Encore...

[Samedi. 15h.]
[ Nowaki ]

Le hasard de mes pas avait fini par me mener vers le centre ville. Je marchais sans savoir où, sans faire attention à mon chemin, mais je fini par me rendre compte que je reconnaissais les rues, quelques éléments, des détails, comme cette petite cloche de fer noir accrochée à coté de la porte de la maison n°17. Comme si quelque chose m'avait poussé jusqu'ici.
De journée, pourtant, la rue me paraissait totalement différente, presque méconnaissable. De sorte à ce que je me demandai si c'était bien par celle ci que j'étais passé la veille. Cependant, m'arrêtant au milieu du trottoir, j'avisai une petite ruelle perpendiculaire qui ranima en moi un sentiment confus et désagréable. Et pourtant....

Je continuai ma marche. Désormais, je savais où elle me mènerait. Je me disais que c'était stupide, que je devrais profiter de mon temps libre pour explorer des endroits de la ville où je n'ai encore jamais mis les pieds, et ce n'est pas le choix qui manque. Mais pourtant, je laissai mes pas me guider vers le seul endroit de la ville que je connaissais. Ou du moins, où je m'étais déjà rendu.
Car, qu'est ce que je connais, ici? Même mon appartement me parait encore totalement inconnu. Une grotte étrange où je ne parviens pas à trouver mes repères, à être à l'aise. J'ai pourtant l'habitude des déménagements, et j'ai toujours su me faire rapidement à ma nouvelle habitation. Tant que le frigo est plein, le reste importe peu...
Mais cette fois, je ne m'y fais pas. J'ai le sentiment que je ne parviendrais jamais à m'y sentir chez moi. Peut être ce qu'il manque, en réalité, est tout simplement une présence concrète, physique, chaleureuse... Voir un visage. Même si ce n'est pas forcément une personne particulièrement appréciée... Ou non. Peut être pas à ce point. Je ne sais plus...
Je ne suis pas seul, pourtant. Mais, en même temps.... Je ne sais plus. Je suis juste perdu. Je commence à douter de tout..... Je recommence à ne plus savoir me satisfaire de ta seule compagnie....
- Non.... S'il te plait....
Non. Je croirais en toi. Je vais me ressaisir, ne t'en fais pas.... C'est juste le temps de m'habituer à la solitude....
- Cela fait des années que tu tentes de t'habituer à la solitude...
Mais ce n'est pas pareil. Il y a toujours eu une présence. Un parent, quelqu'un pour me parler de temps en temps, me tenir compagnie lors du repas du soir, même si je n'avais qu'une envie; m'enfuir au plus vite.
Mais tout ceci est confus. Et encore une fois stupide. Je voudrais arrêter de penser.... Me vider l'esprit...

J'ai sorti mon mp3 de la petite sacoche de cuir noir constamment accroché à mon épaule. J'ai placé les écouteurs dans mes oreilles avant de presser le bouton d'allumage. Puis, lui laissant le soin de choisir la musique à écouter, j'ai placé l'appareil dans ma poche, laissant le fil pendre entre ma tête et mon pantalon. Une mélodie a envahi mes oreilles. Un mélange de piano et de violon, une musique simple mais entrainante, calme et énergique à la fois. Je me suis concentré sur la musique, focalisant mon esprit sur chaque son qui parvenait à mes oreilles. Mais cela était vain. Je ne parvenais pas à stopper mes pensées....
J'ai poussé un soupir, comme résigné. Puis, relevant mon regard du sol où il restait fixé depuis un moment, j'ai posé les yeux devant moi. Et j'ai cette fois clairement reconnu la place où j'ai découvert la ville, son fier étalon toujours présent au centre de la zone pavée.
Je lui ai souris et l'ai mentalement salué. Puis je me suis approché de lui, lentement, observant du coin de l'œil les humains tout autour, veillant à ce qu'ils ne m'approchent pas. Je me suis planté devant lui, et ai à nouveau planté mon regard dans le sien. Je suis resté ainsi immobile de longues minutes avant de détourner les yeux, me rapprochant encore de l'animal. Je ne gagnerais jamais à ce jeu là.
J'ai levé ma main vers lui, désirant le caresser, mais je n'ai pu que flatter du bout du doigt l'extrémité de son antérieur. Le piédestal de pierre grise sur lequel se dressait l'animal me le rendait inaccessible de par sa hauteur. J'étais déçu. J'aurais voulu pouvoir caresser ses flancs.
Je soupirais à nouveau, m'adossant contre le piédestal de la statue. Est-ce ma folle solitude qui me pousse à vouloir ainsi me rapprocher d'un être de pierre...?
J'ai levé les yeux vers lui. D'ici, je ne voyais que le bas de sa tête. Mais je pouvais deviner la perfection de ses formes, la rondeur des ganaches, jusqu'au relief de son apophyse rehaussant la finesse de son museau. Et, plus en arrière, s'étirait sa longue et fine encolure, toute de muscles et de veines saillantes. Il semblait plus précis encore qu'un cheval de chair. Cela ne lui accordait-il pas la propriété de pouvoir être considéré comme vivant... Bien sûr que non...
Et s'il l'était, quelle triste vie pour lui que de rester ainsi immobile toute sa vie durant, l'antérieur droit levé en angle droit, son lourd cavalier sur le dos. à regarder passer des générations d'humains, toutes l'ignorant. Les seuls ici qui doivent lui accorder un regard sont les touristes et leurs appareils photos, et peut être quelques agents d'entretien venu nettoyer les déjections que des pigeons immoraux auraient lâchés au dessus du couple immortel...
Étalon, moi, je suis là. Étalon, acceptes tu d'être mon ami...?
Je me suis éloigné de quelques pas, afin de pouvoir mieux l'admirer dans sa totalité. Je me suis placé à l'endroit où se posait son regard, afin d'être sûr qu'il me voit. Je lui ai souris.
Quel est ton nom, étalon? N'en as-tu donc pas? Celui celui de ton cavalier a eu le mérite d'être immortalisé dans la pierre de votre socle...
Si tu n'as pas de nom, je dois t'en donner un, Étalon. Étalon de pierre, Étalon de roche noire. Je n'ai pas particulièrement d'idée... Mais que dirais-tu de Kanshi? Car tu es celui qui observe, qui surveille cette place pavée de pierres grises qui est ton domaine, ton empire. Allez, tant que tu ne m'auras pas communiqué ton vrai nom, je te nommerais Kanshi.
J'ai souris. Un sourire rare. Autant adressé à ta splendeur qu'amusé de ma propre stupidité infantile. Je commence à m'habituer à ma candeur. Je finirais bien par devenir adulte, le temps voulu. Mais le temps de l'adulte est si long par rapport à l'enfance.... Pourquoi être pressé de grandir?
Je suis un enfant. Même si les gens autour de moi me voient déjà comme un jeune adulte, moi sait que je ne suis encore qu'un enfant. Comme un petit enfant recroquevillé, perdu seul dans un coin, les genoux écorchés par ses chutes, les vêtements déchirés par ses jeux et batailles... Un enfant perdu, sans famille, loin du réconfort. Un enfant plein de rêve et d'illusions. Un enfant qui rêve encore de la beauté d'un monde, le monde qui est celui de la toute jeune tendresse des enfants à peine nés, de ceux qui n'ont pas encore découvert le monde, et s'imaginent encore qu'ici tout est bonheur... Un enfant qui sourit au ciel, qui parle aux étoiles, qui a l'arc-en-ciel de toute les joies du monde imprimé dans son regard. Juste un enfant qui rêve, un enfant qui vit....
Je voudrais être un enfant...

Propriété privée du Dieu Shou Messages : 647 Date d'inscription : 01/05/2009

J’ai souvent rêvais qu’un jour on m’acceptera tel que je suis. Qu’on accepte ma différence comme peut le dire les autres, qu’on accepte le fait que je ne suis pas comme tout le monde et que cela n’est pas qu’une décision débile de ma part pour montrer à mes parents que j’existe. Depuis bien longtemps j’y avais renoncé. Toutes les nuits où j’avais attendus sagement qu’ils viennent me serrer dans leurs bras, qu’ils me donnent un peu seulement de leur amour. Non… J’étais seulement l’hérité unique de la famille. J’avais un rôle à tenir point. Si seulement ils auraient un seul jour dit qu’ils m’aimaient ou qu’ils auraient pleurés pour moi… Je ne les détesterais peut-être pas autant. J’envie secrètement tous les autres… Ceux qui ont des parents qui les aiment vraiment. Et qui n’essayent pas de faire le contraire en achetant tant de jouets pour cacher ce qu’il ressent au fond d’eux … Un simple désintérêt total pour leur fils. Je devais juste leur donner des petits enfants et c’est tout. Faire leur fierté aussi quelque part, et qu’ils n’aient pas honte de me présenter à leurs chers amis qui passent souvent avant la progéniture…

Un grognement sourd s’échappa du fond de ma gorge alors que je sentais quelque chose s’abattre contre ma joue ainsi que quelqu’un qui hurle mon prénom. Han, mais je sais comment je m’appel pas besoin de ma le répéter. Je suis Nowaki Hoon, hérité d’une grande famille assez aisée et qui va devoir épouser une femme malgré son opposions total et surtout ! Son orientation sexuel. Mon dieu ! Dite moi que se que mes parents m’ont annoncé n’est alors qu’une sale plaisanterie ! Cette fille ressemble vraiment à une bécasse ! A croire qu’elle ne sait pas parler sans s’emmêler les pinceaux, vous n’allez quand même pas me dire que c’est moi qui l’impressionne ? Elle en a juste après mon argent ou alors elle veut juste trouver un bon foyer pour y fonder une jolie famille. La poisse ! Dire que cela tombe sur moi et que là seule solution que j’ai trouvée pour me sortir de cette merde a été de simuler un malaise… Oui, cela ne se fait pas… Mais je n’ai vraiment pas envie de supporter cela plus longtemps. Pourtant je vais devoir rouvrir les yeux à présent avant de venir à l’hôpital. Allez … Je rouvris doucement les yeux, voyant alors mon père qui pour la première fois de ma vie avait l’air inquiet pour moi. Ma mère était à demi morte sur le canapé alors que son fils unique ne rouvrait pas les yeux… Et une blondinette aux magnifique yeux bleu il faut l’avoue me regardait d’une façon des plus étrange. Comment me regarder ainsi ? Elle semblait être une femme totalement perdue sans l’homme qu’elle aime. Est-ce possible d’aimer quelqu’un en à peine quelques mots et minutes ? Alors qu’il faut l’avouer j’avais été dès plus horrible avec elle. Je lui avais à peine adressé un simple ‘bonjour’ et tout mes regards étaient remplit d’une froideur digne d’un vrai Hoon. Un soupire s’échappa d’entre mes lèvres faisant reculer mon père et la jeune fille soulagés de voir que je n’étais pas encore mort. Je me redressais me remettant bien vite sur mes jambes ce qui étonna ma futur femme qui laissa échappa un léger cri d’admiration. Mon père quand a lui, vanta qu’il tenait cela de son père à la mère de la jeune fille. Ah oui ! C’est vrai j’avais oublié de dire que la belle doche était présente elle aussi. La jeune fille avait perdue son père, d’un sens heureusement niveau prénom à donner il était bizarre. Tout de même appeler sa fille Perséphone. C’est tout de même bizarre, mais en la regardant bien cela lui allait magnifiquement bien. Elle était plutôt grande et élancé, ses cheveux blond bouclé retombé au niveau de ses omoplates alors que ses yeux bleu glacés eux vous transperçaient littéralement. N’importe quel garçon hétérosexuel tomberais fou sous le charme que dégagé Sephy. Sephy est son surnom donné par sa mère. Mais voilà, les filles et moi … Je vois qu’une relation amicale de possible et rien d’autre. Malheureusement pour cette jeune fille qui semblait tout de même très gentille mais, un peu trop naïve, à croire qu’elle sort tout droit du 18e siècle avec ses manières et ca façon de rougir dès qu’un terme quelque peu déplacé pouvait sortir de la bouche de quelqu’un. Elle semblait encore plus pure que les anges.

