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Kaoru Shou
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MessageSujet: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeSam 21 Nov - 16:51

[ Shou & Nowaki
5eme jour depuis leur rencontre ]




C'était comme un souvenir, un vieux rêve d'enfance. Une musique tendre qui tourne dans mon esprit, je chantonne, le cœur léger. Cela parlait de rêve et d'espoir, il était question d'une lumière. Un sourire, le temps de ces quelques images. Une nostalgie, la nostalgie d'un sourire perdu. Enfance, tendre et douce enfance.
" Tu étais si adorable.. Tu souriais tout le temps... Tu ne voudrais pas redevenir un enfant?"
Cela pourrait ressembler à un compliment, mais l'emploi du passé brise mon esprit en deuil. J'étais adorable... Je ne le suis plus, je ne le serais plus jamais. Mon sourire et mon entrain se sont enfuis, ils ont disparu en même temps que l'enfance m'a quitté. Comme si, du jour au lendemain, il fallait tout oublier, tout abandonner, afin de devenir adulte. Il parait que jeunesse et insouciance vont de paire. Je ne suis pas vieux, pourtant. Je ne suis pas encore adulte. Mais pourtant, je le dois. Tu voulais que je sois adulte. Tout en restant ton bébé... Mais cela est impossible.
Mon esprit en deuil, je pleure mon enfance perdue. Et tant de souvenirs remontent en moi, tant d'images, des sons, tous ces rires... Rires d'enfant, esprit insouciant, tout ces mondes auxquels j'ai donné la vie, tous ces amis qui ont accompagné mes jeux, tant d'esprits qui maintenant sont morts en moi... Ils ont vécu par mes rêves, j'ai été contraint de les abandonner, de leur donner la mort. Et maintenant qu'ils ont disparu, il m'est impossible de les retrouver. Le passé disparais, inéluctablement, et ma mémoire se fane, il ne reste que des blessures. "Tu te souviens?"
Rien. Comme si ces images n'avaient jamais existé. Tu me montres des photos, et j'ai le sentiment de regarder le passé de quelqu'un d'autre. Comme si ce sourire ne m'appartenait pas. Comme si ce regard plein de vie, d'espoir et d'avenir ne pouvait être le mien. Et pourtant, tant de rêves, tant de souvenirs auraient du rester en moi, tant de si belles images.... "Mais à quoi ça sert qu'on t'emmène en voyage si tu ne te souviens de rien?" . Pourquoi ma mémoire est-elle si frêle? Elle se souvient pourtant si bien encore de ces quelques événements que j'aurais tant voulu oublier... Elle sélectionne mais, fourbe, ne sélectionne que ce que je ne veux pas garder. Douleurs, chagrins, nostalgie.
Et, parfois, ces images qui remontent. Un rire qui résonne. Une vie, un souvenir, le deuil.
C'était comme un souvenir, un vieux rêve d'enfance. Une musique tendre qui tourne dans mon esprit, je chantonne, le cœur lourd.


Et, encore, mes pas me guident vers toi...
Mon cœur est lourd. Aujourd'hui est de ces jours où mon cœur est lourd sans raison, où tout me chagrine. Je songe à tout ce que j'ai perdu. Je songe à ces lumières que j'ai quittées. Toi que j'aimais tant. Toi qui étais mon sourire, toi qui fut mes larmes. Toi que j'ai fui, n'en pouvant plus de voir ton regard se poser sur d'autres. Tu me l'avais dit, pourtant... Pourquoi n'ai-je pas pu te croire?
Je suis seul, maintenant. Ni toi, ni elle, ni personne.

Tu avais dis que tu serais toujours là pour moi... Mais maintenant que je me suis enfui, me pardonneras-tu? Je n'ose plus même te regarder en face... M'en veux tu? Comprends-tu? Je t'ai fui, alors que je t'aime tant...


Je m'embrouille, le chagrin s'infiltre dans chacune de mes pensées, mon esprit est envahi par les souvenirs, la nostalgie, le regret. Je le laisse faire, car c'est ainsi que je m'échappe. Je ne parviens pas à être positif, à retrouver mes rêves. Car je sais que si je ne détourne pas le regard, ce n'est que toi, aujourd'hui encore, qui envahira chacune de mes pensées. Toi l'inconnu.... Toi qui as osé me regarder...

Je n'y parviens pas. Tout ceci est inutile, il ne sert à rien de s'enfuir vers le passé, se cacher derrière ses larmes. Aujourd'hui, je dois regarder de l'avant, je suis ici désormais, loin d'eux. Si près de toi, si loin de toi... Où es-tu? Qu'importe...

Et, encore, mes pas me guident vers cet endroit, inlassables, insatiables. Il fait jour, et malgré l'hiver, un soleil désagréablement chaud caresse mon visage pale qui n'a pas encore vu de sourire, ce matin. Le froid se fait attendre, la neige se fait désirer. Au pied d'un arbre planté au bord de la route, des feuilles oranges, jaunes, mais surtout brunes, mortes depuis déjà trop longtemps. Des gens, dans la rue, chaudement habillés. Des gens seuls, ou des gens en famille, entre amis, en couple. D'autres avec leur chien, s'arrêtant à chaque poteau, à chaque poubelle, pour que leur compagnon puisse se souvenir de par leur seule odeur urinaire de la présence en cette ville de ses semblables, ces autres chiens qu'il ne peut voir que de lui, tiré vers l'arrière chaque fois qu'il tentera en vain, dompté par sa laisse, de s'approcher, la queue remuante, l'œil humide, empli de désir. Mais le maitre n'a pas le temps. Il faut vite rentrer à l'appartement, la série va bientôt commencer. Le chien ira alors se coucher sur le tapis, las de son éternel ennui, rêvant d'un temps trop lointain où, si jeune encore, il pouvait interagir avec ses semblables. Là, une femme tient son enfant par la main, le grondant chaque fois qu'il tire dans une direction, attiré par un bruit ou une couleur. Et, là bas, deux jeunes adolescents enlacés contre un mur oublient ensemble l'existence du monde qui les entoure. Et moi, je marche, dans cette rue que je connais trop bien déjà. Jusqu'à ce qu'au détour d'une maison de pierre sombre mon regard découvre enfin la vaste place centrale de la ville. Je m'arrête à l'orée de cet espace, comme craignant de poser le pied dans un espace sacré. Adossé contre le mur de la maison de pierre, je lève les yeux vers Kanshi, toujours présent, éternel et immuable. Kenshi ne me regarde pas, je pense qu'il n'a pas remarqué ma présence. Ou alors, il n'en a rien à faire. Que suis-je à ses yeux, après tout?
Mais ce n'est pas lui que je suis venu voir... Je sais bien qu'il n'est pas là, mais pourtant, je ne pouvais plus imposer ma volonté à mon corps. Mes jambes m'ont guidé ici, qu'importe mon avis, qu'importe que je m'étais promis de ne plus jamais penser à lui... Lui m'a déjà oublié, mais moi le garde encore dans mon esprit.
Et ses mots qui résonnent, résonnent encore dans mon esprit, comme pour me faire comprendre qu'il est vain d'en attendre après lui. Lui ou qui que ce soit d'autre, il est vain. Je serais incapable de lever la tête, de comprendre, de changer. Je suis ainsi, et, au fond, je ne veux pas qu'il en soit autrement. Il est tellement plus facile de se plaindre, de se complaire dans son doux malheur, en compagnie seule de la Solitude, la seule qui jamais ne me trahira. Je suis trop lâche, bien trop faible et bien trop craintif pour bouger, relever les yeux, changer de voie. Te courir après, toi qui es déjà parti, toi que j'ai déjà fait fuir... Et ses mots qui résonnent, résonnent encore dans mon esprit, je ne puis plus m'en débarrasser...
Oh, s'il te plait... J'aimerais tellement te revoir... Ne serait-ce que te voir sourire, en compagnie de tes amis. Tu remarques ma présence, mais tu m'ignores, tu n'as plus envie de te fatiguer avec moi. Et je comprendrais alors, et cette fois, pour de bon, j'abandonnerais tout espoir. Et je pourrais alors m'éloigner sans autre regret que celui d'avoir, encore une fois, tout détruit avant même que quoi que ce soit ne soit construit. Au moins la certitude que la défaite était acquise, qu'il est temps de tourner le dos, sans plus jamais se retourner. Et ne plus accepter dans ma vie le moindre espoir, ne plus laisser la moindre lueur pénétrer mon cœur.

