffre insatiable, comme un trou noir en mon cœur. Je me sentais désespérément vide, me sentant par moment inexistant, impalpable, comme la douce illusion qui s'envole au détour d'un espoir perdu lorsque sonne la froide réalité sur l'achèvement d'un rêve trop heureux.
    Tout s'embrouille en moi. Mais je sais que désormais le bonheur est à nouveau réalité. Ma vie n'est qu'une douce utopie à tes cotés, mais je sais cette utopie bien réelle, bien ancrée dans ce monde ingrat qui tourne autour de l'existence de notre amour. Nous sommes Deux. Nous sommes Un. Nous, ce mot est notre singulier. Le seul pluriel est la distinction entre Nous et le monde. Il n'y a que deux entités en cet univers.



    Levant les yeux au ciel, je poussai un long soupir. Une longue expiration par laquelle j'expulsai toutes ces douleurs, toutes ces tensions qui m'enserraient le cœur ces dernières années. Me débarrasser à jamais de tout souvenir, toute sensation néfaste. Me vider de tout pour aborder en toute légèreté cette nouvelle phase de notre vie. Je t'attends. Ne tarde pas.
    Le vent, la lumière, les odeurs, les bruits, tout autour de moi semble amplifié. Mes sens se réveillent doucement et mon cerveau est envahi d'une multitude d'informations sensitives qu'il avait presque oubliées. Je me sens vivre à nouveau. Je ressens la vie. Je m'emplis de cette vie avec délectation comme un plongeur remonté à la surface après avoir risqué l'étouffement.
    Tu n'est pas encore là est pourtant déjà je revis. Car ta proximité s'intensifie de seconde en seconde. Et au fur et à mesure que tu te rapproches, chaque cellule de mon corps se réveille et revient à la vie.

    Peut-être que je rêve éveillé. Peut être suis-je en train de plonger dans une douce folie. Une folie crée par ton absence. Toi, mon cœur et mon âme. Mon tout et ma moitié. Toi...
    Mais j'y crois, j'y crois, je sais que ce sentiment est bien réel, mon instinct ressent ta présence. Tu es là, près de moi. Nous n'avons pas besoin d'explication rationnelle pour nous donner rendez-vous à un lieu et une date précise sans nous contacter physiquement. Je sais que tu viendras. Je ne sais plus si ce rendez-vous viens de toi ou de moi, mais je sais qu'au moment où cela s'est décidé, nous étions en contact, par la simple force de notre amour. Je t'attends. Ne tarde pas.



    Mes pas hasardeux m'ont mené vers un parc situé dans le centre ville. Un petit espace de verdure où se promenaient moult personnes aux visages divers. Tant de gens si insignifiants tant par leur physique que par leur manière d'être et, sans doute, leur intellect limité. Là, une femme promenait son bébé, poussant sa poussette comme l'on pousserait une voiture en panne, le visage fermé, la bouche pincée sur sa cigarette, tendis que le mouflet blondinet observait les alentours avec un curiosité mêlée à une certaine crainte. Ici, un homme trainait son chien, le houspillant chaque fois que l'animal osait s'approcher d'un congénère, la queue battante, dans le vain espoir de pouvoir s'amuser un peu. Là encore, un homme au visage sombre fait son footing, battant le sol de ses baskets neuves, dégageant sur son passage une forte odeur nauséabonde de sueur masculine.
    Je considère qu'il est normal pour des gens comme moi et Kazuo de ne pas réussir à apprécier et estimer le commun des humains. Ce n'est pas pure vanité que de considérer que nous avons une intelligence, une manière d'être et une manière de penser particulières. Nous sommes différents des autres et fortement distincts de cette masse. C''est une simple vérité.
    Je sais aussi que nous sommes obligés de paraître bonne-mesure, nous sommes condamnés à vivre au milieu de ces gens. Sans devoir leur partager notre intimité, nous sommes contraints de les côtoyer à de nombreuses reprises, toute notre vie durant, nous n'y échapperons pas. C'est pourquoi j'ai pris l'habitude d'arborer constamment un masque d'apparente sympathie. En réalité, la seule différence qu'il y a entre Kazuo et moi, c'est l'hypocrisie. Contrairement à moi, Kazuo répugne à masquer ses véritables sentiments, affichant son mépris aux yeux de tous. Mais qu'importe. Au fond de nous, ce que nous pensons, ce que nous ressentons ne diffère pas. Nous ne sommes qu'un.