Malgré ma simulation de malaise j’avais du sortir la jolie blonde dehors qui s’accrochée à mon bras comme une jeune fiancé qui se pavanait au bras de son âme-sœur. Tout le monde nous regardaient ou plutôt la regarder. Non pas parce qu’elle était habillé d’une façon extravagante, bien au contraire mes ses rires nerveux et enfantin ainsi que son physique d’ange ne pouvaient que donner envie à tout le monde de se retourner sur elle. Je dois avouer que cela me rendais assez fier de me balader avec une si belle jeune fille mais j’avais l’impression d’être le pire salaud sur cette planète en me disant que j’allais juste l’utiliser pour que mes parents me laissent tranquille. Au détour de quelques rues et ruelles, on arriva bien vite sur la grande place, non loin du gros cheval et de son cavalier qui dominait en maitre sur la place. Un cri d’émerveillement s’échappa de la gorge de Sephy alors qu’elle me lâcha pour trottiner jusqu’au pied de la statue. Ses rires me dirent sourire bien que celui-ci se perdit bien vite. Shou ? Je sentis mon cœur rater un battement peut-être même deux voire trois, sans vous mentir ! Je ne l’ai jamais appelé… Pourtant j’avais voulus son numéro et voilà que jamais j’avais trouvé le courage de prendre mon téléphone et prendre de ses nouvelles, moi qui voulais le voir sourire et rire. Enfin là… Je le vois sourire mais je n’en suis pas la cause. Il semblait totalement aspiré dans ses pensées en fixant le cheval. Mon regard se posa sur la statue alors que je m’avançais vers le jeune homme pour me mettre à son niveau. Je déglutis difficilement certes mais je trouvais bien vite le courage de le regarder en souriant.

« Salut… »

Oh … Peu de chance qu’il ait entendu ma voix. Il avait ses écouteurs sur les oreilles… Je le fixais dans l’espoir que son attention se repose alors sur moi, qu’il ne regarde plus que moi sans se soucier de ce qu’il peut avoir autour de nous. Finalement je crois que quelqu’un peut tomber amoureux d’un autre être sur terre après avoir seulement échangé quelques mots et regard. De plus un petit bisous volé par la même occasion… Shou… Shou, si tu savais ce que tu m’as manqué au fond ! Si tu savais combien de fois j’ai pu allais dans mon répertoire devant ton nom m’apprêtant à t’appeler. Et pourtant je ne l’ai pas fait. Non j’ai été lâche car j’avais eu peur que tu m’oublie que tu ne veuilles plus jamais me voir. Un rire me fit revenir à la réalité alors que lâchais du regard le visage parfait du jeune homme pour regarder Perséphone qui revenait vers moi en courant comme une vraie gamine. Oui… Elle semble venir d’un autre siècle et connaitre peu de chose à la vie. Elle s’arrêta juste devant moi, m’adressant son plus beau sourire alors qu’elle me raconté ce qu’elle avait vu là bas d’un air assez choquée. Apparemment elle n’avait pas l’habitude de voir un couple exprimer ses émotions devant tout le monde. Le regard bleu glace de la jeune fille se posa sur Shou alors que bizarrement j’avais l’impression de lire de la jalousie dans ses yeux bleu. Mais cela serait débile… C’est vrai, elle le connait pas et ne peut pas savoir si je le connais à moins qu’elle ma vue le saluer. En tout cas, à présent si Shou ne réagit pas… Cela est vraiment bizarre. Sephy s’accrocha de nouveau à mon bras se mettant alors entre moi et Shou. Trouvant peut-être que j’étais trop proche de lui. Je la regardais essayant de comprendre, la eu simplement comme réaction de me sourire et rire par la suite. Elle était vraiment flippante finalement cette fille. A croire qu’elle arrive à savoir ce que je peux ressentir lorsque je suis à côté de Shou. Non, ce n’est pas possible elle ne peut pas savoir combien j’ai envie de lui parler et de pouvoir tout au moins le toucher.

Un enfant qui vit, un enfant qui aime, un enfant qui sourit au monde... Quoi de plus beau que c'est quelques mois après la naissance ou l'on ne fait pas encore la différence entre soi et le monde? Chaque expérience est magique, divine, l'on est relié à chaque chose, chaque sensation fait partie de soi, chaque couleur de ce monde nous appartient. J'aurais voulu être éternellement un enfant. Jeux et naïveté. Bonheur et insouciance.
L'on pourrait croire alors que j'aime les enfants, ai un fort esprit paternel, et aime à m'occuper des bambins des autres. Mes pensées sont contradictoires. J'exècre les enfant, refusant même de les approcher. Je n'éprouve que mépris à leur égard. Leur futilité, leur stupidité, leur cruauté, toute cette ironie qui les habite. Mais si cela n'était en réalité que jalousie?
Je voudrais être un enfant... Un enfant plein de joie. Un enfant plein d'amour. L'amour.... Sans larmes ni illusions. Juste le bonheur d'une franche amitié. En suis-je capable? Puis-je aspirer à cela...?
Rêves et illusions. C'est stupide. Futile et inutile. Je ne dois que me contenter de la réalité. Vivre tout cela comme si rien ne m'atteignait. Ne pas souffrir de leurs mots, leurs gestes, leur mépris. Apprendre à vivre ma solitude. Cesser de pleurer, cesser de me lamenter. Je devrais cesser de rêver. Ces illusions utopiques ne font qu'ancrer ma nostalgie plus profondément encore. Nostalgie de tant d'histoires perdues, tant d'univers détruits. Tout un monde, tant de vies, détruits par le temps de l'adulte, détruits par la réalité de l'existence. Pourquoi?
Je voudrais être un enfant... Revivre à nouveau toutes ces aventures. Me plonger dans l'extase de tant de passions. Avec ma seule imagination comme arme contre le monde. Moi commandant d'une armée de rêves. Petit garçon va asservir le monde et déclamer le bonheur d'obligation publique.
Tout détruire, pour tout reconstruire. Ma folle utopie. Un monde à l'image de mes plus vieux rêves. Un monde d'enfance et de douceur. Un univers de jeux et de créations. Une vie d'enfance éternelle.

Tout cela est vain.... Arrêter de penser, arrêter de rêver. Comment contrôler son cerveau? La seule solution serait-elle de détruire son âme pensante en s'ôtant la vie? Mais jamais je n'en trouverais le courage....
Dois-je tenter de faire de moi un robot agissant sans sentiments ni espoirs? Ou dois-je tenter de m'habituer à tout cela, survivre à mes folles utopies? Que dois-je faire.... Ne pas faire.... Que dire, quand se taire....
Si seulement je pouvais être une machine programmable... Sans peurs, sans appréhensions, sans sentiments, juste pleine de paroles justes et pratiques. Rien d'abstrait. Juste de la réalité. Est-ce impossible...?

Kanshi.... Qu'en penses-tu, toi? Répond-moi... Parle moi... Je suis là pour t'entendre.... Fier étalon de pierre. Est-tu heureux de ta condition? Sans cœur ni âme... Vis-tu? Ressens-tu?
Est-ce qu'un être qui ne pense pas, qui ne ressent rien, peut vraiment être considéré comme vivant?
Pour pouvoir répondre à cette question, il faudrait déjà une définition précise de ce qu'est la vie... Qu'en penses tu, Étalon?

" Can you feel my eyes on you "
Une présence à mes cotés. Bien trop forte. J'ai tourné la tête dans sa direction pour apercevoir une jeune fille blonde, au sourire éclatant, bien que paraissant un tantinet empreint de stupidité. Je l'ai observé quelques instants, sans faire attention à la personne se trouvant à ses cotés. Je me suis vaguement demandé pourquoi elle était venue se coller si près de moi avec son ami. Comme s'il n'y avait pas assez de place ici... Ne pouvez-vous pas me laisser seul? Seul, loin du monde... Ne me touchez pas, ne m'approchez pas, ne me parlez pas...
…. Mais pourtant.... Adoptez-moi.... Apprivoisez-moi... Ne me laissez pas seul....
" Make sure that you can't see me, hoping you will see me "
Je fermai les yeux quelques secondes, me laissant emplir par la musique, chantonnant mentalement. Puis, les rouvrant, je m'éloignai de quelques pas afin de mettre de la distance entre l'inconnue et moi. Lui adressant un dernier regard après avoir fait quelques pas dans la direction de l'Etalon, j'apercu enfin le jeune homme qui regardait la jeune fille accrochée à son bras.
" Turn my head and I see you, could that realy be you... "
Le vide, soudainement. Je ne savais plus ce que je pensais. Je savais juste que mon cœur me faisait mal tandis que mon regard se posait sur leurs bras entrelacés. Je relevais lentement les yeux vers le jeune homme. J'hésitais. J'avais peur. Peur qu'il me voie. Peur qu'il ne me voie pas. Peur d'oser lui parler. Peur de m'enfuir. Je ne savais pas. Que devais-je faire?
… Après-tout, pourquoi irais-je lui parler? Il n'est pas un ami. Et il n'a certainement pas envie de me voir. D'autant plus qu'il se trouve en compagnie de sa... petite amie...
" Repeating the scenery over again "
Indécis, je finis par detourner le regard, me tournant entièrement vers l'Etalon, feignant de ne pas avoir apercu ou reconnu le jeune homme. J'espérais qu'il ne m'ai pas vu, son regard étant posé sur la jeune fille. Je poussai un soupir, yeux mis clos.
Je savais que je n'aurais pas du... Je n'aurais jamais du t'adresser la parole. Je ne devrais plus jamais regarder qui que ce soit. Ne plus jamais accorder mon sourire à quiconque. Car cela ne pourra jamais être une bonne chose.... Vivre seul. Juste pour nous deux. Je saurais m'en contenter. Après tout, qui me comprendra mieux que toi...? Et qui saura mieux que moi ce dont j'ai besoin...?
S'il ne me parle pas, je n'irais pas m'imposer dans son rendez-vous amoureux.
" You touch me in many, many ways, but I'm shy can't you see... "

Shy – Sonata Arctica

Propriété privée du Dieu Shou Messages : 647 Date d'inscription : 01/05/2009

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu as avancé ? Tu ne pas entendus ? Ou préfères-tu faire comme ci tu ne me connaissais pas ? Malheureusement j’ai peur que cela soit plus la raison deux d’après mon hypothèse qui est là plus plausible. Pardonne-moi. J’ai voulus te revoir sans y parvenir. Oui, je sais je suis impardonnable mais je n’y peux rien. Et puis Sephy est arrivé aujourd’hui dans ma vie, je n’ai pas le choix je dois faire cela pour qu’au moins mes parents continuent de me laisser danser. J’ai du faire un choix, comme ils l’ont dit, entre mon Homosexualité et ma passion la danse et le chant. Est-ce qu’on peut m’en vouloir de n’être jamais satisfait sexuellement parlant pour pouvoir au moins vivre de la danse. Je peux bien me passer de coucher avec des personnes alors que danser c’est tout ma vie, c’est l’air que je respire ma seule raison de vivre. Bien que j’aie toujours rêvé qu’une personne prenne la place de ma passion. Je sentie l’étreinte de la jeune fille se serrer autour de mon bras alors que tirait doucement sur celui-ci surement dans le but que j’arrête de te fixer ainsi. Celui-ci n’arrêtait pas de fixer des contours dans l’espoir que tu regarde dans ma direction et que ton regard croise le mien. La blondinette me tira vers l’arrière elle avait surement envie de partir… Mais ce n’était pas mon cas, j’avais peur de plus le revoir par la suite, je déteste aller vers les gens pour leur parler mais ce n’est pas pareil là ! Il s’agit de Shou… Je posais bien vite ma main sur celle de la jeune fille est sans même la regarder je dégageais mon bras de celle-ci. Non ! Je ne le laisserais pas fuir ! Hors de question ! Je tiens trop à lui !

J’arrivais de nouveau à la hauteur du jeune homme alors que ma main s’accrocha à son bras pour qu’il me regarde. Je pouvais plus rester loin de lui, j’en peux plus de plus imaginer qu’il soit jaloux de cette fille. On peut toujours rêver mais si c’était le cas … Mon cœur battait rapidement alors que mon regard fixait de nouveau son visage. Perséphone quand a elle se mit à hurler mon prénom en me demandant de revenir auprès d’elle et tout cela accompagné bien sûr d’une distinction incroyable. Mais je m’en fichais je voulais juste que Shou me regarde, j’avais juste envie de lui parler à lui, d’être auprès de lui et pas d’elle.

« Shou… »

Je le fixais un air assez triste me traversa les yeux alors que je lâchais enfin doucement son bras. J’avais peur qu’il s’échappe et parte loin de moi. J’entendis la jeune fille revenir vers moi, elle semblait bien décidait à me faire partir loin de lui. Je la sentis prendre mon bras me suppliant presque de bien vouloir la suivre. N’as t’elle pas comprit que je m’en fiche totalement d’elle et que la seule personne que je souhaite c’est Shou. Je dégageais mon bras de ses mains lui lançant un regard encore plus glaciale que lorsque je l’avais rencontré un peu plut tôt. Je reposais alors ma man sur le bras de Shou dans l’espoir qu’il me parle ou alors qu’il demande à la jeune fille de nous laisser cinq minutes… Mais c’est Shou, et j’ai déjà perdu espoir qu’il fasse cela rien que pour moi. Alors autant qu’elle comprenait par mes regards, d’ailleurs elle semblait avoir compris vu qu’elle se reculait pour aller s’asseoir sur un banc plus loin. J’ai rien demandé a personne moi, c’est elle et mes parents qui ont tout organisés, qu’elle reparte d’où elle vient. Shou s’il te plait parle moi. Dit moi que tu veux plus me revoir, et alors je pourrais essayer de faire semblant vraiment d’aimer cette fille mais si cela est le contraire je ne pourrais pas le faire. D’un sens pourquoi est-ce qu’il serait amoureux de moi… Je suis totalement fou d’espérer cela de sa part. Mon regard se leva vers le cheval devant nous à quelques mètres. Pourquoi est-ce qu’il el regardait lui et pas moi ? Il a quoi en plus, la grandeur ? Pff. Qu’est-ce que je raconte, être jaloux de quelque chose qui ne vit pas, c’est totalement débile.