Kanshi...
Je me suis approché de toi sans même le remarquer. Tu ne me regardes toujours pas et pourtant je sais que tu as remarqué ma présence. Tu sais que je suis là, mais tu ne me regardes pas. Tu m'ignores, tu cherches à me faire comprendre. Ou peut être que non, tu ne cherches pas même à me faire comprendre. Tu n'en as tout simplement rien à faire du pauvre petit humain que je suis...

Je devrais partir, mais pourtant, je sais... Et c'est parce que je sais, cette certitude en moi, que je refuse de quitter ces lieux. Là où je t'ai rencontré, là où je t'ai quitté. Je sais que tu reviendras... Et je veux te voir, une dernière fois... Je veux te voir me tourner le dos, afin d'être sûr. Afin de, je l'espère, pouvoir t'oublier pour de bon...


Dernière édition par Kaoru Shou le Mar 24 Nov - 19:06, édité 2 fois
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Nowaki Hoon
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 22 Nov - 15:28

    Je n’arrêtais pas de me cacher derrière une soit disant pile de choses à faire pour éviter Sephy, je n’arrêtais pas d’inventer des choses plus au moins fausse dans le but de ne pas la voir. J’avais du mal à accepter tout cela, je ne supportais plus le regard de mon père triomphant alors qu’il m’obligeait à me marier avec une fille que je n’aime pas. Que faire ? Sa seule solution que j’avais trouvé c’était me cacher dans la danse, continuer de danser sans arrête, jusqu’à tomber de fatigue pendant ce moment là j’oublis tout. J’oublie cette fille et Lui. Si seulement je pouvais me les faire sortir de la tête tous els deux, s’il pouvait me laisser vivre en paix tranquillement, sans me hanter ainsi. J’en ai plus que marre de penser à eux, j’ai même du mal à retenir mes pas de danse. Morgane, m’hurlait dessus tandis que je continuais de danser comme bon me semble sur la musique fermant simplement les yeux ne voulant plus penser à personne. Je veux continuer de danser n’entendre que la musique et mourir à la fin de celle-ci. Je n’ai pas assez de force pour affronter la réalité. Je veux disparaitre dans mes pas, tout oublié. Je me laissais tomber par terre fatigué alors que je soupirais longuement. Je ne voulais plus rien faire, ni même bouger. Mais malheureusement c’était mal barré pour moi. J’aperçus rapidement les yeux verrons de Thomas au dessus de moi alors qu’il m’adressait un grand sourire. Mon meilleur ami… Bizarre, y’a pas Alice avec lui. Il me tendit son bras pour m’aider à me redresser tandis que je lui rendis son sourire avant de me lever avec son aide. Heureusement qu’il est là avec Alice pour me soutenir sinon j’aurais surement finit par péter un câble. D’un sens les marques sur mes avants bras étaient la preuve qu’ils étaient arrivés juste à temps pour me sauver. Je grimaçais de douleur alors qu’il appuyait ce sadique sur mon bandage qui recouvrait ma plaie.

      Thomas - « Je veux pas t’entendre te plaindre ! Tu peux t’en prendre qu’à toi-même si tu as mal… Allez viens Alice nous attend dehors. On a décidé de s’occuper de notre fils adoptif aujourd’hui. »


    Il se mit à rire alors que je fis la moue avant de m’approchais de lui et lui faire un bisou sur la joue. Je me dirigeais alors rapidement vers les vestiaires. Plusieurs minutes après j’étais dehors avec mes deux meilleur amis, et parents adoptifs non officiel. Alice me mis sur le nez des lunettes de soleil en forme d’étoile alors que mon rire s’éleva doucement dans le ciel. Mes deux amis attrapèrent chacun de leur côté mes bras tandis qu’on marchait tous les rois en se tenant, j’avais l’impression de retourner en maternelle avec eux deux. Je marchais en sautillant quelque essayant alors d’oublier grâce à leur présence tous mes malheurs. Quand on y pense bien, est-ce qu’il était si grave que cela ? Non … Je ne suis qu’un idiot qui pense que les pires choses au monde m’arrivent. Je sentis les lèvres d’Alice se poser sur ma joue tandis qu’on marchait tous les trois sans aucun but précis. On riait ensemble comme des enfants, alors qu’on essayait tous ensemble de ne pas se prendre au sérieux.

    Et lentement nos pas nous amenèrent sur la grande place. Je perdis doucement mon sourire derrière mes magnifique lunette de soleil, tandis que je les levais les mettant sur le haut de mon crane. Je soupirais longuement et tristement. Cela inquiéta mes amis qui me regardèrent avant de me serrer dans leur bras. Un cri s’échappa de ma gorge alors que plusieurs regards se posèrent sur nous. Tandis que je me remis à rire de plus belle. Je regardais mes amis avant de partir en courant après mettre débattu. Les deux personnes en question me poursuivirent par la même occasion alors que j’essayais de m’enfuir le plus loin possible d’eux, m’approchant de la grande statue. Je regardais derrière moi remarquant que je les avais semés. Je me mis à rire de nouveau légèrement bien qu’un poids sur mon cœur m’empêchait de rire de bon cœur. Je tournais les yeux alors que j’aperçus alors cette personne responsable en partie de mon mal être intérieur en ce moment. Mon regard se stoppa sur lui alors que je me figeais incapable de bouger. J’entre ouvris les lèvres incapable de placer un mot tandis que mes lunettes en formé d’étoiles retombèrent sur mon nez, recouvrant en grande partie mon visage. Que dois-je faire à présent ? J’ai peur d’aller lui parler. Je pris doucement les lunettes de soleil dans ma main droite avant de laisser pendre de nouveau dans le vide mon bras. Je soupirais doucement alors que je fermais les eux quelques instants avant de les rouvrir toujours sur Lui. Shou… Je sentis mon cœur se serrer et je me mis à avancer vers lui, je ne sais pas s’il m’avait vu lui aussi mais cela n’était pas grave. Je poussais doucement els personnes qui me gênaient tandis que mes deux amis derrière moi se stoppèrent remarquant aussi la présence de Shou.

    Je continuais d’avancer vers lui laissant alors els lunettes de soleil tomber alors que je me trouvais juste devant lui. Shou. Je le fixais sans bouger, sans rien dire non plus. Je levais doucement ma main vers son visage mais en voyant mes bandages apparemment, je rebaissais le bras baissant la tête pour soupirer. Est-ce une bonne idée de venir vers lui ? A-t-il envie de me voir ? J’aurais tellement envie de le serrer dans mes bras mais j’ai peur de le faire fuir.

      Nowaki - « Bonjour, Shou… »


    Je relevais doucement les yeux vers lui pour le fixer de nouveau me mordillant doucement la lèvre inférieure. Je m’en veux de l’avoir laissé partir la dernière fois que l’on s’est vu… Je ne veux pas faire cette erreur une deuxième fois.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 22 Nov - 22:21

    Kanshi... Que regardes tu, Kanshi? Pourquoi ne me regardes-tu pas moi? Qu'ai-je fais? T'ai-je poussé à te détourner de moi, toi aussi? S'il te plait, regarde moi...
    Tes yeux fixent toujours ce point, au loin. Je ne parviens pas à savoir ce que tu regardes. Mais en tout cas, ce n'est pas moi... Mais qui me regarde encore, moi, stupide gamin pleurnichard? Tous ces gens qui posent les yeux sur moi, je sais si bien détourner leur regard... Je ne sais que me plaindre, et je refuserais toujours ces mains qui se tendent vers moi. Je veux que l'on m'aide, mais pourtant... Est-ce bien vrai? On m'a dit que je me complais dans ce faux malheur, que je refuse d'en sortir... Car il est si doux de se plaindre de tout... Pourtant, non, il me serait tellement plus agréable de sourire à la vie...
    Je sais ce qu'il me manque. Mais quand on veux me l'offrir, je le refuse. Et moi, saurais-je m'offrir à quelqu'un? Peut être qu'il n'y a que toi, et n'y aura jamais personne d'autre. Pourquoi suis-je incapable de m'en contenter? Toi, rien que toi... Toi et moi pour toujours....

