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 Un Samedi Après-midi. Libre.

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MessageSujet: Un Samedi Après-midi. Libre.   Un Samedi Après-midi. Libre. I_icon_minitimeSam 29 Aoû - 17:14

Samedi. 15h36.

Je marchais d'un pas vif dans la large allée centrale du centre commercial, jetant des coup d'œil à droite à gauche à la recherche d'une boutique intéressante, ma main balançant un sachet vert contenant ma dernière acquisition: une petite veste de mi-saison, noire à motifs à l'extérieur, en carreaux rougeâtres à l'intérieur. Cette veste irait parfaitement avec le t-shirt noir et blanc que je portais en ce moment même.
Je m'arrêtais parfois devant une vitrine, des vêtements la plupart du temps, et détaillait longuement l'un ou l'autre mannequin avant de continuer mon chemin. J'aime fureter dans les magasins, m'imaginer possédant tel ou tel vêtement, mais je n'achète que rarement, n'ayant pas le besoin réel de posséder. Juste m'occuper, m'amuser dans les magasins parce que je n'ai rien d'autre à faire.
Bien sûr, j'observais aussi les gens passant autour de moi. Pas un beau jeune homme, pas une belle jeune fille n'échappait à mon regard. Je les repérais tous, de la petite blonde riant avec ses amis au beau brun assis sur l'escalier. Je m'imaginais que je m'amusais, car je déteste l'ennui. Et parfois, il suffit de s'imaginer. Je me dis que je m'éclate, alors l'ennui n'ose pas se rappeler à moi.

Repérant un stand de pâtisseries, je m'approchais, prenant soudainement conscience du petit creux qui avait grandit dans mon estomac sans que je ne m'en aperçoive. Après un rapide coup d'œil à la devanture, je commandais un éclair au chocolat avant d'aller m'installer avec ma pitance sur un banc placé au centre de l'allée, entouré de trois autres formant un carré tourné vers l'extérieur, dos à une grande plante semblable à un arbre miniature placée au centre de ce carré de bancs. J'entamais donc mon éclair, y mordant à pleines dents, toujours en observant les gens qui passaient.
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Tiffanie Gibson

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MessageSujet: Re: Un Samedi Après-midi. Libre.   Un Samedi Après-midi. Libre. I_icon_minitimeDim 30 Aoû - 10:51

    - Merci, et aurevoir !

    Tiffanie quittait le magasin où elle venait d'acheter un magnifique jean. Elle était sûr qu'il plairait autant à Hugo qu'à n'importequel autres garçons qu'elle croiserait. Oui, bien-sûr, elle était "casé", mais n'importe quel fille appréciait de plaire aux hommes, de les voir se retourner sur leur passage, d'être l'objet de leur regards... Bon, d'accord, ne pas trop être remarqué lui plaisait aussi. Elle avait ses jours ! Elle pouvait un jour rester enfermée chez elle ou sortir pour le strict nécessaire le plus rapidement possible, puis le lendemain passait toute la journée à vagabonder dans toute la ville sans aucun but autre que passer le temps.
    Elle continuait de marcher doucement, tournant la tête de chaque côté à tout instants pour regarder tel ou tel boutique, mais, emportée par ses pensés, elle ne prêtait aucune attention à ceux-ci, si bien qu'elle était retournée à l'entrée sans même s'en rendre compte.
    Elle fit donc demi-tour et retraversa l'endroit dans la même inattention, dans le même comportement d'indifférence et de rêverie. Elle pensait. A quoi ? A rien. Pourquoi ? Pour rien. Ou si, pour passer le temps, encore une fois. Elle n'avait rien d'autre à faire après tout. Elle ne travaillait pas ce jour, elle n'avait aucune sortie prévue, aucun projet... Juste se balader.

    Enfin, après deux aller-retour du centre, elle continua de marcher, mais cette fois en prenant très attention non pas au magasin, mais aux gens. Elle se disait des choses, elle commentait les scènes qu'elle voyait dans sa tête :

    " Regarde le petit là-bas, qui lèche une glace tombé à terre ! Oh, et cette femme qui le regarde en riant, sans même intervenir ! Et puis là aussi, cet homme allongé sur un bas, un journal sur le visage. Il doit être en train de dormir..."

    Elle sentit un vibrement dans sa cuisse. Au début, tellement encrée dans ses pensés, elle se demanda ce qui pouvait causé ça, et elle regarda même autour d'elle d'un air interrogateur, comme si ce pouvait être de la faute de quelqu'un des alentours. Enfin, elle comprit. Son portable, évidemment.
    Elle glissa sa main dans sa poche droite tout en reprenant sa marche. Un message, donc, si il avait vibré. Mais de qui ? Ah ! C'était Marie, une de ses collègues de l'hôpital.