Et maintenant, il faut que je comprenne. Pourquoi? Un regard, quelques mots, un si beau sourire, et déjà je suis vaincu. J'aurais donc toujours cette faiblesse en moi? Besoin de quelqu'un... Besoin de chaleur. Besoin d'un sourire. Un peu d'affection...
Le chiot errant est prêt à se raccrocher à n'importe qui, n'importe quelle illusion. Juste pour un espoir. Juste pour un regard.... Juste pour la réalisation d'un rêve. D'une utopie. Irréelle.
Pff... Quelle stupidité que de rêver ainsi... Tout cela ne me mènera à rien. Je devrais pourtant le savoir....
Il est là, derrière moi. Si proche mais si loin à la fois. Et je me sens mal à l'aise. J'ai l'impression que sa présence envahit tout. Et pourtant, je ressens en même temps comme un vide, une absence désagréable. Comme s'il était présent et absent à la fois. Il est là, physiquement près de moi, mais mentalement si loin....
Pourquoi? C'est trop stupide... Il me serait si simple de t'oublier...
J'ai baissé la tête, yeux clos, lâchant un soupir las. J'ai tenté de me concentrer sur la musique. Je voulais effacer ce visage souriant qui dansait derrière mes paupières fermées. Il me serait si simple de t'oublier.... Pourquoi est-ce que je tente de me raccrocher ainsi à chaque personne qui m'adresse la parole? Pourquoi ai-je tant besoin de quelqu'un? Pourquoi ne pas réussir à vivre seul, me contenter de moi même, sans avoir besoin de personne pour pouvoir sourire à la vie...?
Pourquoi... Que je hais ce mot... Tant de questions, jamais de solution....
Éternels questionnements, incertitudes... Jamais de réponse. La vie n'est qu'apréhensions. Surprises. Illusions et désillusions. Jusqu'à ce que la mort ne vous attaque par derrière....
" Doushite kimi wo … "

" Et toi tu me regardes, et toi tu me souris.... "
Soudainement, un contact sur mon bras. Une main humaine. Retenant un cri, je me suis retourné brutalement, m'éloignant d'un pas vif, manquant de trébucher dans ma précipitation, posant sur l'intrus un regard écarquillé de peur et de surprise. Puis je me suis immobilisé, subitement calmé. Je me tenais ainsi à un pas de lui, les bras tombant le long de mon corps. Je l'ai fixé en silence, ne sachant que dire, comment réagir. Je suis ainsi resté quelques secondes à le regarder d'un air hébété. Puis je vis sa copine revenir vers lui, lui parler en le tirant par le bras. Mais le regard qu'il lui adressa alors était sans équivoque. L'inconnue compris et s'éloigna.
J'eus enfin l'intelligence d'éteindre mon mp3 et retirer mes écouteurs, les laissant retomber sur mes épaules, retenus par la cordelette passant derrière mon cou. Mon regard ne quittait plus le visage du jeune homme en face de moi.
Parler, dire quelque chose, vite...

- Salut...

J'ai réussi. D'une voix morne, terne, sans vie, presque antipathique. Mais au moins, j'ai réussi à parler. Un simple mot. Mais peut être "bonjour" aurait-il été plus approprié...? Bonjour ou bonsoir. Quelle heure est-il? J'ai comme perdu toute notion du temps... Il n'y a plus que lui, moi et le cheval. De toute façon, il est maintenant trop tard pour reculer. Que ce mot ai été approprié ou non, je ne peux plus le changer. … Où est le bouton d'annulation...?
Non... Je n'ai plus qu'à attendre de voir ta réaction....
Nowaki....

Propriété privée du Dieu Shou Messages : 647 Date d'inscription : 01/05/2009

Mon regard se posa sur la jeune fille qui semblait bien triste dans son coin, elle avait qu’a dire qu’elle ne voulait pas de moi je serais bien tranquille par la suite après. La voix de Shou me fit le regarder, mon regard se posant sur son visage. Shou … Il y tellement de chose que je voudrais te dire mais je ne peux pas j’en ai pas le temps ni le courage je ne pense pas non plus que tu es envie d’entendre toutes les conneries que je pourrais bien te dire. Tant pis je n’avais surement pas assez de temps vu que Perséphone n’allait surement pas faire le cadeau de me laisser longtemps avec toi. Alors il faut trouver les bons mots à présent pour que tu comprennes que je tiens à toi-même si on ne sait pas vu longtemps. D’un sens je m’attache bien vite à certaines personnes, cela est surement mon plus gros défaut. J’ouvris les lèvres inspirant sans que quelque chose ne sorte d’entre mes lèvres, je n’y parviens pas, c’est débile… J’ai peur que tu partes loin de moi et pourtant je le sais déjà. Je vois déjà cette limite que tu as battit autour de toi, un peu comme une muraille que je n’arriverais certainement jamais à briser pour te rejoindre. Et à présent j’avais aussi cette fille, mes obligations comme dirait mon père, j’ai des devoirs d’homme à remplir… Et cela ne fait qu’ouvrir encore une brèche entre nous deux. S’il te plait, Shou m’oblige pas à sauter au dessus de celle-ci pour qu’après tu m’empêche d’être près de toi. Je passais ma main dans mes cheveux alors que je me mis à soupirer avant de sourire assez bêtement vu que je ne trouvais pas quoi lui dire.

« T’as l’air en forme ! Tss… Non… C’est débile je ne sais pas quoi te dire. D’un sens y’a pas mal de chose dont j’ai envie de te parler mais je ne peux pas. Je n’aurais pas le temps… En tout cas… Ca me fait plaisir de te revoir… »

Est-ce que tu te souviens du fait que je t’avais dit que j’étais Homosexuel ? Dit, Shou est-ce que tu t’en rappel ? Parce que cela serait le moment de comprendre que si je suis avec cette fille ce n’est pas avec plaisir. Shou … Me laisse pas repartir avec elle, garde moi auprès de toi. Je l’entends revenir vers moi, j’entends ses talons claquer rapidement sur le sol alors qu’elle essai de cacher sa colère. Je l’entends prononcer mon prénom mais je ne peux pas lâcher du regard le sol. Shou… Je sais que ce que je veux te demander est égoïste mais j’en ai besoin…

« Soit jaloux d’elle s’il te plait… »

J’avais à peine chuchotais mes paroles, je ne sais pas vraiment si j’avais envie qu’il l’entende ou non. Après tout il en a surement rien à vrai du petit mec Homosexuel que je suis. Je relevais lentement les yeux vers lui le cœur battant. Sephy pris mon bras de nouveau dans ses mains pour me tirer vers elle. Je lui obéissais sans montrer aucune résistance, mon regard ne quittais pas celui de Shou. J’étais comme résigné, je ne sais pas pourquoi mais j’avais perdue tout espoir. La jeune fille passa sa main sur ma joue pour alors déposer ses lèvres contre les miens. J’écarquillais les yeux mais aucun mouvement de recul ne parcourut mon corps.

Salut. Après tout, ce mot exprimait peut être bien ce que je voulais dire. Un mot qui signifie bonjour, mais peut aussi signifier au revoir. Je te salue, Nowaki. Mais cela veut-il dire que je me joint à toi, ou cela était-il en réalité un adieu?
Peut être les deux. Peut être aucun. Sans doute que je n'en sais rien. Sans doute aussi que ces réflections sont stupides...
Bonjour ou au revoir.

Tu sembles avoir du mal à parler. Pourquoi? Qu'as-tu à me dire? Ou peut-être ne fais-tu là qu'un effort de civilité...? Non, nous ne nous connaissons que d'un soir, tu n'as aucune obligations vis à vis de moi...
Tu ouvres la bouche mais aucun mot n'en sors. Et moi, j'attends. Je te regarde fixement, ce qui ne dois en rien arranger ton mal-aise. Jusqu'à ce qu'enfin, dans un sourire étrange, tu ne parvienne enfin à placer quelques phrases.

- T’as l’air en forme !

Ah bon, tu trouves?
Je baissai le regard, me demandant si cela pouvait être ironique. Mon expression terne et nostalgique, les cernes qui creusaient surement mon regard, la totale absence de sourire sur mon visage, mes yeux éteints... Avais-je vraiment l'air en forme? Ou peut-être voulait-il dire que ça a l'air d'aller mieux que hier soir? Non, pas non plus...

- Tss… Non… C’est débile je ne sais pas quoi te dire.

Voilà une explication. Mais pourquoi parler si tu n'as rien à dire? Nowaki... Pourquoi revenir vers moi? Me parler? A moi? De quoi pourrais-tu donc vouloir me parler? En tous cas, je suis prêt à t'écouter... Mais tu dis ne pas avoir le temps. Pourquoi? Que se passe-t-il? Ne pars pas déjà, s'il te plait...
Je suis heureux de te revoir.... Heureux de t'entendre me parler... Ne pars pas déjà... Ne me laisse pas seul...
Rien. Rien de tout ce que j'aurai voulu te dire n'a pu percer mes lèvres serrées. Je ne pouvais que rester immobile face à toi, buvant tes paroles. Je ne pouvais que te regarder en silence. Rien ne sortais.
Mais déjà tu ne me regardes plus. Ton regard est retombé sur le sol, et mes yeux ne peuvent que chercher désespérément à croiser les tiens. Nowaki. Regarde moi. Regarde moi, s'il te plait.... Regarde moi....
Un murmure. Encore une fois, ta voix parvient à mes oreilles.
Pardon? Être jaloux? Pourquoi?
J'ai tourné les yeux vers la jeune fille qui se rapprochait de moi, essayant de comprendre. Tu aimais qu'elle soit jalouse, qu'elle s'imagine avoir de la concurrence? Mais je suis incapable de faire cela... Je ne comprends pas, Nowaki... Ton regard.... Tes yeux plantés dans les miens. Qu'essaient-ils de me dire? Non, je n'arrive pas à comprendre...

Son regard restait posé sur moi tandis que la fille le tirait par le bras, l'attirant vers elle. Et lorsqu'elle a tourné son visage vers le sien pour ensuite posé ses lèvres sur les siennes, Nowaki n'a pas semblé réagir.
Je ne savais pas ce que je devais faire. J'avais le sentiment d'avoir un rôle à jouer, mais d'ignorer lequel. Comme un acteur qui aurait oublié son texte. Je me trouvais là, sur scène, à regarder les autres jouer leur rôle, mais incapable de savoir ce que j'étais sensé dire ou faire. On m'a dit que je dois être jaloux...
Cette douleur, cette lourdeur dans mon cœur.... Oui, tu n'avais pas besoin de me demander cela, Nowaki. Je le serais de toute façon. Mais que puis-je y faire? Que suis-je sensé dire ou faire? Je ne peux rien faire si l'on ne me donne pas de texte à réciter....
Je n'ai pu que détourner les yeux. J'ai à nouveau levé mon regard sur l'étalon de pierre. Je ne savais vraiment pas. Et je n'arrivais pas à partir. Nowaki, qu'à tu essayé de me faire comprendre....?
J'ai à nouveau tourné les yeux vers le "couple". Oui, peut être est-ce cela. Il n'est visiblement pas de bon cœur en la compagnie de cette jeune fille. Cette relation lui aurait-elle été imposée? Par qui, et pourquoi? L'époque des mariages arrangés et pourtant révolue parmi les populations "du nord"...
Nowaki... Dis moi ce que je dois faire...