    « Bonjour Shou. »

    Peut être est-ce cela, en réalité. Par quoi toi et moi sommes nous liés? Est-ce une solitude mutuelle, ou une promesse d'unicité? Peut être ne doit-il y avoir que toi... Mais la question... Cette incertitude.... Existes-tu réellement?
    « Shou... » . Pardonne moi.... Mais j'ai tellement besoin d'une présence physique... Quelqu'un que je pourrais serrer dans mes bras... Quelqu'un dont je pourrais voir le sourire... Je t'aime, Ryô, je t'aime, et tu seras toujours le premier dans mon cœur. Mais, seulement, tu ne saurais être le seul...
    « … en attendant, quelqu'un te parle... »
    Pardon? L'intonation que tu as mis sur ce mot me déplait fortement...

    Je me suis lentement retourné et ai posé sur toi un regard d'une neutralité excessive. Aucune surprise. Je savais que tu viendrais. La Lune me l'a dit. Mais pourtant, tu viens à l'instant de briser tous mes plans... Pourquoi donc es-tu venu me parler? N'as tu donc pas encore compris? Qu'est ce que tu veux, Nowaki... Laisse moi, je t'en supplie... Je ne veux plus te voir...

    « Bonjour... »

    Parler... Je me dois de dire quelque chose, mais quoi? Je ne sais plus que faire, je n'avais pas prévu cela. Il était sensé m'ignorer, ou m'envoyer balader... Est-ce encore de la pitié qui anime ses actes? Quels sont donc ses desseins?

    « Qu'est-ce que tu veux? »

    Ma voix est froide. Je ne veux pas qu'il insiste. Je veux qu'il comprenne, maintenant. Je ne le mérite pas. Et je ne veux pas de sa pitié.
    Je dois retenir mes sentiments... Je ne veux pas qu'il puisse lire dans mes yeux la douleur qui habite mon cœur. Je ne veux pas qu'il sache à quel point j'ai envie de le serrer contre moi... Non, je veux qu'il s'imagine que je n'en ai plus rien à faire de lui, lui l'inconnu. Je veux qu'il parte, pour de bon...
    Oui, peut être que finalement, je préfère rester seul comme un con plutôt que d'essayer de m'amuser avec d'autres personnes. Ce sera plus simple pour tout le monde, non? Alors va-t-en...
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 22 Nov - 22:47

    Je dois avouer que voir de nouveau son visage me faisais du bien, j’avais tellement eu envie de le revoir depuis la dernière fois… Il y a à peine quelque jours après tout… Je ne sais pas, il parait que l’on appelle cela coup de foudre et c’est apparemment la forme d’amour qui doit faire le plus ml au monde. J’ai du mal à supporter ce poids dans mon cœur. Il semblait pas dès plus ravis de me voir, j’aurais bien aimé voir un sourire sur ses lèvres même le plus petit qu’il soit mais il semblerait que je ne sois pas exactement la personne qu’il souhaite voir. C’est comme ci je devais me battre contre un être invisible pour espérer qu’il me regarde de nouveau, pour que je compte rien qu’un peu pour lui. Pourquoi est-ce que je suis venu lui parler ? J’ai l’impression de le regretter déjà. Enfin je ne peux pas juger au premier regard peut-être qu’au fond il est content de me voir non ?

      Shou - « Bonjour... »


    Je restais silencieux bien qu’il met répondu, le peu de bonne humeur que j’avais réussis à avoir grâce à mes amis semblaient s’effacer rapidement. Il était si froid, si solitaire. J’ai toujours cette horrible impression de ne pas pouvoir passer cette barrière qu’il a mise autour de lui. Et pourtant combien je voudrais venir vivre dans sa bulle avec lui, je serais prêt à tout abandonner même la danse rien que pour vivre à ses côté et l’entendre rire, le voir sourire. Je veux bien même donner ma vie s’il faut, mon âme… Je veux simplement être avec lui. Pourquoi est-ce que tout le monde à l’air contre cela et lui aussi. Peut-être simplement parce que je lui plais pas, ou juste parce que je suis un mec.

      Shou - « Qu'est-ce que tu veux ? »


    Son ton me glaça le sang tandis que je le regardais de nouveau dans les yeux. Tout en inspirant un bon coup essayant de ne pas faire attention à son ton. C’est trop dur, bien trop dur, je me mordis la lèvre inférieur alors que je détournais le regard du sien, j’arrive même plus à regarder son visage. C’est stupide non ? Après tout, j’aurais du m’y attendre, qu’il n’aurait pas voulut de moi auprès de lui. Je passais doucement ma main dans mes cheveux avant de la laisser tomber doucement le long de mon corps.

      Nowaki - « Oh … Rien de très spécial. Je voulais juste te saluer… Bon eh bien que cela est fait, je vais te laisser… J’ai pas spécialement l’impression que tu es envie de me voir… »


    Mon regard recroisa le sien, bien qu’il me fallut énormément de courage pour y parvenir c’était bien trop dur de le regarder trop longtemps. Je voulais pas y montrer ma peine et pourtant je suis sur qu’on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, on pouvait surement réussir à comprendre tout ce que je pouvais ressentir rien qu’en voyant le regard remplit de tristesse que je pouvais lui adresser. Oui, les coups de foudre sont vraiment ce que je déteste le plus. Ce sont eux qui me donnent envie de m’arracher le cœur dans l’espoir de le faire taire dans ses battements, mélangés entre cette envie de l’autre et la douleur qu’on peut ressentir en voyant cette personne tant désiré. Je me retournais simplement écrasant au passage les lunettes de soleil tandis que je plongeais doucement mes mains dans ms poches. Je baissais les yeux au sol tandis que mon échine suivis légèrement le mouvement, mes épaules étaient basse tandis que je me dirigeais loin de Shou. Je ne voulais même pas avoir la chance de me faire consoler par Alice et Thomas, c’est surement la raison pour laquelle je ne m’avançais pas vers eux. Et pourtant je sentais au combien le regard déchire de mon amie qui avait juste envie de venir me consoler. Mais heureusement pour moi Thomas savait très bien que je préférais être seul pendant ces moments là et il emmena Alice plus loin.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeMar 24 Nov - 19:28

    Je ne comprend pas. Ni mes sentiments, ni mon comportement. Je suis venu ici dans le seul but de le revoir, mais pourquoi? Juste pour qu'il me tourne le dos? Pourtant, au fond de moi, malgré tout le déni que j'en ai, je sais à quel point j'aimerais qu'il reste avec moi... Ne pars pas, Nowaki... Insiste encore un peu, s'il te plait... Je ne saurais te rejeter plus longtemps... Le pont levis est baissé, viens, je t'attends...
    - Tu es stupide...
    Je sais bien. Mais, en réalité, je ne sais vraiment pas ce que je désire. Ou peut être ne désirais-je tout simplement pas le savoir. Sans doute requérais-je tout simplement une preuve... Je fuis, mais j'aimerais que tu me coures après. Que tu m'expliques, aussi. Car je suis incapable de comprendre... Pourquoi tu te retournerais sur moi... Un imbécile qui "préfère rester seul comme un con" plutôt que d"essayer de s'amuser avec les autres"... Oui, je ne digère pas cette phrase que tu m'as lancée. Elle est si blessante tant elle est vraie. Ces simples mots ont déchiqueté mon cœur, et tu en as profité pour t'infiltrer dans la faille ouverte... Et maintenant que tu y es installé, je ne sais plus comment t'en déloger... Que dois-je faire alors? Te poussais à me tourner le dos pour de bon, au risque de regretter par la suite, mais garder alors une chance de t'oublier sans trop de douleur? Ou alors dois-je te courir après... Nowaki...
    Tu réponds enfin à ma question, mais ce n'est pas la réponse que je désirais...
    Tu dis avoir juste voulu me saluer. Il s'agit donc bien, comme je le craignais, d'un simple bonjour d'usage? L'on se connaît, donc on se dit bonjour... C'est la base même de la politesse et du civisme. Et sitôt cela fait, déjà tu as l'intention de partir. Est-ce que j'avais vu juste, alors? Non, je ne veux pas y croire... Je ne veux pas... Nowaki, attends moi, ne pars pas!
    Mais déjà tu me tournes le dos, et tu t'éloignes une fois de plus. Un bruit de craquement résonne à mes oreilles. Est-ce mon cœur qui se brise? Non, ton pieds vient juste de marcher sur un objet au sol. Un objet abandonné là, perdu, brisé en deux sous le poids de cet homme qui passe sans même lui adresser le moindre regard... Quelle déchéance...
    - Shou...
    Nowaki... Tu as dit que je n'ai pas envie de te voir...? Attends, Nowaki... Ton regard avant de partir... Je ne sais pas si j'y ai vu ce que j'aurais tant voulu y voir, ou si tes yeux reflétaient réellement la réalité de tes sentiments. Nowaki, ne pars pas... Attends moi... Reviens!