    "Salut ! C'était pour te prévenir que Mr. Ziegler, tu sais, le vieil homme du 3ème étage, est mort ce matin. Je sais que tu l'appréciais beaucoup, désolé."

    Quoi ? Elle s'était arrêté, à présent, et resté les yeux scotché sur so portable, qui vit son écran noircir au fur et à mesure du temps qui passait. Mais Tiffanie ne lisait plus le message, elle essayait simplement de se ressaisir. Enfin, un mouvement sur son visage : ses paupières se refermèrent et une larme coula de son oeil gauche. Dans le même temps, elle rangea son portable au fond de sa poche et fit demi-tour.
    Mr. Ziegler, cet homme si vigoureux, qui était à l'hopital depuis 1 mois à cause d'un problème d'arthrite dans les deux jambes (qu'on a d'ailleurs dut coupés), cet homme que Tiffanie avait souvent vu sur la table d'opération et qu'elle avait essayé de son mieux de soigné, et qu'elle avait souvent rejoins en salle de réveil pour lui parlé, cet homme, mort.
    Mais elle savait de leurs longues conversations qu'il avait depuis longtemps sa propre mort, qu'il l'attendait au contraire. Elle n'avait pas à être triste. Elle avait pourtant tant l'habitude de voir des patiens mourir, parfois même devant elle.
    Elle chassa ces pensés de son esprit, mais souhaita tout de même repartir le plus rapidement possible à son appartement. Elle se redirigea pour la énième fois vers l'entrée, et passa devant un stand de pâtisserie qu'elle avait déjà remarqué vaguement auparavant. Puis, quelques mètres plus loin, une grande plante, autour de laquelle était installé quatres bancs. Un était occupé, par un garçon assez jeune en train de manger une pâtisserie, certainement du stand d'à côté. Elle ne l'avait pas encore vu ici, bien qu'elle est arpenté l'endroit à de nombreuses reprises. Elle ne put s'empêcher de lui trouver un air très mignon, mais elle s'en voulait de pensé à la beauté d'un garçon alors que Mr. Ziegler était mort.
    Elle continua d'avancé et, en passant devant le jeune, apparemment asiatique, elle sentit ses jambes se dérobaient sous elle. En un instant elle se retrouva sur les genoux, et elle se demandait comme elle avait pu tomber ainsi. Certainement une petite bordure qu'elle n'avait pas remarqué, ou sa maladresse, tout simplement. En tout cas, elle se releva aussitôt pour se rabasser et ramasser les affaires de son sac qui s'était étalé au sol dans la chute. Ce n'était pas son jour...
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MessageSujet: Re: Un Samedi Après-midi. Libre.   Un Samedi Après-midi. Libre. I_icon_minitimeDim 30 Aoû - 18:55

Des gens, plein de gens. J'aime bien observer tous ces humains qui défilent devant mes yeux gourmands. Ces deux jeunes filles aux vêtements assortis qui gloussent ensemble, portant leurs sachets du bout des doigts, sans doute pour ne pas abimer leurs ongles longuement manucurés. Des filles typiques comme je les déteste, avec leur manières ridicules, et sans doute la façon de penser qui va avec. Plus loin, une femme à l'air exténué qui trainait ses deux enfants braillards en les tirant par la main, soufflant, pestant, mais n'ayant visiblement plus assez d'énergie pour calmer les deux morveux qui voulaient tout voir, tout toucher, tout avoir, hurlant lorsque leur génitrice refusait de s'arrêter dans un magasin de jouets. Là bas, deux jeunes hommes adossés à un mur, la clope au bec malgré l'interdiction de fumer à l'intérieur du bâtiment, fixant chaque demoiselle sans aucune discrétion, riant grassement lorsqu'une d'entre elles n'était pas à leur gout. Bien sûr, il y a aussi tous ces gens normaux, des troupeaux d'amis, des gens venus en shopping solo, ou les couples aux mains entrelacés, mais cela ne sont pas intéressants à observer.
Je finis par reporter mon attention sur mon éclair, passant ma langue sur le coté de mes lèvres pour récupérer ce qui s'était enfui.