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Que se passe-t-il exactement ? Je n’arrive pas vraiment à savoir ce qui se passe autour de moi. J’ai comme l’impression que tout aller s’écrouler autour de moi, pour ne plus jamais me laisser approcher Shou. Pourquoi est-ce que mes parents veulent ainsi contrôler ma vie, pourquoi ne supportent-ils pas l’idée que je puisse aime d’autres hommes. Il n’y a rien de bizarre à cela, certes, les personnes dans le même cas que moi sont mal admis dans la société est pourtant cela ne va pas m’empêcher d’aimer qui je souhaite ! Cela est totalement débile de nous dicter ce que l’on doit faire. Je veux faire ce que je veux mais en même temps je le sais très bien que je suis comme enfermé à vivre un destin que je n’aurais pas choisit. Est-ce que je dois renoncer à la danse pour pouvoir vivre heureux avec quelqu’un que j’aime ou alors dois-je oublier l’espoir de vivre avec un homme pour pouvoir danser ? Dans les deux solutions je sais déjà que je devrais renoncer forcément au deux quoi qu’il arrive. Mais il doit bien exister un moyen pour que j’ai les deux choses n’est-ce pas ? Mais après tout … Nous avons tous le droit de choisir notre avenir alors pourquoi est-ce que j’en verrais pas autant.

Je sentais le baiser de la jeune fille se faire plus insistant alors que mon regard se reposa sur le jeune homme. Shou… Je ne veux pas d’elle, c’est de lui dont j’ai besoin et même s’il en veut pas de moi je réussirais à me faire une place dans son cœur. Bien sûr la meilleur place possible, je veux qu’il n’arrive plus à respirer lorsqu’il sera loin de moi, je veux qu’il s’inquiète lorsque je suis en retard de deux minutes pour le voir. Je veux qu’il m’aime. Mes mains se posèrent sur les épaules de la jeune fille alors que dans un mouvement rapide je la repoussais. Je ne veux pas d’elle ! Mon regard noir se posa sur elle alors qu’elle semblait totalement désespérée. Croyait-elle qu’elle pourrait m’avoir ? Grosse erreur. Du revers de la main j’essuyais mes lèvres pour bien lui faire comprendre que je n’appréciais pas le fait qu’elle me bave sur les lèvres. En plus c’était le cas… Perséphone se mit alors à renifler nerveusement, elle se retenait surement de pleurer mais je m’en contre fichais… Je me retournais alors vers Shou le fixant un instant avant de venir vers lui passant mes bras autour de lui pour le serrer contre moi. Bien vite mon visage se perdit dans ses cheveux. Je savais qu’il allait mal réagir à cela, je connaissais un peu ses réactions mais je n’y pouvais rien. J’avais envie qu’il m’aime.

« S’il te plait Shou. Garde-moi auprès de toi. Je suis même près à jouer le gentil chien pour toi. »

Je voulais rester auprès de lui et cela a n’importe quel prix. Que ce soit en temps qu’ami, qu’amant, que petit ami voire même en temps que son chien. Je m’en fichais tout ce que je voulais c’est pourvoir faire partit de ceux qu’il aime et apprécie, de ceux dont il a besoin. Shou pardonne moi de te serrer ainsi contre moi mais tu dis comprendre que par rapport aux autres tu es celui qui compte le plus pour moi.

Je restais immobile, le regard posé sur l'étalon de pierre sans vraiment le regarder, réfléchissant toujours au comportement que je me devais d'avoir. Puis j'ai à nouveau tourné les yeux vers eux. J'ai vu Nowaki repousser violemment l'intruse, posant sur elle un regard noir de rage et de mépris avant de s'essuyer les lèvres d'un mouvement dédaigneux. Je ne voyais pas le visage de la jeune fille mais pouvais ressentir sa peine, son désespoir, son incompréhension, aussi. Mais qu'y pouvait-il? Cela lui avait été imposé. Je ne pouvais comprendre par qui ni pour quoi, mais je savais que la présence de cette fille lui avait été imposé par quelqu'un qui avait le pouvoir sur lui. Quelqu'un ou quelque chose qui le pousserait à s'accommoder de la présence de cette fille. Je voyais bien que ce n'était pas par pure pitié ou compassion qu'il ne l'avait pas encore envoyée balader bien loin. Quelque chose d'autre que de la sympathie l'empêchait de se débarrasser d'elle pour de bon. Ou alors, peut être n'est-ce qu'illusions, peut être me fais-je un film, encore une fois trop stupide.
Son regard... Nowaki me regardait à nouveau. J'ai planté mes yeux dans les siens. Je ne cherchais plus à comprendre. Je savais que c'était vain. Ce sera toujours vain. Je ne voulais qu'y croire, vivre pleinement un rêve inutile. L'illusion d'un espoir.... Nowaki...
Nowaki? Que fais tu? Je n'ai pas eu le temps de comprendre que tu te dirigeais vers moi que déjà tu es tout contre moi, me serrant dans tes bras. Je sens ta respiration caresser mes cheveux, je sens ton cœur battre contre ma poitrine. Et je sens ce tourbillon dans mon esprit. Un tourbillon qui ne cesse de s'amplifier, m'envahissant tout entier d'une sensation étrange, semblable à une douleur mais en même temps si agréable. Puis tout cela s'efface d'un seul coup, laissant place à un simple néant. Un trou noir dans mon esprit, jumeau de celui qui, depuis trop longtemps déjà, hante mon cœur, aspirant tout ce qui passe à sa portée, attirant en lui tout l'amour que je peux croiser afin de l'inscrire en moi, le graver dans chacune de mes cellules, avant de le broyer, le détruire, l'envoyer dans cette autre dimensions que sont mes rêves incessants. Et je me sens lutter contre ce trou noir. Je ne veux pas... Je ne veux plus....
Nowaki... Que fais-tu...? Pourquoi... Pourquoi?

- Nowaki....?

Cette fois, je ne me suis pas demandé ce que j'étais sensé faire. Je n'ai réfléchis à rien, je ne me suis pas demandé si ce que je faisais était juste, si tout cela avait un sens. J'ai juste passé mes bras autour de ton corps et je t'ai serré contre moi. Sans comprendre, mais sans chercher à comprendre. Rien de plus.

S'il te plait... Garde moi auprès de toi... Je suis même prêt à jouer le gentil chien pour toi...
Je ne sais plus qui de nous deux a prononcé cette phrase. Mais je sais que telle est ma pensée. Ne me laisse pas seul. Adopte moi. Je serais sage et obéissant. Je suis un toutou très propre et sans contraintes. Je ne demande qu'un peu d'affection.... S'il te plait... Garde-moi auprès de toi...
Nowaki... Pourquoi cette larme qui coule sur mon visage...? Une goutte unique, née du coin de mon oeil, glissant lentement le long de mon visage avant de le quitter pour plonger sur ton épaule, tandis que je te serre plus fort encore, en sachant plus ce que je fais, ni pourquoi.

Comprendre... Ryô? Ryô.... comprendre...

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Je crois que je suis incapable de le lâcher à présent, je le tenais alors hors de question que mes mains ne le lâche. Je veux trop le garder contre moi, j’ai besoin de lui, c’est horrible. De plus lui non plus ne semblait pas vouloir me lâcher, tant mieux je serais près à rester des heures ainsi contre lui rien que pour pouvoir être sur de le voir demain et après demain et les jours suivants. Il ne fa ut pas que je le laisse, il pourrait s’attacher à quelqu’un et puis il est à moi à présent j’en ai décidé ainsi ! Je veux qu’il soit à moi et c’est tout. Je n’eux pas la force de lui répondre alors que je l’entendis prononcer mon prénom mais Perséphone le fit bien vite à ma place se mettant totalement à hurler dans la rue, attirant alors l’attention sur nous. Apparemment elle s’était un film toute seule. Bon je vous l’accorde on ne voit pas tout le temps deux hommes se serrer ainsi l’un contre l’autre sans que els sentiments viennent y prendre une place. Je desserrais mon étreinte autour du jeune homme posant mon regard sur cette folle qui était déjà en train de nous imaginer dans le même lit, Shou et moi-même. Et elle n’hésitait pas à le faire comprendre à tout le monde. Ou était passé la fille qui avait l’air si pur au début, chaste de toutes choses sexuelles qui pourraient exister ? J’en sais rien mais on peut dire qu’elle avait cachée son jeu celle là. Si seulement elle pouvait arrêter d’hurler ainsi. Mais bon si elle ne le faisait pas j’allais vite l’aider.

Je lâchais à contre cœur Shou pour me rapprocher de la jeune blonde, ma main se posa sur son épaule alors que je la fis pivoter sur elle-même pour qu’elle me regarde de nouveau. Mon regard remplit de rage à son encontre rencontra le sien qu’il semblait totalement perdu. Ma main s’abattit bien vite et fortement sur la joue blanche de la fille, laissant alors sur son passage une marque rouge.

« La ferme ! Arrête de raconter n’importe quoi. Tu sais même pas ce qui a bien pu se passer, alors arrête de suite ! De plus ne mêle pas Shou à tes idées farfelues ! »

La blonde resta sans bouger ne comprenant surement pas ce qui venait de se produire. Mais c’était hors de question qu’elle salisse l’image de Shou, à la rigueur la mienne vu que j’en avais rien à faire ce n’était pas grave, mais pas celle de Shou ! Je me retournais d’ailleurs vers lui prenant sa main pour l’emmener loin de cette folle hystérique. J’allais l’emmener dans un monde où on sera à deux, et où je le protégerais du monde extérieur. Je ne sais pas vraiment où on allait mais je voulais le sauver de cette fille, qui allait peut-être me laisser tranquille à présent du moins je l‘espère. Mais, mes parents avaient surement prévus de me faire chanter autrement. Je me stoppais alors que je pensais nous avoir mis à l’abri en faite j’en savais trop rien pour tout vous dire… Mon regard se reposa sur Shou alors que je le fixais avant de soupirer.

« Excuse-moi… »

Je m’excusais pour le comportement outrageux de cette fille. Comment me faire pardonner pour cela à présent ? Je ne sais pas, j’espère seulement qu’il n’allait pas m’en vouloir par sa faute, je le vivrais très mal je pense.

[ Je n'y arrive vraiment pas, d'où le manque total d'action dans mon post.... Mais là, je ne peux pas faire mieux... Je ne peux qu'esperer que ca ira mieux au prochain post...]

Je ne comprends plus rien, mais je m'y plonge tout entier. Mon visage enfouit dans sa chevelure sombre, son odeur m'envahit tout entier. Et je sens sa chaleur, en moi. Je me dis que je suis stupide, que tout cela n'a pas de sens, mais je ne fais rien pour y remédier. Qu'importe, après tout? L'essentiel est que je sois heureux, à cet instant précis, sans me soucier du regard des gens autour de nous, sans me soucier de ce qu'il peut bien penser, sans me soucier des conséquences futures que pourrait avoir cet acte. Rien. Je vide mon esprit et ne pense plus à rien.
Rien d'autre que ta chaleur et ton odeur. Et le néant tout autour de nous.
Mais ton étreinte se déserre, ton corps s'éloigne du mien, et tes bras relâchent leur pression. Je relève mon visage vers toi, mes mains s'accrochent à ta veste, je ne veux pas te laisser partir. Mais tu la regarde à nouveau, et tu te diriges vers elle. Je reste quelques secondes immobile, le regard perdu dans le vide, sentiment d'abandon. Puis je tourne lentement la tête vers toi qui t'es arrêté près de l'intruse. Je vois sa bouche s'ouvrir, mais je n'entends rien de ce qu'elle dit. Mais ses paroles semblent fortement te déplaire. Tu lève un bras, et ta main au doigts fin s'abat brutalement sur la joue claire de la jeune fille, une brutalité contrastant avec toute la douceur qu'elles peuvent inspirer. L'intruse s'immobilise immédiatement, posant sur toi un regard interloqué, comme peinant à prendre conscience du geste qu'elle vient de subir.
Moi aussi, je ne comprends rien. Mais j'ai fini par me faire à l'idée qu'il est vain d'essayer. Autant se laisser bercer par l'ignorance, maitresse d'une douce insouciance. Qu'importe après tout? Je me contente d'observer la scène, tentant tant bien que mal de m'y sentir impliqué, de sentir vivant ce corps terne qui s'est laissé tomber dans les bras d'un inconnu quelques minutes auparavant. Cette sensation trop désagréable m'envahit à nouveau. Je n'aime pas cela, mais ne ressent pas particulièrement de colère ou quoi que ce soit. Je ne ressens qu'un vide qui s'insinue à nouveau en moi. Je suis à nouveau purement et simplement spectateur de ma propre vie.
Ainsi, quand Nowaki est venu me tirer par la main, je me suis laissé entrainer tel une poupée de chiffon, sans chercher à savoir où il m'emmenait ni pourquoi. Je l'ai ainsi suivi sur quelques mètres, jusqu'à ce qu'il ne s'arrête. Mon regard auparavant fixé sur le jeune homme s'est détourné de lui pour se reposer sur l'étalon de pierre, maintenant trop loin de nous à mon goût. Nous n'avions pas quitté la place, alors pourquoi m'avoir éloigné de lui? Je n'ai pas cherché à comprendre.
Mon regard s'est à nouveau tourné vers Nowaki lorsqu'il s'excusa. S'excuser de quoi?
Je n'ai pas réussi à prononcer le moindre mot. Pas le moindre geste. Je n'étais désormais que semblable à une enveloppe vide. Mais je sentais mon cœur battre en moi, cogner contre ma poitrine. Jusqu'à ce que je ne finisse par n'entendre plus que cela. Plus de bruit, autour, plus rien du murmure des conversations anodines des gens tout autour du nous, plus rien du bruit du vent qui s'infiltre en chantant entre les hauts bâtiments. Juste mon cœur qui bat, qui frappe, et ma respiration, seules preuves que je suis encore en vie. Je te regarde, immobile et silencieux. J'ai à nouveau envie de te serrer contre moi, mais je ne parviens plus le moindre mouvement. J'attends que tu fasse ou dise quelque chose. Je te laisse seul maitre dans le choix du scénario. Je ne fais qu'attendre, désespérément vide, infiniment inutile, pathetique.