    - Nowaki...

    Un murmure... M'as-tu entendu...? Sans doute que non. Ou alors, tu m'ignores, préférant continuer ton chemin sans plus te retourner. Je te comprends. Je ne suis que contradiction, et moi même suis incapable de savoir ce que je pense ou ce que je veux. J'ai trop peur. Nowaki... Tu comprendras bien vite... Tu comprendras bien vite pourquoi je suis seul dans cette ville... Et tu me laisseras seul, toi aussi... Car c'est à cela que me voue mon comportement. Une solitude éternelle, parce que je l'appelle auprès de moi. Car je ne sais que rejeter toutes ces mains qui se tendent vers moi, priant pour qu'elles ne se retirent pas pour autant. Jusqu'à ce qu'il n'y ai plus personne.
    Aujourd'hui, c'est à moi de faire des efforts. Cela ne peut continuer ainsi. Le temps passe et, malgré mon vœu, je grandis. Je serais bientôt adulte. Je ne peux donc pas continuer dans cette voie, ce n'est plus possible. Cela ne tiendra pas... Je dois faire des efforts. Et je dois commencer aujourd'hui. Maintenant, si je ne veux pas le perdre sans avoir tenté ma chance... Attends moi, Nowaki... Attends, j'arrive...

    Un pas en avant, je me suis élancé après toi, toi qui est déjà trop loin.. Je ne veux pas te laisser partir, ce serait trop stupide! Je dois me prouver à moi aussi que je peux valoir quelque chose... Que je suis réellement capable de me faire apprécier... N'en ai-je pas déjà eu la preuve à maintes et maintes reprises? Pourquoi ne m'en suis-je jamais aperçu? Pourquoi ai-je toujours rejeté ces gens qui quémandaient ma compagnie? Je les aimais, et ils m'aimaient, mais pourtant, j'avais tellement peur... Car l'abandon est bien pire encore que la solitude...

    - Nowaki... Attends...!

    Je me suis arrêté derrière toi, attrapant la manche de ton bras droit afin que tu cesses de t'éloigner de moi. Et les battements de mon cœur se sont arrêtés en même temps que mes pas. La peur, l'appréhension, mais aussi une certaine excitation. Comme, pour la première fois, l'envie de connaître la suite du film. Mais cependant, cette excitation est retombée bien vite, laissant toute la place à la peur et l'appréhension. Que faire, que dire maintenant? Je vais juste encore paraitre stupide... Comment ai-je pu pouvoir ainsi rattraper le coup? Tu n'en pourras plus de mon incertitude... Tantôt je t'accepte près de moi, tantôt je te rejette, cela ne peut durer... Comment ai-je pu y croire...
    Confus, je baisse les yeux, désespéré.

    - Pardonne moi... S'il te plait...

    Comprendras-tu, Nowaki...? Je ferais des efforts, je te le promet... Donne moi juste une dernière chance, je t'en conjure... Ne pars pas sans moi...
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Nowaki Hoon
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeJeu 26 Nov - 19:54

    Je marchais essayant de ne penser à rien, je ne voulais pas souffrir, je voulais réussir à marcher sans sentir mon cœur se détruire se détruire un peu plus à chaque pas, que je faisais loin de lui et pourtant j’avais l’impression que je n’allais pas survivre à un pas de plus. Je sentais mes yeux me piquer horriblement tandis que ma vue se flouté rapidement. Je ne voyais plus grand-chose j’étais perdu derrière mes larmes. Après tout, j’avais fait un dernier effort, le dernier… Je savais à présent que je ne suis pas fait pour l’amour, cela me fait souffrir, je ne supporte pas cela, alors qu’après tout, si je me mets avec Sephy, je serais aimé. Cela est peut-être mieux pour moi de me laisser aimer au lieu d’essayer d’aimer un autre être. C’est tellement plus simple de se laisser aimer, on peut toujours se dire que tout est de la faute de l’autre que nous nous ne sommes pas complice dans ce couple et qu’on a rien à dire, vivant passivement cette histoire que l’on ne partage pas. Et pourtant ! Je désire tellement pouvoir rien que pouvoir effleurer de nouveau les lèvres de Shou. Dire que j’avais pu l’embrasser une fois, juste une fois, j’avais eu le bonheur de goutter au gout de ses lèvres. Où dois-je aller à présent ? J’en sais rien, je sais plus vraiment ce dont j’ai envie. Je veux disparaitre, oui, si seulement j’avais pu mourir lorsque la musique avait fini par s’arrêter tout à l’heure. Si seulement je n’avais pas eu l’idée de vouloir lui parler… Je n’ai fait que lui faire perdre son temps. Il a du supporter mon stupide coup de foudre, le subir… Mon dieu, il me ressemble tellement, lorsqu’il s’agit de moi avec Sephy. C’est horrible, la sensation que l’on peut avoir de voir celui qu’on aime vous haïr, ne pas partager vos sentiments. Peut-être que je devrais me montrer plus compréhensif envers Sephy à présent…

      Shou - « Nowaki... Attends…! »


    Je ne me serais pas arrêté si je n’avais pas sentit le jeune homme attraper la manche de mon haut. J’aurais continué mon chemin si je n’avais pas était stoppé par mon cœur qui semblait avoir besoin de voir une derrière fois son visage pour pouvoir lui dire une dernière fois adieu.

      Shou - « Pardonne moi... S'il te plait... »


    Je me retournais lentement posant mon regard quelque peu rouge sur son visage tandis qu’il baissait les yeux. Lentement je sentis quelque chose glisser le long de mon visage me faisant frissonner de peur su leur passage. Je levais mes mains faisant lâcher Shou ma manche pour pouvoir essuyer mes joues et mes yeux. J’avais pas envie qu’il me voit ainsi mais je n’avais pas le choix. Je devais être capable de l’affronter malgré le fait que je n’allais pas pouvoir m’arrêter de pleurer facilement. Mon cœur souffre, il se meurt lentement alors que je ne peux décrocher mon regard des traits de son visage, essayant de mémoriser pour cette fois et pour toujours les traits parfait de son visage. Pourquoi ne peux-tu pas m’appartenir ? Pourquoi faut-il que tu ne ressentes rien pour moi ? Je n’aime pas cette situation.

      Nowaki - « Je sais pas… Je ne sais pas vraiment si je pourrais t’en vouloir… C’est plus à moi de te demander pardon pour avoir voulu essayer de te faire ressentir quelque chose pour moi. C’est totalement égoïste et stupide de ma part, vu qu’apparemment, je ne semble pas avoir autant d’importance à tes yeux que toi tu peux en avoir pour moi. »


    Je continuais de le fixer tandis que lentement une larme glissa de nouveau le long de mes joues. Je levais doucement ma main vers son visage, mes doigts frôlèrent doucement sa joue. J’ai peur de le voir fuir. J’ai peur de le toucher réellement, pour pas qu’il s’enfuit loin de moi. Laissais moi, le garder s’il vous plait. Je crois qu’au final c’est plus moi qui ai besoin de lui et non lui qui ait besoin de mon aide.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeJeu 26 Nov - 21:01

    Incompréhension. Totale incompréhension. Et je crois que c'est la seule chose que peut exprimer mon regard à ce moment précis. Ou peut être une certaine douleur, cachée loin derrière. Je fixe les yeux rougis de Nowaki sans comprendre ses larmes. Ma main vient lentement redescendre le long de mon corps tandis que la sienne monte vers son visage, essuyant des larmes naissantes du revers de la manche. Incompréhension. Pourquoi, Nowaki? Que t'arrive-t-il? Explique moi, s'il te plait... J'ai besoin d'une explication claire et précise...
    - Ça parait pourtant évident...
    Justement, non... Ce à quoi tu penses est tout simplement impossible... Je sais bien ce que tu penses de ma manière de penser à ce sujet, mais là, le cas est différent. Nowaki ne me connait pas, et durant le peu de temps que j'ai pu passer avec lui, je ne me suis vraiment pas rendu appréciable... Tu ne peux pas me contredire sur ce point...
    - Alors pourquoi?
    Pour une raison qui nous échappe, Ryô... Ni toi ni moi ne pouvons saisir ses pensées... Sans doute a-t-il des ennuis, en ce moment, quelque chose qui blesse son cœur... Et il aura cherché à trouver du réconfort auprès de la première personne croisée, et il a fallu que ce soit moi...