    Je me suis arrêté au milieu d'un chemin, le regard perdu au loin. Kazuo, mon frère. Je t'attends. Ne tarde pas.
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MessageSujet: Re: Nous. [Kazuo]   Nous.     [Kazuo] I_icon_minitimeSam 16 Mai - 21:04



    Enfin. Enfin j'avais atteint Urban Whirl. Enfin j'allais voir Ryuka. Te voir, mon frère ! Toi qui que j'aime tant, toi dont j'ai été séparé... Enfin nous nous retrouvons. Je sais que je le trouverais ici, dans cette ville. Je ne sais pas où, mais je sais que je vais y aller. Je suis arrivais dans cette ville grâce à mon instinct, et à lui seul. En quittant l'internat, je me suis immédiatement rendu ici. Je savais que nous nous retrouverions. A présent que j'y suis, je sens mon coeur battre à l'idée de le revoir. Je lève les yeux. Des immeubles immenses se dressent, défiant l'horizon de par leur hauteur. Ce spectable ne me faisait ni chaud, ni froid, et je baissa mon regard. Mes pas m'amenais lentement vers un parc dont j'était sûr que tu t'y trouvais. Mon coeur battait toujours aussi fort, et je revis alors mes derniers jours en ta compagnie.



    De tous les moments passé avec lui, tous étaient empli de bonheur et d'amour. Tous... sauf un. Le dernier. Notre séparation. Nos parents nous ont surpris un jour en train de s'embrasser tendrement dans un même lit, et leur colère fut terrible. Nous avons été séparés, arrachés l'un à l'autre. Ils ont cru changé le Un en Deux, mais jamais ils n'auraient jamais pu réussir. Nous sommes inséparables, unis à jamais. Par le sang, par l'âme et par le coeur.



    Quand j'entrai dans le parc, je sentit une immense joie m'envahir, et j'esquissais même un sourire. Je ne me souviens pas avoir souris de plaisir comme maintenant depuis notre séparation... Quatre ans. Quatre ans de vide, de néant. La seul chose qui me raccrochait à la corde du bonheur, c'était Toi et Nous. Durant ces quatre ans, seul le mépris m'a habité. Le mépris pour les autres. Je n'ai jamais compris comment tu pouvais leur sourire, leur parler. Au fond de moi, je sens que tu ressens la même chose que moi, mais en bien moins fort. C'est ce qui te permet d'avoir un contact avec les autres. Moi, je n'ai que toi, et je ne demande pas plus, je ne veux pas plus. Une personne n'a pas eu droit à mon mépris, mais à une légère, très légère, sympathie. Cette personne, c'était une fille de l'internat. Elle me rappelais toi. Elle était si semblable. Gentille, douce, belle... Malheureusement, elle n'était pas toi. Personne n'a jamais su te remplacer, et personne ne le pourra.

    En pensant aux autres, je regardai alors les personnes m'entourant. Je venais d'entrer dans le parc et je voyais seulement une vieille femme qui attirait des pigeons avec du pain et un homme en costume, une malette à la main. Je passais près de la vieille dame, effrayant tous les oiseaux. Elle m'interpella :



    " Et ! Jeune homme ! Ca ne va pas d'effrayer les pigeons comme ça ! Et ce que je vous embête moi ? "



    Je me tournai vers elle et la regardais avec un regard haineux. Je ne pris pas la peine de lui répondre, ne la jugeant pas assez bien pour m'entendre. De toute façon, elle avait l'air de regretter ses paroles lorsqu'elle croisa mon regard. Elle devait être effrayée, pensais-je.



    Je me retournai et continuai à marcher, oubliant la vieille femme et ne pensant de nouveau plus qu'à. Je pouvais sentir ta proximité. A chaque pas, je m'approchais du bonheur. Je pouvais nous représenté sous la forme d'un fil. Durant ses quatre ans, le fil s'est aminci, nous rendant faible, triste et vide. A présent, au fur et à mesure que l'on se rapproche, le fil reprend de l'aplomb et bientôt il sera indestructible.



    Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Ca y est. Tu étais près. Très près. Je hâtai le pas quand au détour d'un arbre, je t'aperçu. Toujours aussi beau. Tu me ressemblai en tout point, sauf que tu arborais un grand sourire, ce qu'on voyait rarement sur mon visage. Pourtant, à ce moment précis, il m'était impossible de ne pas sourire. Enfin !



    Quatre ans sans toi ! Comment ai-je pu faire ? Je ne sais pas... Mais maintenant que tu es là, je suis étonné de ne pas être mort durant cette séparation. C'est peut-être exagérer, mais c'est ce que je ressens.



    Je couru vers toi, criant ton nom.



    "Ryuka ! Ryuka !"



    Des larmes coulaient sur mon visage, des larmes de joie. Je continuais de courir. Je n'arrivais pas à croire en ce moment. Je n'avais pas ressenti de bonheur pendant quatre ans, et voilà que maintenant il affluait !



    "Ryuka !"



    Je continue de courir.
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MessageSujet: Re: Nous. [Kazuo]   Nous.     [Kazuo] I_icon_minitimeDim 24 Mai - 15:16

    Mon regard fixait le néant à la limite même entre le ciel et la terre, là où se forme cette ligne infinie que l'on nomme Horizon. Mon cœur et mes pensées en ébullition. La vie, plus puissante que jamais. Comme si tous ses sentiments et sensations éteints pendant ces quatre longues années revenaient subitement dans mon corps. Je ressentais en quelques secondes ce que j'aurai du ressentir en quatre ans. Mon corps entier en tremblait, mais mon sourire ne me quittait plus. Je sentais quelque chose qui pénétrait en moi, une sensation qui enflait à grande vitesse. Le bonheur, la vie. Non, quelque chose de plus fort encore. Notre amour indescriptible, ce lien qui nous unit, cet attachement sans nom. Notre langue ne permet pas de mettre un mot clair sur cette sensation qui fait vivre mon cœur depuis notre naissance, mais moi, je la désigne par ce mot simple: Nous. Nous, ce mot veut tout dire. Nous, c'est la consécration même. Nous.
    J'ai entendu ta voix crier mon nom. Ce son, cette mélodie qui a bercé mon existence semblait mettre mes oreilles en transe.

    Je me suis tourné vers toi tandis que tu courais vers moi, raccourcissant à chaque pas la distance physique qui nous séparait. Le bonheur... Non, je ne peux pas mettre le moindre mot sur la sensation qui m'envahit à ce moment précis. Moi, je sais, je ressens.
    J'ai ouvert la bouche pour crier ton prénom, ton si beau prénom, mais pas un seul mot n'en est sortit. Pas même un souffle. Juste tout le néant qui m'a habité ces dernières années.
    Et je suis tombé dans tes bras, je me suis écroulé contre toi, mes mains se raccrochant avec force à ton dos.
    Ton odeur, ta chaleur, ta présence, ton amour.... Tu semblais envahir tout l'espace autour de nous. L'air n'était plus composé que par ta respiration, le soleil n'était que ta lumière. Toi, toi, rien que toi... Même moi ne semblait plus exister. J'aurais voulu te parler, mais je n'y parvenais toujours pas. Mais je savais que c'était inutile. Nous n'avons pas besoin de mots pour communiquer. Tu sais très bien ce que je ressens en ce moment même. Ce sentiment sur lequel il est de toute façon impossible de mettre de mots. Toi, tu sais. Tu sais tout de moi et de mon cœur.
    Dans tes bras, le bonheur infini...

    J'ai enfoui mon visage dans ta douce chevelure, te serrant contre moi de toutes mes forces, m'enivrant de ton odeur et de ta chaleur, m'emplissant de ta présence. Pas un mot. Parler m'était impossible. Je ne pouvais que t'exprimer tout mon amour à travers les seuls battements de mon cœur, faisant trembler ma poitrine tout contre la tienne.
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