Propriété privée du Dieu Shou Messages : 647 Date d'inscription : 01/05/2009

[Dsl pas très long >< j'ai pas d'inspiration & me sens vraiment pas bien =X]

Le silence… Je déteste cela, depuis ma tendre enfance j’avais vécut dans une grande maison bercé par le silence horrible qu’il pouvait y avoir même les deux chiens de ma mère ne faisaient pas assez de bruit à mon gout. J’avais alors réussit à le faire disparaitre grâce à la présence de Ken et la musique. J’avais toujours un air de musique qui me venait pour essayer de ne pas faire attention au long silence qui me rendait toujours triste ou mal à l’aise. Cela rend toujours les situations difficiles je trouve. Comment lorsqu’on va annoncer à quelqu’un qu’un être proche viens de mourir cela et toujours suivit d’un long silence qui ne laisse place qu’aux lares qui roule sur les joues. Au long silence que mon père avait laissé après que je lui ai annoncé que j’étais gay. Silence qui ne dura pas si longtemps que cela vu que bien vite je reçus une baffe et il se mit à hurler dans toute la maison. Pourtant j’espère que ce silence n’annoncera pas une séparation ou une baffe, ni même le fait que quelqu’un vint nous embêter dans notre bulle. Ou plutôt dans la bulle que Shou façonne autour de lui, est-ce qu’il agissait ainsi avec tout le monde ou cela était juste pour moi ? Est-ce qu’il ne voulait pas de ma présence. Il en dit rien, absolument rien ni même le montrer et cela a le don de ma laisser dans les nuages. Shou, regarde moi ou dit rien qu’un seul mot… Je ne sais pas quoi penser. Depuis le début qu’on s’est rencontré tu n’as jamais montré un seul de tes sentiments. Et je ne peux croire que tu ne ressens rien, personne ne peut vivre sans aucun sentiment malgré lui. Il a toujours quelque chose qui nous habite, la joie, la peur, l’incompréhensif, l’amour … J’y arrive pas avec toi, je ne comprends pas ce que tu peux ressentir. Tu es bien trop mystérieux pour moi. J’aime les gens expressif, et pourtant je ne peux m’empêcher de vouloir me rapprocher encore plus de toi. Je ne demande pas à ce qu’il me saute au cou ou qu’il me dise qu’il m’aime… Mais… Me le dire avec le regard, me montrer avec un seul geste que je compte pour lui au lieu de me suivre sans rien dire ni même réagir. Je veux ne pas t’empêcher de vivre non plus. Je veux que tu bouge, que tu souris, je mettais fait la promesse de te voir sourire et rire un jour mais plus je passe du temps avec toi et plus j’ai l’impression que cela est impossible. Un soupire s’échappa de mes fines lèvres alors que je me laissais tomber sur les fesses par terre. Je pris ma tête dans mes mains alors que lentement l’une de mes mains passa dans mes cheveux. Je ne sais pas comment agir, je sais plus quoi faire. J’ai voulus m’enfuir avec lui mais en même temps j’ai peur que ce n’est pas ce qu’il souhaite. Il me suit peut-être juste de peur de me faire du mal.

« Tu penses quoi de tout ca ? »

J’ai besoin de savoir, il n’a pas le droit de me laisser dans le silence plus longtemps, je ne peux pas supporter cela. Mes yeux noisette se levèrent vers lui pour le fixer. J’ai l’impression de faire un retour en arrière de quelques années lorsque Ken m’a abandonné. Je ne sais pas s’il s’agit cette fois de la même chose mais cela ne me plait guère. Shou je me relève doucement pour rester devant Shou cherchant son regard pour le regard droit dans els yeux. Je veux une réponse ou un geste, ce n’est pas trop demandais. Je veux savoir ce qu’il pense de moi. C’est vrai j’ignore tout de lui et pourtant je l’aime bien, enfin plus que bien… Mais lui, j’en sais rien. Que pense t-il de moi ? Si je pouvais rien que le lire dans ses yeux. Ma main se leva lentement frôlant du bout des doigts sa joue avant qu’un léger sourire n’apparaisse un léger sourire sur mes lèvres. Je voudrais tellement pouvoir le toucher vraiment sans avoir peur qu’il ne veuille pas de moi ou qu’il se sente obligeait. J’attrapais doucement l’une de ses mèches entre mon majeur et son index. Mon regard ne pouvait pas s’empêcher de fixer le sien.

Le silence tout autour de nous. Rien d'autre en moi que le vide et le silence. Je me sens néant. Inexistant. Je sais que je devrais réagir, faire ou dire quelque chose, mais je n'y parviens pas. Je ne suis qu'un être vide. A quoi bon, après tout? Quoi que je sois, ce ne sera jamais assez bien. Ne sachant être parfait, je préfère encore ne rien être. Elle me le reprochera toujours.
Mais aujourd'hui... Pourquoi est-ce que je me comporte ainsi avec chaque personne? Elle n'est pas là, aujourd'hui, je n'ai aucune raison de rester enfermé ainsi. Et si elle n'était pas la seule responsable?
Nowaki... Pourquoi est-ce que tu me regardes? Pourquoi est-ce que tu te retournes sur moi? Pourquoi ne pas continuer ton chemin? Abandonne moi derrière toi, je ne mérite que cela. Je ne mérite pas que l'on me regarde, je n'en vaux pas la peine. Nowaki....

Sentant ton regard insistant posé sur moi, je baisse les yeux vers toi, assis au sol. Pourquoi es-tu ainsi par terre, en dessous de moi? Je n'aime pas cela, relève toi....
Tu me regarde. Ton regard me déchire, comme s'il cherchait à entrer en moi. Nowaki, pourquoi me regardes-tu ainsi?
Tu voudrais que je parle, que je fasse quelque chose. La situation ne se prête pas à un total mutisme de ma part. Mais je n'y arrive pas. Plus ton regard insiste, et plus je me sens incapable de parler. La peur nait en moi et commence à se répandre dans mon corps. Je ne sais pas quoi faire, je sais que je n'y arriverais pas, et cela me fait peur. J'eus la certitude, l'espace d'un instant, que le mieux à faire serait de fuir, partir sans me retourner, et tenter de t'oublier, toi que je ne connais pas. Car tout cela me semble aller trop loin, et cela n'a pas de sens. Tout cela est juste trop fou. Cette histoire n'est-elle que le résultat de ma folie? Tout cela existe-t-il vraiment?

- Tu penses quoi de tout ça?

Mon regard se pose sur toi qui me fixe toujours. Mes lèvres se sont entrouvertes, comme pour formuler une réponse, mais sans injonction de mon cerveau, aucun son n'en est sortit.
Tu te lèves. Tu sembles lassé. J'ai pensé que tu allais partir. Mais tu es resté devant moi, ton regard toujours posé sur moi.
Un geste, un contact contre ma joue. J'ai clos les yeux, lente inspiration. J'ai peur. Tes doigts on attrapé mes cheveux, douceur, mais je me suis écarté, détournant le regard, t'obligeant à ôter ta main.

Ryô.... Ryô.... Tu penses quoi de tout ça? Que se passe-t-il? Explique moi... Ne me laisse pas seul maintenant... Pas maintenant... J'ai besoin de toi, je me sens perdu...

- C'est à toi de lui répondre. Il attend.

J'avais oublié cette question qu'il m'avait posé. J'ai à nouveau tourné les yeux vers Nowaki. Son regard ne me lâchait plus. Je sentais ses yeux ancrés en moi et cela accentuait ma peur.
Ce que je pense? Ce que je pense de quoi? Est-ce que je sais penser? J'aimerai tellement savoir... Comprendre.... Mais que se passe-t-il, au juste?
Mes lèvres n'ont pas attendu d'ordre clair pour prononcer ces quelques mots:

- Je ne comprends rien...

Je ne peux pas te donner d'opinion à propos de cela. J'aimerai d'abord savoir de quoi je dois penser. J'aimerai d'abord comprendre....

Propriété privée du Dieu Shou Messages : 647 Date d'inscription : 01/05/2009

J’ai l’impression que cela est horrible. De devoir attendre sa réponse, j’ai l’impression que le temps vient de s’arrêter autour de nous. C’est assez étrange pour tout avouer. Je le fixe sentant mon cœur se serrer alors que je ne peux le toucher vu qu’il détourne bien vite le visage. Je suis qu’un idiot c’est ca ? Il ne veut pas de moi, d’un sens il ne me connait pas… Je peux le comprendre mais ca me fait mal, j’ai horriblement alors qu’il tourne le visage quand je veux le toucher. Pourquoi est-ce que je ne peux faire cela alors que j’ai put le serrer dans mes bras peu avant ? Que ce passe t-il ? Je baisse lentement ma main laissant mon bras retomber le long de mon corps alors qu’un soupire s’échappe d’entre mes lèvres pourtant comme un con et c’est le cas de le dire j’espère encore qu’il va me dire qu’il est bien avec moi ou alors qu’il m’apprécie ou voire même qu’il voudrait qu’on se voit encore plus. Mais non rien de tout cela. Mon regard continua de le fixer un long moment avant que je me force à lui sourire baissant les yeux bien vite. J’avoue je m’attendais pas à ce genre de réponse mais il ma pas envoyer boulet non plus d’un certain sens… Je l’espère. Je plonge mes mains dans mes poches alors que je relève le regard ne pouvant regarder Shou pour le moment. Je crois que je lui en veux de ne pas réaliser mon souhait. Tant pis, je dois accepter après tout les sentiments des autres on ne peut pas choisir pour la personne en face de vous. Je sais plus quoi faire, je suis perdu, je crois qu’attendre là debout et la meilleur solution, restais sans rien dire essayant de pas trop montrer que je m’attendais pas vraiment à ce genre de réponse. Un peu plus long je voyais Sephy pleurer littéralement sur place. Un soupire s’échappa d’entre mes lèvres. Que dois-je faire ? Continuer de courir après Shou qui n’a pas l’air de tenir tant que cela à moi ou du moins il le montre pas ou alors vivre avec Sephy qui est amoureuse de moi alors que je l’aime pas, pour vivre malheureux. J’ai l’impression que dans les deux cas je suis malheureux. Je ne peux toucher Shou et il ne montre rien, et l’autre hystérique est possessive et malgré ses airs d’ange machiavélique. Avec elle j’ai la possibilité de pouvoir danser encore avec Shou je n’aurais plus d’argent donc plus de cours de danse. C’est horrible de se rendre compte que même si votre cœur vous dit d’aller quelque part bien souvent votre conscience vous dit l’inverse. Lequel croire ? Le cœur ou la conscience ? Faut-il réellement faire confiance à cette chose qui bat dans votre poitrine à vous en faire perdre la tête ou cette voix de la sagesse. Je suis perdu. Et personne ne peut m’aider dans mon naufrage en plein sentiments. Mon regard se reposa doucement sur Shou cherchant une dernière fois rien qu’une seule chose qui pourrait m’indiquer qu’il y a rien qu’une minuscule chance pour que je l’attire… Pour qu’il ait envie d’être plus proche de moi, qu’il est envie d’être avec moi. Juste une petite lueur dans son regard qui pourrait me donner de l’espoir. S’il te plait Shou. Fait moi comprendre. Tu es peut-être perdu mais moi, encore plus. Je sais plus quoi faire, quel destin choisir.

« Nowaki ! »

Je sursaute légèrement alors que je me retourne voyant alors Alice arriver en levant la main au ciel pour me saluer elle était accompagné de Thomas. Oh ! Ils ressemblent à mes deux sauveurs ! Tiens… Pourquoi est-ce que mes deux sauveurs se tiennent par la main ? Il aurait pu me dire qu’il sortait ensemble, quand est-ce que cela c’est fait ? Qu’avait fait Thomas hier soir ? Je crois qu’il est allez à la soirée de Morgane. Alice y était ? Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je levais légèrement la main pour répondre à mon amie. D’un sens c’est mieux ainsi je les voyais pas finir autrement qu’ensemble. Mes amis arrivèrent devant nous alors qu’Alice se mit à tourner autour de moi.