    Cependant, tu coupa court à nos hypothèses, t'adressant à moi d'une voix instable.
    L'incompréhension grandit encore dans mon regard, tandis que mon compagnon se ventait d'avoir eu raison. Je ne voulais toujours pas y croire. Cela est tout simplement insensé.
    J'ai ouvert la bouche pour protester, mais absolument rien n'en est sorti. Je n'ai pu que te fixer d'un air presque hébété. Comment peux-tu dire cela, Nowaki... Comment pourrais-je avoir une quelconque importance à tes yeux...?
    - Et comment lui peut-il avoir tant d'importance à tes yeux? Tu ne le connais pas plus qu'il ne te connais...
    Mais ce n'est pas comparable! Son comportement, et le mien...
    - Arrête ça, Shou, c'est énervant...
    Mais, je..
    - Arrête donc. Inutile de réfléchir à quoi que ce soit. Pourquoi vouloir écouter ta raison? Ne te fie qu'à ton cœur, laisse toi aller, rêve, et vas-y.
    ...allez où...?
    - Vas-y, je te dis!
    Mais... Ryô...

    Un contact. Douceur. Peur. Vide. Je baissais les paupières, quelques secondes, essayant de calmer mon cœur, calmer mon esprit. Mais pas le moindre geste de recul. Je rouvris les yeux, posant à nouveau mon regard sur son si beau visage. J'avais peur, déjà empli de multiples craintes toutes plus insensées les unes que les autres. Nous ne sommes pas encore réellement amis que.. "Amis? Ne soit pas si naïf... .. ta gueule. Nous ne sommes pas encore réellement amis que déjà j'appréhende le jour où il m'abandonnera. Par le seul fait qu'il se soit retourné sur moi, qu'il m'ai couru après, je voudrais qu'il m'appartienne... Et je sais que je souffrirais de ne jamais le voir m'appartenir. Mais déjà, je ne veux pas perdre l'espoir qu'il représente... Je sais bien que je m'emballe trop vite, que je place bien trop d'espoirs en un simple inconnu, mais je le désire tant...
    Nowaki... Je voudrais t'appartenir... Acceptes-tu d'adopter un chaton errant...? Petit chaton cherche foyer chaleureux et famille aimante... S'il te plait, Nowaki, adopte moi... Je te promet fidélité, soumission et obéissance...

    Je n'ai finalement pas réussi à prononcer le moindre mot. Pas la moindre parole, pas le moindre geste. Comment Nowaki pourrait-il s'intéresser à un être aussi vide et inintéressant que moi? Je ne suis que passif, le seul rôle que je saurais jouer est celui de décor. Que suis-je donc capable de faire d'autre...?
    - Tu sais très bien qu'il suffit de t'apprivoiser... Et lui l'a sans doute comprit.
    Il est vrai, en effet, que mon comportement peut changer du tout au tout lorsque je suis en confiance. Mais cela peut prendre des années, même en présence de personnes que j'aime tout particulièrement... Lui qui fut celui que j'ai le plus aimé (après toi, hein...) eu besoin de deux années avant de me voir parler librement..
    - Mais d'autres n'aurons nécessité que quelques semaines..
    Je suis fatigué de penser.... Nowaki, je te laisse mener la danse. A toi de décider, après tout. Tu constateras bien vite de l'évolution de mon comportement. A toi de me jeter quand tu en as envie... Je ne saurais m'y opposer, cela serait de toute façon inutile. Emmène moi où tu veux, Nowaki, je te suivrais. Mais ne compte pas sur moi pour te mener où que ce soit....

    Pas une parole, pas un geste. Passivité et inactivité. Je ne pu rien faire d'autre que te fixer en silence, comme attendant la suite du programme. Peut être ai-je peur en réalité d'intégrer le film, alors qu'il est si simple de rester spectateur...
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeJeu 26 Nov - 22:56

    Que dois-je pense de tout cela tu restes silencieux et je ne sais plus comment agir à force. Que veux-tu Shou ? Si tu pouvais juste m’aider un peu… Peut-être que j’ai raison et que de peur de me blesser encore plus tu préfère garder le silence. Ma main près de ton visage retomba lentement le long de mon corps tandis que je soupirais alors longuement. Que faire à présent ? Ce silence me baissait de nouveau pourquoi m’as-tu rattrapé si tu ne me dit rien ? Que dois-je penser ? Un soupire s’échappa de mes lèvres tandis que je regardais en souriant le jeune homme. Il vaut mieux parfois un long silence qu’un simple discourt n’est-ce pas ? Bien que là, je ne sais pas quoi en tirer. De plus j’ai encore peur de le toucher, j’y arrive pas, je sais très bien que si je vais quelque chose qui n’iras pas il va fuir loin de moi. Je baissais la tête restant alors devant lui étant moi aussi incapable de dire quelque chose. Shou, tu sais combien je souffre ? Tu sais combien tu me fais mal à ne disant rien, si tu pouvais, juste une fois jouer ton rôle. J’en peux plus moi de jouer de l’improvisation continuellement. Certes tu m’as rattrapé mais, cela signifie quoi ? Je n’en sais rien, cela ne veut pas dire grand chose quand on y pense bien. Je relevais rapidement les yeux vers le jeune homme alors que je soupirais de nouveau.

      Nowaki - « Shou… Dis-moi quelque chose s’il te plait… Je ne peux pas rester comme ca à t’attendre. Je n’ai pas le temps malheureusement. J’ai besoin de savoir. Je sais que cela est totalement stupide, certes on se connait à peine mais … Enfin, je sais que j’ai besoin de toi. »


    Je me suis éviter d’employer l’expression coup de foudre pour ne pas lui faire peur car après tout. Je ne savais pas réellement bien ce qu’il désire lui. Je pris doucement sa main dans la main le fixant toujours dans le but de le faire parler rien qu’un peu. Juste un tout petit peu. S’il te plait Shou fais un effort. Juste un petit mot, ou une petite phrase juste pour que tu ne me dises rien que le fait que tu veux rester avec moi pour aujourd’hui ou alors que tu m’aimes bien… Je n’en sais rien… Trouve mais s’il te plait. Juste encore un effort…
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeVen 27 Nov - 23:15

    Le silence est lourd, je le ressent moi même. Je sais que tu attends que je parle, que je dise quelque chose, qu'importe quoi, mais je n'y parviens pas. Je n'ai rien à dire, et je sais que rien ne voudra sortir. Mais tes soupirs répétés me font mal, me faisant prendre conscience de l'inutilité de tout cela. Je te fais juste perdre ton temps, et tu ne comprends pas pourquoi je n'ai pas voulu te laisser partir. Moi non plus ne le comprend pas, c'est pour cette seule raison que je ne peux pas te l'expliquer... J'ai planté mon regard dans le tien, comme pour trouver le courage nécessaire à la prononciation de ces quelques mots. Juste te dire que je suis désolé de t'avoir fait perdre ton temps une fois de plus, te dire que je m'en vais, pour de bon cette fois. Et te demander de ne plus jamais m'adresser la parole... Je peux bien réussir à prononcer ces quelques mots, qu'importe la blessure qu'ils engendrerons dans mon cœur. Car cette blessure est stupide et insensée. Tu n'es qu'un inconnu, et tu dois le rester... Car tout cela n'a aucun sens...
    - Pourquoi vouloir y trouver un sens?
    Car je suis trop rationnel et ai toujours besoin d'explications à tout... Tout, absolument tout doit avoir son explication. Que ce soit des mystères de ce monde, des lois de la science, ou des raisons du comportement humain...
    - Tu sais pourtant qu'il n'y a rien de plus tordu que la nature humaine... Comment veux-tu tout pouvoir expliquer de la psychologie d'un inconnu?
    Certes tu as raison... Mais, en même temps, quoi de plus passionnant que la nature humaine? Chercher à trouver une explication à chaque détail du comportement de chacun, qu'importe si elles n'existent pas... Juste tenter de comprendre le pourquoi de chacun de leurs mots, chacun de leurs gestes...
    - C'est pas l'moment, ok? Il va finir par vraiment se demander ce qu'il fout là si tu ne trouves pas rapidement un truc à dire! Et je t'interdis de te barrer!
    Comment ça, tu me l'interdis...? Tu es cruel, Ryô... C'est bien facile pour toi qui reste là posé en spectateur...
    - Parce que tu crois que ma condition est vraiment si agréable? On échange quand tu veux, tu sais? Toi, tu as la chance de pouvoir exister, et tu n'en profites pas!
    Je sais bien, Ryô, je sais bien... Je sais bien que ce n'est pas facile, pour toi... Je me souviens de tes mots, je comprends ta douleur. Le sentiment de n'être qu'une illusion, affronter tous ces regards qui se posent sur toi sans te voir... Tu n'as que moi, mon pauvre Ryô... Tu n'es vraiment pas gâté...
    - Mon Shou... Je suis bien content de t'avoir, tu le sais bien. Je veux te voir heureux et épanoui... C'est mon seul souhait, puisque c'est la seule chose à laquelle je puisse aider. Alors, pour le moment, tu m'oublies, on arrête nos débats, et tu lui dis quelque chose, ok?
    Hum... Ok... Mais lui dire quoi...? Puisque tu ne veux pas que je m'en aille, que dois-je faire...? Lui expliquer pourquoi je l'ai rattrapé... Mais je n'y comprends rien moi même... Comment puis-je espérer comprendre la psychologie des autres alors que je ne comprends pas la mienne...?
    Non... Tu as raison, au fond, je sais... Je ne veux pas qu'il parte... Je veux qu'il reste près de moi... Pour l'infime espoir qu'il représente, lui qui s'est retourné, lui qui m'a tendu la main... Mais comment lui dire ça...? Comment pourrais-je y parvenir...?