U
n bruit détourna mon attention de ma friandise. Je portais mon regard sur ma droite pour apercevoir la demoiselle agenouillée au sol. Je pris le temps de remettre le reste de mon éclair dans son emballage et de le poser soigneusement à coté de moi sur le banc avant de me lever et de m'approcher sans hâte de la jeune fille qui s'était déjà relevée, rassemblant les affaires rechapées de son sac. Quelle idée de le laisser ouvert, aussi...
Malgré l'inutilité du geste, je me penchais sans un mot à ses cotés, ramassant ce qu'il restait avant de les tendre à la demoiselle, accompagnant le geste d'un sourire mais toujours sans mot dire.
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MessageSujet: Re: Un Samedi Après-midi. Libre.   Un Samedi Après-midi. Libre. I_icon_minitimeDim 30 Aoû - 20:15

    Quelle idiote elle pouvait faire ! Mais quelle idée de laisser son sac ouvert, aussi ! Ah... Elle tourna son regard sur sa droite tout en continuant de ramasser mes affaires. Plusieurs des passants tournaient leurs regards vers elle. Certes, elle aimait observé, mais l'alternative plutôt désagréable, surtout dans le cas présent, est d'être observé !
    Voulant sortir de cette scène où elle était l'héroïne d'une pièce de comédie au plus vite, elle reporta toute son attention sur son sac et ses affaires. Cependant, une chose c'était glissé dans le décor. Une main. Une main qui ramassait ses affaires !
    Elle longea la bras rattaché à la main et vit le jeune homme du banc, celui qui était en train de manger une pâtisserie, qui l'aider à ramasser ses objets.
    Surprise, elle ne se rendit compte qu'elle le fixait qu'au moment où il tourna ses yeux - légérement bridés et d'un bleu magnifique - vers les siens. Elle eut conscience du rouge qui lui montait au joue, mais elle ne put rien faire pour l'empêcher. Elle détourna son regard du jeune.
    Elle se rendit compte qu'il lui tendait les objets qu'il lui avait galamment ramassé, et tandis qu'elle les récupérait et qu'elle essayait d'éviter du regard le beau mais troublant sourire de l'asiatique, elle dit :

    - Oh ! Merci... Vous n'auriez pas dû vous déranger... Enfin, c'est quand même très gentil de votre part, mais... j'aurais pu, enfin je veux dire...

    "Mais quelle gourde !" se disait-elle. La surprise d'une tel marque de gentillesse - pourtant pas la première ! - lui faisait se perdre en paroles inutiles et ridicules, qui accentuaient encore un peu plus le rouge de ses joues.
    Espérant, pour elle ne savait quelle raison, que l'autre partirait bientôt, elle se releva et ferma son sac.
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MessageSujet: Re: Un Samedi Après-midi. Libre.   Un Samedi Après-midi. Libre. I_icon_minitimeLun 31 Aoû - 15:26

De nombreuses personnes passaient autour de nous, certains nous jetant un vague coup d'œil, d'autres affichant un sourire moqueur à notre égard. Je suis sûr que pas un d'entre eux ne se serait arrêté pour aider la demoiselle. D'un coté, il est vrai aussi qu'elle n'as pas forcément besoin d'aide, pouvant sans problème ramasser seule ses quelques affaires, et ce qui n'était pour moi qu'un automatisme irréfléchi du à une règle ancrée dans mon comportement pouvait être interprété par elle comme une pitié méprisante, voir une certaine moquerie... Je ne sais pas, et n'ai pas vraiment envie d'y réfléchir. Qu'elle l'interprète comme elle le sent, moi ai fait ce que j'avais à faire.
Prenant soudainement conscience du trouble visible de l'inconnue, je me demandais vaguement quel pouvait en être la cause. De la honte, sans doute. Oui, probablement n'aurais-je pas du me lever, probablement aurais-je du la laisser se débrouiller seule. Peut être au fond cela est-il plus civique que de lui faire prendre conscience du regard des gens sur sa maladresse.
Mon sourire simple se transforma en une sorte de grimace de gène lorsqu'elle me remercia. Je ne savais plus vraiment que dire ou faire, et surtout ne comprenais pas pourquoi je m'inquiétais de si peu. Qu'importe, après tout, ce n'est qu'une inconnue, et elle oubliera vite.
Plantant mon regard dans le sien, j'affichais à nouveau un sourire clair et chaleureux.

- Je suis désolé.

C'est tout ce que je trouvai à dire. J'avais le sentiment d'avoir fait une erreur, et la phrase hésitante de la jeune fille m'avait fortement conforté dans cette idée. Je n'aurai pas du, elle aurai pu....
Je perdis mon sourire au moment même où je détournais le regard, me dirigeant vers le banc afin de récupérer mon éclair avant que quelqu'un ne s'assoie dessus.
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MessageSujet: Re: Un Samedi Après-midi. Libre.   Un Samedi Après-midi. Libre. I_icon_minitime

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