« Quoi ? »

« Elle est où ? »

« Qui ? »

« Celle qui va devoir te supporter ! A moins que tu soit … »

Le regard de la jeune fille se posa sur Shou. Elle le regarda avec un grand sourire que je n’aimais pas trop je le connaissais trop bien ce sourire là… Je fronçais les sourcils alors qu’elle se mit à pouffer légèrement et me sauter sur le dos.

« A moins que tu soit avec quelqu’un qui te plait ! N’est-ce pas Nowaki ! »

« Roh ! Arrête ca Alice ! Tu devrais t’occuper de Thomas il commence à se sentir seul ! »

Elle descendit de mon dos me tirant la langue avant d’aller se coller de nouveau à son petit ami. Ils étaient vraiment mignon tous les deux. N’empêche avec ce qu’elle avait dis, je m’étais mis à rougir comme pas possible. C’est horriblement gênant, je n’aime pas quand elle fait ce genre de chose ! Elle veut toujours se mêler de ma vie privée ! On pourrait croire qu’il s’agit de ma sœur ou pire encore de ma deuxième mère. Je soupirais doucement alors que je regardais de nouveau Shou. Que faire ? Finalement ils ne sont pas venus me sauver mais plus m’embêter encore plus. Surtout que j’entendais Thomas murmurer d’une façon pas vraiment discrète de foncer et que je pouvais sortir avec… Rectification… J’ai une deuxième Mère et un deuxième Père… Je regardais Shou avec un sourire gênait.

« Excuse-les… Ils n’ont pas l’habitude de me voir ainsi… »

Qu’est-ce que je voulais dire ? Eh bien non, je vous ne le saurai pas en réalité. Je ne vais quand même pas tout vous dévoiler. Mais d’un sens la présence d’Alice et Thomas m’avaient permise d’oublier la réponse de Shou qui m’avait blessé. Le seul problème c’est qu’on peut jamais être seul… Il faut toujours que quelqu’un débarque.

Et je n'en peux plus. Tout cela devient trop désagréable. Le silence, son regard lourd posé sur moi, et l'incompréhension, ces sentiments étranges qui m'envahissent. Je sais que ma réponse ne te convient pas, mais il n'y en a pas d'autre à te donner. Je ne comprends rien, ni à ce qui se passe autour de moi, ni à pourquoi tu me regardes ainsi, ni à ses sentiments qui m'envahissent. Je ne sais pas pourquoi tu restes ainsi près de moi, je ne sais pas pourquoi je ne parviens pas à m'enfuir, je ne suis pas même capable de savoir ce que je pense en ce moment. Juste un tourbillon de questionnements et d'incompréhension. Appréhensions et incertitudes.
Ton regard sur moi est si lourd. T'ai-je blessé, Nowaki? Moi même n'est pas compris pourquoi j'ai ainsi repoussé ton geste d'affection. Mais cela a-t-il une importance?
Explique-moi, Nowaki. Je t'en supplie, dis-moi clairement ce que signifie ce regard. Dis moi ce que tu ressens, ce qu'il y a dans ton cœur. Dis moi à quoi tu penses quand tu me regardes. Explique-moi, s'il te plait. Pourquoi vouloir m'emmener avec toi? Si je comprenais, peut-être pourrais-je te suivre le cœur léger... Mais là, je suis paralysé par la peur, une peur causée par l'appréhension.
Tu ne me connais pas, Nowaki. Tu ne connais rien de moi. Et le peu que j'ai pu te montrer ne me rend en rien appréciable, et encore moins intéressant. C'est pourquoi je suis incapable de comprendre.
Explique moi clairement, je t'en prie... Mais qu'est-ce que j'attends, exactement? Que voudrais-je t'entendre dire? Que tu tiens à moi? Que tu aimerais me connaître? C'est ridicule. Je sais bien que mon comportement ne donnerais à personne envie de se rapprocher de moi, de détruire cette muraille invisible que j'ai forgée autour de moi. Qui donc aurait envie de traverser ce gouffre alors même que je ne fais aucun efforts de mon coté? Chaque fois que quelqu'un tentera de poser un pont entre moi et l'extérieur, je détruirais aussitôt ce pont, ne laissant jamais personne me venir en aide. Cela est stupide et ne me rend que plus détestable. Mais j'ai le sentiment que je n'y peux rien. Prendre conscience de ses défauts et de sa stupidité ne permet pas seul de les éradiquer. Est-ce possible? Je suppose que non. Ce serait trop facile. Mais que faire alors? Suis-je ainsi condamné?

Et d'un seul coup, un tourbillon d'images et de sons qui ne me laissent pas le temps de réagir. J'ai l'impression que tout accélère autour de moi, dans ce monde qui ne m'appartient plus. J'entends ton prénom, puis plus rien qu'un brouhaha de mots que je ne parviens pas à saisir, tendis que je me demande qui sont ces gens qui rient, qui m'éblouissent de par leur bonheur trop visible. Mon regard se posa un instant sur leurs mains entrelacées avant de se rediriger vers Nowaki.
Nowaki... Ce nom résonnait encore dans mon esprit, comme s'il cherchait à s'infiltrer en moi, m'imprégner tout entier de sa douce sonorité. Nowaki.
J'avais envie de me rapprocher de lui, de le serrer à nouveau contre moi. Ce sentiment me paraissais si stupide qu'il fini par créer en moi une certaine haine de la stupidité de ma fragilité et de la facilité de mes émotions. Je pensais qu'il l'accepterais, mais je m'y refusais. Il n'y avais aucune raison à la moindre affection de ma part envers lui, et encore plus à l'inverse.
Une jeune fille aux boucles claires lui tourna autour avant de s'accrocher à lui. Je me sentis soudainement retomber sur terre. Une sensation étrange, comme si à nouveau tout autour de moi se déréglait pour ensuite revenir à la normale. Je pu donc enfin discerner clairement ce qu'il se disait.

- A moins que tu ne sois avec quelqu'un qui te plait! N'est-ce pas, Nowaki?

- Roh! Arrête ça, Alice! Tu devrais t'occuper de Thomas, il commence à se sentir seul!

Cela veut dire non?
J'ai rapidement posé les yeux sur le couple avant de les reporter sur Nowaki, comme si son visage me manquais dès lors qu'il disparais de mon champ de vision. Il semblait embarrassé. Son visage clair avait pris une teinte rougeâtre et il semblait vexé, ou énervé, ou tout du moins gêné de la réflexion de la jeune fille. Et, après un soupir, son regard croisa le mien à nouveau. Ne sachant comment réagir, j'ai aussitôt détourné les yeux, les posant à nouveau sur les deux inconnus qui parlaient à voix haute tout en lançant quelques regards dans notre direction. J'osais adressais au jeune homme un regard sombre, motivé par la seule certitude qu'il ne le remarquerais pas.
Je me sentais de moins en moins à l'aise et, de plus en plus, je me demandais ce que je faisais ici, avec cet inconnu, ce garçon dont je ne sais rien. Je voulais fuir, partir pour de bon. Ma peur et mon appréhension s'intensifiaient de minute en minute, et je n'en pouvais plus de chercher à comprendre, chercher une réponse alors que j'ignore même les questions. Baissant les yeux, je tentais une longue expiration, cherchant en vain à me calmer.

- Excuse-les... Il n'ont pas l'habitude de me voir ainsi...

- Ainsi comment?

J'ai levé les yeux dans le vide, surpris. Est-ce vraiment moi qui ai prononcé cette phrase? Cela y ressemble, de part la stupidité et l'inutilité de l'interrogation. Mais je ne me souviens pas avoir pensé cela et moins encore donné l'ordre à mes lèvres de prononcer quoi que ce soit.
J'ai détourné le regard, gêné, cachant mon visage derrière mes cheveux. J'espère que cette question n'avais que résonné dans mon esprit, et que donc Nowaki ne l'avais pas entendu.

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Pas toujours facile de devoir supporter ses deux zigotos derrière moi, ils vont même fuir tous les mecs que j’ai pu rencontrer… Au final c’est plus des démons que des amis ! Je suis sur qu’au final ils veulent juste me garder rien que pour eux ou alors ils n’aimaient pas la tronche des mecs que j’ai put rencontrer. Alors qu’ils arrêtent leurs mase basse même pas discrète surtout que Shou n’est peut-être pas attiré par les hommes, c’est vrai j’en sais rien je suis peut-être en train de me détruire moi-même. Je fus surpris d’entendre la voix de Shou et surtout sa question. Je n’avais pas envie d’y répondre pour tout avouer. Il a l’air déjà tellement perdu, je pourrais l’aider en lui répondant mais j’ai peur en même temps de lui dire. Je me mis à lui sourire haussant doucement les épaules alors que je penchais ma tête sur le côté.

« Quelque peu perdu… »

Non, ce n’était pas la raison… Je ne pouvais pas lui dire à la vraie. Je passerais surement pour un fou d’un certain sens c’est déjà fait mais d’un autre j’aurais voulu lui avouer. Je passais ma main dans mes cheveux me décoiffant alors que cela se voyait beaucoup que j’étais nerveux pour le coup. Que dire pour me sortir de cette galère. Je devrais peut-être laisser Shou tranquille il a l’air nettement plus serein lorsqu’il est loin de moi j’ai l’impression que dès que je l’approche il agit comme un chat qui se ratatine sur lui-même avec des yeux énormes qui a peur que vous lui faites mal. Je tendrais bien mes bras vers lui pour lui serrer contre moi et le rassurer mais j’ai bien trop peur de me faire mordre. Il laissait retomber ma main le long de mon corps plongeant alors celle-ci dans ma poche de veste. Que dois-je faire… Je sentais Alice soupirer d’exaspération, elle devait surement s’énerver contre moi de ne pas savoir quoi dire. Mon regard se posa sur mes amis alors que je fis un signe négatif de la tête. Alice eut un triste sourire qu’elle voulait surement réconfortant et Thomas me fit un clin d’œil. Qu’ils arrêtent de croire de suite que j’ai une chance avec Shou, il me semble bien trop loin de moi et si je continue de la sorte je vais finir par me noyer. Je regardais de nouveau Shou, restant silencieux encore quelques instants avant de soupirer tristement.

« Je vais te laisser… Tu as surement d’autre chose à faire qui sont… Plus intéressantes… »

Que moi. Je me retournais vers mes amis pour marcher vers eux alors qu’ils m’accueillaient avec un grand sourire, ils me proposèrent de faire plusieurs choses alors que j’étais juste capable de faire non de la tête avant de leur sourire. Je n’avais pas envie de rire ni même de vivre pour le moment. J’avais l’impression de perdre encore quelqu’un, de perdre encore quelqu’un que je n’aurais jamais réussit à garder auprès de moi de toute façon. Tout comme Ken, je ne pourrais surement pas lui dire ce que je ressens, où commence à ressentir pour lui. La vie est parfois injuste avec certains d’entre nous. Apparemment niveau vie amoureuse je suis maudit et pour réaliser mon rêve de danser également… Hum. Je n’ai pas vraiment de chance sauf niveau Argent. Je laissais mes amis avancer tous les deux mains dans la main, les fixant alors que je dois avouer que je les enviais. Il avait l’air heureux et amoureux. Je m’avançais lentement vers un banc pour poser mes fesses dessus alors qu’Alice et Thomas se retournèrent surement surpris de pas m’entendre leurs répondre. Quand à Sephy elle semblait c’être calmée, on entendait plus ses pleures mais elle était restée debout sur place en voyant balader tous els mecs qui pouvaient trainer autour d’elle. Moi, et bien moi je restais assis la tête plongée dans mes mains tandis que je cherchais à oublier Ken… A oublier Shou. Est-ce pour sa ressemble avec Ken que je me suis s’y attaché à lui dès le départ… Ou juste parce que j’ai su qu’il avait besoin de quelqu’un pour le faire rire. Mais je ne pense pas être en capacité de pouvoir le faire. Le mieux serait pour moi de ne plus aller vers les autres et les laisser venir à moi… Cela serait surement plus simple. Mon regard se releva lentement vers Alice et Thomas puis vers Perséphone et enfin sur Shou sur lequel il resta accroché quelques longues secondes. J’aurais voulus te voir sourire rien qu’une fois.