    Tu ne m'as pas laissé le temps de trouver le courage de rassembler ces quelques mots. Tu parles tant, Nowaki... Tu me supplies de parler, mais j'ai bien compris depuis longtemps que c'est cela que tu attendais. Tu dis ne pas avoir le temps, mais pourquoi...? Ne pars pas maintenant, Nowaki, ne me laisse pas! J'y parviendrais... J'ai besoin de toi... Pardon...? Nowaki...?
    Mon regard s'emplit à nouveau de la même incompréhension. Et pourtant, tout ce qu'il dit, tout concorde... Mais comment pourrais-je y croire...? Il ne me..
    - Ça suffit... Pas besoin de te connaître pour t'apprécier. Ton regard, ta physionomie, ce que tu dégages, tout simplement. Tu es quelqu'un de particulier, et tu le sais bien. Non, ne nies pas, tu te mens à toi même. Accepte, tout simplement. Inutile de chercher à comprendre.
    Toi aussi, tu parles beaucoup... Ne pourrais-tu pas exprimer à ma place...? Je t'offre ma bouche, et même mon corps tout entier si tu le désires... Car tu le mériterais bien plus que moi... Toi n'aspire qu'à vivre, réel et actif, tandis que moi ne veux que disparaître... Ce monde est bien trop injuste... Ne peut-on pas échanger nos conditions, Ryô? Qu'importe, après tout, tant que nous sommes ensemble...
    - C'est ainsi fait, Shou. Tu es à ta place et je suis à la mienne. C'est donc à toi d'honorer cette chance que tu as d'exister. Si tu ne veux pas le faire pour toi, fais le pour moi... Vis pour moi, Shou.
    J'ai baissé les yeux vers sa main qui saisissait la mienne, les observant quelques instants, le temps de cligner des yeux à plusieurs reprises afin d'en altérer l'humidité. Mais rien à faire. J'ai finalement relevé vers lui un regard humide, exprimant toute ma fragilité, toute ma sensibilité, toute ma stupidité. "Existentialité.". Hum.. Non, Ryô, ce mot là n'existe pas...
    Dire quelque chose... Il n'attendra pas plus longtemps...

    - Je...

    Puis à nouveau le silence.
    - Ouai, c'est bien! Un deuxième mot, maintenant!
    Ne te moque pas de moi... Je n'y arrive vraiment pas... Comment parler quand on ne sait que dire...? Je n'y parviens pas... Pas un autre mot ne parvient à sortir de mes lèvres encore entrouvertes, tandis que mes yeux finissent par lâcher une larme. Une petite goute d'eau salée qui s'accroche longtemps à mon œil, se demandant sans doute elle aussi la raison de sa présence ici, avant de finir par lâcher, perdant tout espoir, et se laisser tomber jusqu'au coin de mes lèvres, mes lèvres qui ne prononcent toujours pas le moindre mot supplémentaire. Il le faut, pourtant... Nowaki n'attendra pas beaucoup plus longtemps...
    Mais que voudrais-je lui dire?
    J'aimerai lui demander de rester auprès de moi, sans raison. Juste pour être en sa compagnie, juste pour ne pas être seul. J'aimerai le remercier de s'être retourné et de m'avoir tendu la main, moi qui était resté sur le quai, refusant d'entrer dans le train qui s'apprêtait à partir. Le remercier pour tout le temps qu'il a perdu pour moi, et qu'il ne retrouvera jamais. J'aimerais lui demander de m'adopter, de faire de moi son animal de compagnie, dévoué, obéissant et affectueux. Trop affectueux. C'est cela, que j'aimerais lui demander... "Adopte-moi, Nowaki". Mais comment pourrais-je lui dire cela...? Y parvenir...
    - T'as vraiment pas trouvé mieux, plus "correct", comme truc à dire?
    Ah... Tu as raison, ça ne va pas le faire... Mais c'est pourtant bien ce que je pense, en cet instant précis... Je voudrais être son animal de compagnie... Si seulement j'avais pu réellement être un chien ou un chat, de ces bêtes de salon qui ne font que dormir, jouer, réclamer des caresses en attendant d'être promené... Peut être cette vie est-elle monotone et, à la longue, fortement ennuyeuse, mais elle semble pourtant si confortable... J'aimerais tant être un petit animal de compagnie... Tu es vraiment sûr qu'il n'accepterais pas...?
    - Garde cette question pour plus tard... Pour le moment, essaye de sembler "normal", d'accord?
    Mais à quoi bon si je ne le suis pas? Il ne me servirait à rien de tenter de me cacher, de paraître ce que je ne suis pas. Ce n'est pas ainsi que je prendrais confiance.
    Je baisse le regard, confus, honteux, mais surtout empli de peur. Peur que tu ne me laisses pas le temps, peur que tu t'en ailles. Peur ne pas y arriver... Comme pour t'empêcher de partir, je finis par serrer ta main dans la mienne, attrapant ton pouce entre mes doigts fins. Je sais que cela ne suffira pas, mais c'est comme pour me rassurer. Savoir au moins que tu ne te volatilisera pas d'une seconde à une autre sans même me laisser le temps de m'en apercevoir. Tu devras d'abord détacher ta main de la mienne pour me prévenir te ton dépars imminent. Et peut être cela suffira-t-il alors à m'amener la motivation et le courage nécessaires à la prononciation de ces mots que tu attends. Peut être est-ce comme les devoirs scolaires, ce n'est que quelques heures avant le dernier délais que je parviens enfin à m'y mettre. Mais cette fois, je ne peux pas... Nowaki.. Attends...

    - Reste un peu avec moi, s'il te plait...

    Ces mots sont sortis sans même que je ne les remarques, sans même que je ne les désire, moi qui était incapable de parler de mon propre gré. Et ils ne me conviennent pas. Ils ne veulent rien dire, ils n'expliquent absolument rien. Ils n'expriment rien de ce que je ressens, si ce n'est que je désire sa présence auprès de moi. Ce n'est absolument pas ces mots là qu'il attendait. Mais parviendrais-je à me rattraper, maintenant...? Voir d'abord quelle sera sa réaction, sa réponse... Sinon, partir, tout simplement....
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 29 Nov - 15:42

    Que dois-je faire exactement ? Continuer d’attendre ici ? Attendre qu’il dise quelque chose ? Attendre que quelqu’un me trouve et me fasse parti d’ici… Oui, je pense que je serais capable de partir loin de lui seulement et uniquement si quelqu’un venait me tirer loin de lui. Je crois même qu’il faudrait même me forcer car je n’ai absolument pas envie de partir loin de lui, je besoin de l’avoir auprès de moi. Je le sais, je le sens, il faut que je sois avec lui c’est tout, je ne vois pas loin de lui j’ai besoin de sa présence auprès de moi et cela quoiqu’il arrive. Le vent me fit frissonner tandis que je tremblais quelque peu, le vent d’hiver n’était plus très loin, d’ailleurs l’hiver non lus dans peu de temps nous serons aux fêtes de noël. Surement les meilleurs qu’ils puissent exister, c’est toujours les meilleurs moments de l’année. Est-ce qu’il sera avec moi pendant ces fêtes là ? Est-ce qu’il me parlera toujours ? Ou est-ce qu’il aura réussis à me dire quelque chose d’ici là. J’ai besoin de quelque chose Shou me laisse pas mourir ici a attendre une réponse de ta part. J’ai l’impression qu’elle n’arrivera jamais et cela me fait peur. Je me sens mal, je ne sais plus quoi faire, a part peut-être le fait que je savais très bien que j’avais envie de me coller contre lui, de le serrer dans mes bras pour lui promettre que j’allais veiller sur lui ou alors pour lui jurer que je le laisserais tranquille juste après notre étreinte je veux être capable de lui dire cela même si la deuxième solution me ferrait horriblement mal au cœur.