Un animal apeuré. C'est peut être bien cela, en réalité. Je suis à la recherche de mains caressantes, d'un foyer accueillant, mais chaque personne qui s'approche de moi m'effraye, et je ne peux que me replier sur moi même, montrant les crocs lorsque la fuite devient impossible. Qu'est-ce que je veux, en réalité? Que quelqu'un insiste, me montre à quel point il tient à moi? Mais c'est ridicule, il faudrait déjà pour cela que je laisse à quelqu'un une chance de m'apprécier... Que je cesse de fuir, que j'accorde un sourire à un inconnu, que j'apprenne à parler, à paraître sympathique et intéressant.... Mais sympathique ou intéressant, je ne le suis pas. A quoi bon faire semblant? Ma vision de moi même ne changera pas. Et je sais que tant que je me verrais ainsi, je le resterais. Au final, cela ressemble à un cercle vicieux dont je suis le seul à pouvoir me sortir, mais dans lequel je reste par aise, par habitude, ou par simple peur de bouger, peur de changer, peur de ce qu'il pourrait m'arriver alors. Tant qu'à souffrir, autant souffrir d'une habitude. Je finirais peut être par m'y faire.

Quelque peu perdu, dis tu... Pourquoi? C'est moi qui suis perdu... C'est moi qui ne comprend rien à ce qui se passe.... C'est toi qui est venu vers moi, c'est toi qui m'a tendu la main, c'est toi qui m'a serré contre toi, alors explique moi! Explique moi pourquoi tout cela.... S'il te plait... Je suis désormais prêt à croire n'importe quoi, qu'importe, tant que j'ai une réponse... Un semblant d'explication, une quelconque justification à ton comportement envers moi.... Explique moi...

Je les ai regardés. Lui et ses amis. Ils semblaient communiquer en silence. Et je me sentais terriblement mis à part. Le sentiment, encore une fois, de ne pas avoir ma place dans leur monde. D'être l'intrus dont on ne sais que faire. Pourtant, c'est ridicule, c'est bien lui qui m'a tiré vers lui...
J'ai à nouveau posé mon regard sur Nowaki. Un espoir, faible encore, grandissait en moi. Une chaleur douloureuse qui me prenait avec douceur. Et pourtant, je ne parviens à y croire, et je trouve tout ceci bien trop ridicule. Tout cela n'a aucun sens. Il n'y a rien à comprendre, en réalité, il n'y a qu'à oublier. Je ne le connais pas, il ne me connais pas, et peut-être est-ce mieux ainsi. Comment peut-on s'attacher à un inconnu? Comment pourrais-on aimer quelqu'un dont on ne connais rien? Cela n'a pas de sens.

Tu me regardes, et tu ne dis rien. Et ce sentiment d'être de trop gonfle en moi, prêt à m'étouffer. Tu es là, face à moi, tu ne sais pas quoi me dire, tu ne sais pas quoi faire de moi. Et, au final, tu tentes une fuite, tu me plantes là, accompagnant ton départ d'une phrase qui se veut aimable, qui laisse croire que tu m'apprécies tout de même, au fond, mais qui en réalité ne laisse aucun doute. De peur de me blesser, par civisme ou par pitié, tu as voulu me faire croire que tu pars pour ne pas me déranger. Tu aurais très bien pu me dire la vérité, me dire que tu ne sais que faire de moi et ne va pas perdre plus de ton temps avec un être insignifiant incapable de parler ou de réagir de lui même, je n'en aurais pas été plus blessé...
Mon regard se lève vers toi, mes yeux s'accrochent à toi qui t'en vas, et un mot, un seul:

- Non...

Je ne voulais pas que tu partes. Je ne saurais comprendre, expliquer, mais je voulais que tu restes près de moi. J'aurais voulu que tu insistes encore, que tu me fasses comprendre que je n'ai pas à avoir peur de toi. Ce souhait est ridicule et profondément égoïste. Mais pourtant, j'aurais voulu...

Je rêvais qu'un jour je serais le monde aux yeux d'une personne. Une personne à qui je pourrais me donner cœur et âme, une personne à qui j'appartiendrais. Quelqu'un qui serais mon univers, quelqu'un qui ne vivrais que pour moi. Quelqu'un qui viendrait me chercher, quelqu'un qui viendrait briser cette barrière que j'ai bâtie. Mais sans effort de ma part, comment cela pourrait-il être ne serait-ce qu'imaginable? Au final, je ne saurais que rêver.

Et je t'ai fixé en silence, toi et ces gens qui te souriaient, toi et ce monde dont je ne faisais déjà plus partie, cette vie dans laquelle je n'aurais été qu'un si bref passage, une vision si vite oubliée.
Je me sentais si stupide, si ridicule, profondément pathétique, mais je m'en haïssais. Je me haïssais de n'être capable que de me plaindre, de ne pouvoir qu'attendre, de ne savoir que tout reprocher à cette stupidité immuable dont je m'accusais. En réalité, je ne fais que me cacher derrière ces mots, me bâtir une excuse, une raison de ne rien faire.
Quand apprendrais-je à vivre? Quand saurais-je assumer ce que je suis? Quand parviendrais-je enfin à vivre, parler, sans me soucier de ce qu'ils peuvent bien penser de moi, tous ces gens dont je n'ai que faire? Je dois accepter le fait que jamais, jamais je ne serais parfait, jamais je ne plairais à tout le monde. Si je pouvais plaire à une personne au moins, ce serait déjà si merveilleux. Et cela, j'ai une chance d'y parvenir... Plutôt que de n'être rien, je dois apprendre à être moi, qu'importe tous mes défauts. Mieux vaut être médiocre que de ne pas exister. Peut être bien.
Peut être qu'aujourd'hui, j'ai envie de vivre. Peut être qu'aujourd'hui, je n'ai plus envie de rester en arrière, de les laisser m'abandonner au bord du chemin comme un vulgaire emballage vide. Peut être qu'en réalité, je n'ai pas envie de te laisser partir.... Nowaki.... Regarde moi! Ne m'abandonne pas! Ne pars pas sans moi...

Je me suis élancé vers le banc où tu te tenais assis, prostré, cachant ton visage entre tes mains. Ce si beau visage...
J'ai ralenti à quelques pas de toi. Je ne sais pas ce que je fais, où tout cela va me mener, mais qu'importe, je le fais, et j'y vais... Je veux vivre, aujourd'hui, je veux exister, pour toi...
Cependant, je n'ai réussi qu'à m'écrouler à coté de toi, assis par terre, mes bras sur le banc et ma tête reposant sur ces derniers. Je te regarde, tordant le cou pour apercevoir ton visage. Je n'ai pas réussi à te sourire. Mais j'espere que tu comprendras...

Comprendras-tu ce que je ne comprends pas moi-même?

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Je soupirais lentement alors que je baissais de nouveau les yeux vers le sol. Je veux pas le laisser mais pourtant j’ai peur que si je ne cherche trop à le rattraper il finira par se sauver lui également. J’ai peur qu’il me laisse sombrer de nouveau dans les abimes, pour me laisser souffrir alors que mon cœur n’arrêtera surement pas de l’appeler sans arrêt. L’amour à sens unique est horrible, pourtant on se dit qu’en voyant celui qu’on aime heureux on arrivera à y faire face. Mais moi, cela me semble impossible j’ai tellement envie de le serrer dans mes bras qu’il m’appartienne à jamais… Je veux être la seule chose à laquelle il puisse se raccrocher pour ne pas mourir seul dans ce monde. Je voudrais tellement lui dire tout cela mais je ne sais plus à présent quoi faire. Je ne sais même plus à qui je pense en ce moment même s’il s’agit de Ken ou Shou. Je suis totalement perdue dans mes sentiments, dans mes souvenir, lequel des deux j’aime réellement ? Lequel arrive à me hanter ainsi, lequel arrive à laisser son odeur dans mes narines au point qu’il devient ma seule source d’oxygène. J’ai besoin d’aide pour comprendre ce qu’il m’arrive. Dois-je réellement choisir, ne puis-je pas avoir les deux après tout, où est-ce bien trop égoïste. Si je me rattache à Shou juste parce ses yeux me font penser à Ken est-ce quelque chose de horrible de ma part ? Je le pense pourtant je n’arrive pas à accepter le fait qu’il puisse lui ressembler. J’ai peur que si c’était le cas, qu’il me laisse tomber lui aussi pour partir loin de moi. Peut-être rien qu’en levant els yeux je saurais lequel des deux j’aime le plus… Rien que d’un seul regard je peux faire la différence, je peux dire lequel des deux est le mieux lequel mérite d’avoir mon amour destructeur… Shou.

Mon regard croisa le sien alors qu’il se trouvait à côté de moi, enfin sa tête à côté de moi sur le banc. Mon regard se plongea dans le sien alors qu’un léger sourire apparut sur mes lèvres, un léger et simple sourire qui pourtant voulait dire beaucoup. Non ses yeux ne sont pas les même, Shou a quelque chose en plus que je ne comprends pas qui fait que j’ai envie d’être auprès de lui et non de Ken. Je ne sais pas combien de temps je pourrais rester là à le fixer sans placer une seule parole j’avais… J’avais envie de le toucher, je peux le faire que rarement et j’ai l’impression que cela m’obsède depuis que je l’ai serré dans mes bras. Je veux le serrer de nouveau contre moi, sentir son odeur, sentir ses cheveux frôler ma peau, ou sentir son cœur battre contre moi. Comment as-tu fait Shou ? Comment fait tu pour être aussi important pour moi en si peut de temps ? Quel est ton secret ? Je ne sais pas l’expliquer alors donne moi a réponse comment fait tu pour me donner autant envie d’être avec toi, rien qu’avec toi seulement. Même si pour cela je dois supporter le silence qui ma l’air de ne pas être présent avec toi. Moi qui aime être entouré de nombreuses personnes toutes plus bruyantes les unes par rapport aux autres. S’il te plait, Shou laisse moi… Laisse-moi rentrer dans ton univers. Et si tu vois que cela ne va pas, je disparaitrais. Alors juste une fois laisse-moi juste quelques instants être proche de toi. Mon visage glissa lentement vers le sien mon regard ne pouvant se décrocher du sien, alors que j’avais du mal à déglutir. Ses lèvres, semblaient si proche mais à la fois si loin, j’avais, déjà pu avoir un avant gout de celle-ci est comme un drogué j’avais besoin de ma dose d‘héroïne. Je sentais son souffle s’entremêler au mien alors que je ne cessais pas de me pencher un peu plus vers lui dans l’espoir de pouvoir croquer ce fruit défendu. Même juste que frôler… Survoler, effleurer quelques secondes avant que je ne te laisse tranquille. Avant que moi le jeune homme qui commence à être accros à toi ne se redresse sans pour te laisser fuir si tu le veux. Il ne reste plus que quelques millimètres entre ses lèvres que je désire et les miennes, mon regard continue de fixer le sien comme ci j’étais hypnotisé par lui. Un bruit sourd se fit entendre alors que je sentis le banc bouger quelque peu. Je sursaute me redressant aussitôt alors que je viens seulement de remarquer ce que je voulais faire. A quoi je joue ? Je l’ignore même si cela à le don de faire battre mon cœur à la chamade, de me faire rougir et perdre toute notion de temps, même si j’adore cette sensation d’envie lorsque je suis près de lui je ne peux faire cela. Je ferme les yeux alors qu’un long soupire s’échappe de mes lèvres. Si seulement j’aurais pu les toucher. Un gamin se mit à courir vers nous récupérant son ballon qui avait tapé sur le banc avant qu’il ne retourne jouer avec ses amis sans même s’excuser… On se demande où ils ont étaient élevés tous ses jeunes d’aujourd’hui. En tout cas à cause d’eux je n’ai pas réussit à l’embrasser d’un sens il aurait surement bougé ou il m’aurait giflé alors c’est peut-être mieux ainsi. Je crois que je devrais plutôt d’abord lui montrer que je suis quelqu’un de bien et de confiance avant d’essayer des choses pareilles. Cela pourrait le braquer encore plus. Je soupirais longuement avant de me laisser glisser quelque peu sur le banc.

« J’ai besoin de danser… »

Oui, c’est ma solution miracle, dont j’ai besoin pour aller mieux ou me remettre les idées en placent. Le seul problème c’est qu’il n’y a pas un seul bruit, pas une seule musique alors que d’habitude il y a toujours des jeunes avec de la musique dans la rue, où sont-ils passés à présent ? Justement quand j’en ai besoin, le seul endroit c’est la salle de danse mais je dois avouer que j’ai la flemme de me lever de mon banc et j’ai pas envie de laisser Shou tout seul ici. Enfin je ne sais pas d’un certain sens j’ai envie de disparaitre sous terre mais il pourrait croire que je fuis ou que je ne fais que jouer il faut que j’assume l’acte que je voulais faire… Même si cela peut avoir un effet négatif sur la situation qui semblait positive vu qu’il était venu à moi.