      Shou - « Je... »


    Mon regard se posa sur lui emplit alors d’espoir tandis que mon cœur dans ma poitrine se mit à battre rapidement, vas-y s’il te plait Shou continue, dis moi autre chose. Je ne peux pas comprendre avec seulement ce mot. J’ai besoin d’encore quelques mots je sais peut-être que je t’en demande trop mais s’il te plait dis moi quelque chose de plus facile à comprendre. Si cela était possible je lirais dans tes pensés, je le jure que je voudrais y parvenir sans problème malheureusement j’en suis incapable je ne peux le faire. Non continue de me regarder Shou ne baisse pas les yeux, j’ai peur lorsque tu fais cela de ta réponse j’ai peur que cela veuille dire que tu ne veux pas de moi et pourtant tu serre ma main dans la tienne comme ci tu ne voulais pas que je te quitte. Que dois-je pense de cela ? Shou …

      Shou - « Reste un peu avec moi, s'il te plait... »


    Mon cœur s’emballa dans ma poitrine tandis que je dois avouer que j’avais l’impression qu’un poids sur mes épaules venait de se soulever. Un léger sourire naquit sur mes lèvres alors que j’avais envie à la fois de pleurer et d’hurler de joie, rien que parce qu’il m’avait demandé de rester avec lui. C’est une bonne chose non ? J’en sais rien, mais … Mais, j’ai tellement envie de le serrer dans mes bras que je le fis ! Je serrais avec douceur et en même temps force le jeune homme dans mes bras, mon visage se perdant alors que niveau de son cou alors que je me perdais dans mes pensés tout en sentant son odeur. Je sais très bien que cela risquerait de ne pas lui plaire. A chaque fois que je veux essayer de le toucher cela le fait fuir, j’en suis conscient. Je ne veux pas qu’il fuit au contraire ! Mais je n’ai pas pu résister, je n’ai pas pu m’empêcher de le serrer contre moi, j’en avais besoin. Je déposais un léger baiser sur sa joue alors que doucement je me redressais pour fixer le jeune homme cherchant surement à savoir s’il allait m’en vouloir ou pas. Je frissonnais doucement alors que je regardais autour de nous, il fait de plus en plus froid.

      Nowaki - « Je veux bien, rester avec toi. Mais est-ce que ca te dirais d’aller dans un café, je te paie un coup à boire… Je commence à avoir froid ici. »


    Il faut dire qu’il faut ne pas être très intelligent de sortir dehors avec seulement un simple haut à manche longue certes mais cela me faisait pas avoir chaud vu qu’il avait tendance à se soulever et laisser apparaitre ma peau qui était couverte de frisson. Je le lâchais doucement sans pour autant lâcher sa main que je tenais depuis le départ. Mon autre main libre se plongea dans ma poche de jean tandis que je rentrais quelque peu ma tête dans mes épaules. Beuuuh ! J’ai vraiment froid, si demain je suis malade cela ne serras pas étonnant au contraire.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 29 Nov - 16:56

    Je relevais les yeux vers ton visage pour y apercevoir un semblant de sourire. Bien faible réaction, mais tes yeux exprimaient un sentiment bien plus fort. Ces mots te conviennent, alors? Cela te suffit, Nowaki, je n'ai plus besoin de parler? Je voulais répondre à son sourire, mais je n'y parvenais pas. J'entendais une voix, comme si quelqu'un cherchait à me parler, mais je n'y prêtais plus la moindre attention, tant chacun de mes sens n'était plus captivé que par une seule personne. Mes yeux dévoraient son visage, comme pour mémoriser à jamais chacun de ses traits. Je ne m'étais pas encore rendu compte à quel point il est beau. Mais l'avais-je seulement déjà vraiment regardé? Mais ce si beau visage, et son corps tout entier se rapprochent de moi, m'imposant leur contact. Dans un premier tant, je ne réagis pas, comme encore trop abasourdi par tout cela. Ou peut être soudainement trop vite, comme si j'avais repris ma place de spectateur. Je ne ressentis alors pas grand chose, pas plus que ce que l'on ressentirais en voyant ce genre de scène à la télé. Je me suis juste dit que ce n'est pas amusant, que je n'aime pas ce genre d'histoire. Puis je me suis soudainement rappelé que c'est de mon histoire qu'il s'agit là. Ce jeune homme, c'est bien moi. C'est bien moi que Nowaki sert ainsi contre lui... Une chaleur, une si douce chaleur... Douceur et affection...
    L'esprit vide et le cœur lourd, je passais à mon tour mes bras autour de son corps, me serrant plus contre lui afin de mieux profiter de sa chaleur, fermant les yeux pour mieux profiter de ce moment. Son odeur, la douceur de ses cheveux, sa chaleur, les battements de son cœur. Tout m'envahissait, bien trop profondément. Mais je me détachais de lui sitôt que je sentis ses lèvres sur ma joue, détournant le regard. Ce dernier contact me déplaisait, mais je ne me sentais pas le courage de lui en tenir gré. J'en ai déjà trop fait, et si je veux le garder auprès de moi, je vais devrais tout accepter. Dans certaines limites, évidemment. Mais je lui ai bien pardonné son premier baiser volé, après tout..
    Je rougis légèrement en repensant à cet épisode fortement désagréable, mais tacha de vite me ressaisir, craignant qu'il n'interprète mal ce léger changement de pigmentation cutanée, le prenant pour une réponse positive à ce qu'il venait de faire. J'avais envie de lui faire comprendre gentiment que je refusais ce genre de contacts, mais n'en trouva pas la force. Nous nous sommes finalement éloignés, et je pris alors conscience du froid mordant qui nous envahissait. Je n'avais pas emmené de veste, me contentant d'un haut à l'épaisseur moyenne, n'ayant pas l'intention de rentrer après la tombée de la nuit. J'aime le froid et veux profiter au maximum de ces quelques jours, de plus en plus tardifs et de moins en moins nombreux au fil des années, séparant deux saisons chaudes, ou même tièdes. L'hiver approche, et pourtant, j'ai encore trop chaud. Verrons nous de la neige cette année? J'en doute fortement. J'ai comme le sentiment que j'aurais du songer à lui dire adieu à mon dernier Noël. Et Noël... Que ferais-je de mes festivités de fin d'année, cette fois? Vais-je retourner chez moi afin de passer ces fêtes avec ma famille? Il me faudrait alors supporter à nouveau l'ennui des discussions mornes et désagréables des gens de ma famille. Je devrais à nouveau tendre mes joues à toutes ces bouches baveuses ou piquantes, coller mon visage à celui de tous ces gens tant méprisés. Pour ensuite attendre sagement que le temps passe, les yeux fixés sur l'horloge accrochée au mur, m'emplissant jusqu'à en exploser de toute la nourriture que je pourrais encore trouver après le repas. Puis, ce sera l'heure des cadeaux, et j'ouvrirais sans trop d'enthousiasme ces quelques objets sans intérêt amassés pour la seule raison que les apparences exigent que l'on offre quelque chose à chacun. Moi n'aurais rien acheté, me contentant du nécessaire de survie, c'est à dire de ces cadeaux sans lesquels je serais blâmé. Je leur aurais acheté du chocolat, ou n'importe quel petit truc passe-partout, car n'ayant aucune idée de ce qu'ils pourraient bien désirer, eux qui ont déjà tout. Et les autres, je n'y aurais pas même réfléchi, ayant prétexté que je ne sais pas ce qu'ils aiment, ou que mon argent de poche ne me suffit pas à offrir quelque chose de conséquent à chacun, et je préfère alors ne rien offrir que d'offrir quelque chose d'inutile. Je me contenterais alors d'amasser égoïstement ces cadeaux qui finirons à la poubelle sitôt les invités partout, avec l'autorisation complice de ma mère qui se moquera alors du mauvais goût de chacun des invités présents. Le livre sur la passion de ma sœur et la babiole infâme disparaitrons alors aux ordures, pauvres témoins de la stupidité luxuriante de ces traditions de fin d'année.
    Ou peut être déciderais-je de rester ici, dans ma nouvelle ville. Noël comme Nouvel-an ne seront que des jours parmi tant d'autres, et je profiterais de la veillée de Noël pour explorer une ville aux rues vides de tout ce monde qui afflue habituellement. Je passerais Noël en la seule compagnie de Kenshi, occupé à compter les étoiles. Et je rêverais du plus beau des noëls. Et mes rêves seront si vrais qu'ils deviendrons réalité, et ce Noël deviendra réellement le plus beau de tous. Peut être rêverais-je de toi, Nowaki... Toi qui sera sans doute assis autour d'un sympa décoré avec soin, ouvrant avec délectation les présents que t'aurons offert tes parents, cousins et grand-parents. Chez moi, le sapin que j'aimais tant décorer, avec toutes ces petites décorations en forme de pommes ou de jouets de bois, accompagné de la petite crèche playmobil, bonheur éternel, a depuis longtemps été remplacé par un petit sapin synthétique de trente centimètres de hauteur sur lequel ne tient pas la moindre guirlande. Au moins celui ci ne perd pas ses épines...
    Je me souviens de ma toute tendre enfance, lorsque je dépliais ce grand tapis blanc cotonneux imitant la neige afin d'y disposer mon univers savamment arrangé, un univers de plastique et de rêve, univers de jouets, un monde d'enfants. Mes Playmobils restaient alors là toute la durée de l'avent, jusqu'à janvier. Ô tendre souvenir...