Je te fixais en silence, ne cherchant plus à réfléchir à ce que je devais dire ou faire. J'étais venu vers toi, et m'étais assis à tes pieds comme un gentil petit toutou, cela me suffisait. A toi de décider de la suite, encore une fois. Ce sera toujours à toi de décider, à toi de faire avancer le monde. Moi, je ne saurais que te suivre, jusqu'à ce que tu n'en veuilles plus de moi, et que tu ne finisse par m'abandonner comme l'on abandonne un chien au départ des vacances. Alors, je pleurerais, mais je ne ferais rien de plus. J'attendrais, sans savoir quoi attendre. Et mes larmes se perdront dans l'infini océan de ma douce nostalgie. Mais tant que tu voudras de moi à tes cotés, je resterais. Tu pourrais bien me blesser, tu pourrais bien te jouer de moi, jamais je ne m'éloignerais tant que tu ne me l'auras pas ordonné. De part cette douleur née d'une trop longue solitude, de part ce si beau sourire que tu m'as accordé, je suis prêt à t'appartenir, à toi l'inconnu, être pour toi un petit chien docile et obéissant, juste pour ne plus être seul. Peut être avoir une raison de me lever le matin, juste pour me dire un jour "je dois me lever, je ne veux pas être en retard pour voir Nowaki". Toi ou n'importe qui, peut être que cela m'importe bien peu en réalité. Peut être n'as tu rien de particulier à mes yeux, si ce n'est le fait que tu t'es retourné vers moi, et que tu m'as regardé. Ou peut être que si. Je n'en sais rien. Mon est trop plein, mon cœur est vide, mon cœur n'est qu'un trou noir. Un trop plein appelé Néant. Ou peut être n'ai-je pas envie de le savoir car ce serait trop stupide. Tu n'es qu'un inconnu. Et pourtant, je suis prêt à t'appartenir.

Tu as baissé les yeux vers moi, dans ce même silence. Un léger sourire a illuminé ton visage, créant une faible chaleur dans le fond de mon cœur. J'aurais voulu répondre à ce sourire, mais encore une fois, je n'y parvins pas. Je gardais une expression neutre, bien trop neutre, peut être même fade. J'ai tenté, mais je n'y parvenais pas.
J'ai fini par détourner les yeux, les perdant dans les reliefs d'un mur de pierres que j'apercevais entre les interstices des planches de bois composant le banc. Je me suis soudainement souvenu d'où nous étions, et de la présence du monde autour de nous. Comme si tous avais disparu ces quelques minutes qu'ont été ce regard que nous avons partagé. A nouveau, j'entendais le bruit de tous ces gens autour de nous, ces gens qui ne ferons sans doute jamais partie de mon monde. Cet univers qui n'appartient qu'à moi et où je ne laisserais personne pénétrer. Ou peut être le premier venu. Je n'en sais rien. Qu'en penses-tu, Nowaki? Que penses tu lorsque tu me regardes? Que signifie ce sourire? Si seulement tu pouvais tout me dire clairement, comme on expliquerait quelque chose à un tout petit enfant...
J'ai à nouveau levé les yeux vers toi. Et je t'ai vu proche, trop proche, ton visage tout près du mien. Cependant, peinant à prendre conscience de cela, je mis trop de temps à réagir. Au moment même où tu te relevais, j'avais basculé en arrière, me rattrapant rapidement sur mes mains posées à plat sur le sol, essayant de fuir ce visage qui s'était approché de trop près. J'ai levé vers toi un regard interrogateur, un visage effrayé. Appréhension, incompréhension. Je te regardais, mais tu as détourné le regard, visiblement fortement embarrassé. L'expression de mon visage s'est refermée tandis que je me remémorais un événement de la veille. Une sensation profondément désagréable m'envahit. J'avais pensé être prêt à te laisser te jouer de moi, moi comme un chiot en peluche, mais je crois qu'en réalité, je n'ai pas envie de n'être qu'un jouet. Je rêve d'estime, d'amour sincère. Tu n'es qu'un inconnu, je n'ai rien à t'offrir. Tu n'es qu'un inconnu, et peut être le resteras tu.

- J'ai besoin de danser...

J'ai levé vers lui un regard sceptique. C'est tout ce que tu as a dire? Cela ne me plait pas.
Danse donc, si tu en as tant besoin. Personne ne t'en empêche. Tu n'as qu'à chantonner pour accompagner ta danse.
Poussant un soupire résigné, je me suis relevé, m'appuyant sur mon bras comme si je peinais à me remettre debout.

- Et bien danse...

Je t'avais adressé cette courte phrase d'un ton froid et dur. Je n'avais plus envie de sourire, je n'avais plus envie de te regarder, j'avais juste envie de m'enfuir, partir, seul, ne plus te revoir, ne surtout plus penser à toi.
J'ai porté mon regard à l'opposé de là où tu te trouvais, j'ai entrouvert la bouche pour te dire au revoir, mais je n'y suis pas parvenu. Partir, alors que tu étais assis là, sans m'avoir rien ordonné?
Je me suis mentalement répété cette phrase que tu avais prononcé quelques minutes plus tôt. "Tu as surement d'autres choses à faire qui sont... plus intéressantes".
J'ai failli lui ressortir exactement la même phrase, mais m'en suis abstenu à temps. J'ai encore longuement hésité, avant de me décider à parler:

- Tu voulais partir, tout à l'heure... Je vais arrêter de te suivre comme un clébard errant. Au revoir.

Cette phrase ne me convenait pas, mais je n'ai pas cherché à en dire plus. Je me suis retourné, et me suis lentement dirigé vers le cheval de pierre.

- Shou...?

Tais-toi. Ce sera toujours ainsi. Souffrant de ma solitude, je fuirais toutes les mains qui se tendrons vers moi. Peut être par masochisme, peut être par habitude, sans doute par résignation. Peut être en réalité es-tu le seul à avoir ta place dans mon monde. Je suis Solitude. Et cela sera toujours ainsi.

Propriété privée du Dieu Shou Messages : 647 Date d'inscription : 01/05/2009

Je suis incapable de dire quelque chose… Non, c’est vrai moi qui pourrais m’énerver si facilement d’habitude là rien. C’est un peu comme ci j’avais était déconnecté au moment même il me dit son ’au revoir’. C’est lui qui me poursuit comme un clébard ? Tss, laisse-moi rire. Il a juste bougeait pour venir jusqu’à là à moi et après c’est lui qui me suis, j’ai plus l’impression que je veux encore m’attacher à quelqu’un alors qu’il me fuit. C’est toujours la même chose comme un éternel recommencement. Est-ce un crime de vouloir être avec quelqu’un ? Avec une personne qui vous attire, une personne que vous avez envie de connaitre. Vas t-en… Un soupire s’échappa d’entre mes lèvres alors que je me levais du banc pour aller de l’autre sens, en direction du studio de danse. T’as raison, je vais danser. J’ai besoin pas passer mes nerfs sur moi-même. M’obligeait à danser, danser et encore danser jusqu’à finir à genoux ne pouvant plus bouger d’un millimètre tellement mes muscles seront endoloris. Mes amis me regardèrent passer sans même bouger pour venir me voir, ils savaient bien que de toute façon j’allais le envoyer balader. Ils reprirent leur route bien qu’ils me regardaient je le sentais, ils devaient surement encore se demander ce que j’allais faire. Il faut dire qu’a chaque fois que quelque chose va mal j’ai tendance à exploser de plusieurs façon, tout caser sur mon passage, danser, me faire mal ou encore coucher avec les premiers venus. Je leur en ai fait voir de plusieurs couleurs à ma deuxième mère et mon deuxième père. Les pauvres quand même je suis toujours là à les inquiéter sur mon état. Ils savent plus quoi inventer par la suite pour me faire sourire de nouveau. En tout cas, je n’espère qu’une seule chose ne pas le recroiser de nouveau, je n’ai pas envie de revoir sa tronche dans les parages. Je ne suis pas non plus là pour jouer les cons et revenir et partir. Tant pis, et puis il ne semble pas tenir tant que cela à moi non ? Il n’a jamais rien fait pour me le montrer rien qu’une seule fois, rien qu’un instant ! Je plonge mes mans dans mes poches de veste avant de m’arrêter et tourner le visage quelque peu. Sephy était toujours au même endroit à me fixer, elle semblait attendre espérer que je vienne la chercher. Un léger mouvement de tête, un sourire de sa part et elle se mit à courir vers moi en s’accrochant à mon bras et riant de bonheur. Je dois accepter mon destin. Je devais choisir et Shou m’a aidé à le faire…

[Fin.]

Je me suis arrêté face au cheval de pierre. Lui n'avait pas bougé. Lui était toujours là, insensible à tout ce qui pouvait bien se passer autour de lui. Lui ne souffre jamais. Il se contente d'être là, silencieux, immobile, sans sentiments, sans souffrance. Est-ce vraiment à cela que j'aspire? Plus de souffrances, mais plus de joies.
Ce sont ces deux sentiments qui, combinés, créent la vie. Un être peut il réellement être considéré comme vivant s'il n'est ni heureux, ni malheureux? Ne serait-il pas alors qu'un simple robot, une être sans vie, vide, qui ne saurait qu'accomplir des actions préprogrammées. Est-ce vraiment cela que je veux?
Kanshi... Je n'en peux plus. Je ne sais plus ce que je fais, je ne sais plus ce que je veux. Je sais juste que j'ai mal, qu'une sensation lourde et douloureuse part de mon cœur pour m'envahir tout entier. Je sais juste que je suis perdu, encore une fois. Et je sais que je suis seul, comme toujours. Je serais toujours seul.

- Non...

C'est comme si ce mot me représentais. Un mot si beau, si profondément détestable. Solitude. Je ne suis que la solitude, et sans doute cela ne changera-t-il jamais. Un mot qui me représente, un mot auquel je me raccroche à en crever, je suis Solitude. Et pour l'harmonie de ce mot, je rejetterais tous ceux qui tenterons de le briser, de me l'enlever... Tous ceux qui tenterons de remplacer Solitude par Amour.
Car ce mot est ma seule réalité dans ce monde. Un mot auquel je ne voudrais plus croire. Un mot auquel je me suis inventé un échappatoire, un mot pour lequel je me suis plongé dans cette folie.
Tu as mal, je sens ta douleur, et je m'en veux, une fois de plus. Je ne sais plus ce que je crois, je ne sais plus ce que je suis, ce qui existe ou n'existe pas....
J'ai envie d'y croire, mais j'y peine pourtant. Je devrais pourtant m'y raccrocher. Si je n'y crois plus, j'y croirais encore. Car je ne veux pas être solitude... J'en ai assez...

Je me suis retourné, j'ai osé un regard, un regard plein d'un espoir incontrôlé, un espoir insensé, une espérance égoïste. Mon regard s'est perdu dans l'ombre du banc, vide, déserté, ce banc qui, il y a quelques minutes à peine, constitua tout mon univers, le temps d'un regard, le temps du sourire d'un inconnu qui su rentrer dans mon cœur. Mais ce banc est vide, ce banc est mort, mon univers n'est plus, mon univers est détruit.
Et je te cherche du regard, je n'en peux déjà plus, je voudrais t'avoir déjà oublié. Mais mon regard s'accroche à toi, mes yeux s'agrippent à cette silhouette qui s'éloigne. Est-ce vraiment toi? Je voudrais ne pas y croire, je voudrais que cela ne soit pas toi... Mais j'en suis certain, pourtant, et mon cœur te serre, à te voir t'éloigner, avec elle.... Pourquoi est-elle à nouveau avec toi, elle dont j'avais totalement oublié l'existence? Pourquoi? Que s'est-il passé pendant ces quelques minutes où je t'ai tourné le dos? Une éternité, peut être. J'ai réussi à tout détruire, à perdre tout espoir, encore une fois.
Trop habitué à ma solitude, je ne saurais que m'y enfoncer, me détruire moi même, rejeter tous ceux qui viendrons à mon secours.
Tu t'éloignes, tu ne me regardes déjà plus, et tu n'es pas seul. Je n'ai plus qu'à disparaitre, m'effacer, m'effacer de ta vie, de ton cœur, de ton histoire. Si tant est que j'y ai laissé une marque, aussi infime soit-elle...

Je n'ai plus qu'à disparaitre. M'enfoncer dans un monde où je ne serais jamais qu'un élément du décors.
Je n'ai plus qu'à disparaitre. M'en aller avec ma Solitude et ma Folie pour seules compagnes.
Je n'ai plus qu'à disparaitre. M'enfuir avec toi, rien que toi pour l'éternité.
Je n'ai plus qu'à disparaitre. M'effacer de ce monde que je ne saurais jamais apprivoiser.

Adieu, Nowaki. Adieu le monde. Adieu, Vie.

[Oui, ok, fin Encore... 48766

j'avais juste besoin d'écrire quelques conneries]