    Mais je m'évade, je m'égare, j'ai encore une fois occulté la réalité. Nowaki est là, face à moi, son beau regard posé sur moi, et sa main ne lâche pas la mienne. Je suis encore empli d'une douce chaleur, mais lui semble frissonner de froid. Je ne pourrais pas lui prêter ma veste, cette fois...
    Ta voix a brisé le silence. Cela me semblait irréel. Comme une voix venant de la réalité alors que l'on est encore en plein rêve. Ce n'est pas ces mots là que j'attendais. Mais qu'est-ce que j'attendais, au juste?
    J'eus malgré moi un petit sourire amusé en constatant la frilosité de Nowaki. Il ne fait pourtant pas si froid... Ou peut être que si. Si ma mère me voyait ainsi, dehors sans veste, elle râlerais sans doute, disant que je suis fou de me promener ainsi, que je n'aurais pas à me plaindre si je tombe malade. Ou alors me dirait-elle tout simplement "met un pull, j'ai froid!". Mais maintenant que je suis seul ici, libre à moi de m'habiller comme je le désire, quelle que soit la saison. Maigre consolation à la solitude qu'apporte cette situation, il est vrai. Mais autant s'en amuser.

    - D'accord... Je te suis..

    Il était évidemment hors de question que je le laisse me payer quoi que ce soit, mais je n'avais pas jugé utile de le préciser de suite. J'imaginais que Nowaki serait heureux de se réchauffer avec un bon chocolat chaud et crémeux, ayant choisi la place la plus proche du radiateur, tandis que moi siroterais un jus de pommes pas assez frais, pestant sur le niveau de chauffage du lieu, regrettant rapidement la douce fraicheur de l'air de dehors. Mais je ne m'en offusquerais pas d'avantage, bien trop heureux d'être en la compagnie de Nowaki pour gâcher aussi futilement mon humeur sur de bêtes questions de température.
    Je gardais mon semblant de sourire tandis que je regardais Nowaki se recroqueviller dans son simple pull. Pourquoi n'a-t-il pas pensé à emmener une veste ou un gilet s'il aime tant peu le froid? Ne serait-il pas un peu stupide, ou masochiste, sur les bords?
    J'esquissais un pas vers lui, dans la mesure du possible vu la faible distance nous séparant alors, pour lui faire comprendre qu'il était inutile de s'attarder davantage, puisqu'il a tellement froid, l'incitant donc à se diriger au plus vite vers le café où il comptait m'emmener. Car, pour moi, il allait de soi qu'il connaisse déjà la direction à prendre, ayant déjà défini l'endroit où il comptait se rendre. Qu'il ne compte pas sur moi qui ne connais rien à la ville pour l'emmener dans un endroit quelconque. A part l'emplacement de Kenshi, et peut être du Kebab de mon quartier, je ne connais absolument rien à la ville, peinant encore à retrouver mon propre appartement. Il n'a donc pas intérêt à me demander si j'ai une quelconque préférence quant au café à choisir. Je me contenterais de le suivre sagement, comme le bon petit toutou que je suis.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeMer 2 Déc - 21:49

    Le vent froid semblait ne plus vouloir s’arrêter et continuer sans arrêt de me refroidir cela était vraiment insupportable pour moi. J’avais froid, mais je ne pouvais pas bouger, je ne voulais pas le laisser seul de nouveau. Après tout, je me suis battu pour réussir à n’avoir rien que le fait qu’il me dise de rester. Cela serait bête de partir et de le perdre alors qu’un bon début arrive enfin. Je le fixais sans rien ajouter de plus attendant simplement une réponse de sa part. S’il te plait Shou ma laisse pas mourir de froid, je suis bien mieux en vie, je te le jure. Je fermais les yeux en sentant le vent frôler ma nuque tandis que rapidement son passage fut marqué par des frissons sur ma peau.

      Shou - « D'accord... Je te suis… »


    Je ne pus cacher bien longtemps ma joie qui s’exprima alors sur mon visage par un grand et magnifique sourire, j’étais tellement heureux de le voir, de l’entendre accepter. Dans ce cas je pouvais de suite l’emmener dans le café dans lequel j’allais quelque fois avec mes amis après les cours histoire de se détendre. Je pris de nouveau la main de Shou alors qu’il s’avança quelque peu vers moi. Vient Shou, je te kidnappe de ta tour dans laquelle tu t’es enfermé surement bien trop longtemps. Laisse-moi essayer de te rendre heureux, laisse-moi juste essayer de réussir à te faire sentir moins seul. Je voudrais tellement que tu sois le principal acteur dans ta vie, tu sembles te laisser vivre et marcher dessus. Je n’en supporte pas cela. Rapidement je me mis à marcher tenant fermement la main de Shou de peur qu’il s’envole loin de moi tandis que je continuais de sourire. Il semblait ne pas vouloir quitter mes lèvres, et après tout il était si bien sur mon visage. J’étais heureux, oui, simplement et uniquement parce qu’il avait accepté mais aussi parce qu’il parlait quelque peu, je trouvais que cela était vraiment une bonne chose cela se pourrait-il qu’il m’apprécie rien qu’un peu ?

    A peine quelques mètres plus tard nous arrivions alors devant un grand café dont l’apparence était assez chaleureuse et lumineuse. On pouvait y voir à travers les fenêtres des nombreuses personnes attablé surement dans le but de boire eux aussi quelque chose de chaud ou manger. Oh ! Une crêpe voire une gaufre ne serait pas de refus après tout. Je regardais de nouveau Shou en souriant alors que j’ouvris la porte pour rentrer à l’intérieur et se fut qu’une fois à l’intérieur que je lâchais la main de Shou. La chaleur du café me fit frissonner de bien être avant que je ne cherche du regard une table libre. Je remarquais alors une table dans un coin du café pas trop loin d’une vitrine et deux tables plus loin se trouvait un radiateur. Bon je ne serais pas très loin. Il faut dire que je suis surement la personne la plus frileuse au monde, je suis sur que demain je vais être malade. Je m’approchais alors de la table après avoir fait un signe de la tête à Shou pour lui dire de me suivre. Je saluais au passage quelques serveurs et le patron du café qui me souriait avant de lever sa main vers moi. C’était un homme assez fort et réellement vieux mais d’une gentillesse sans égal. Il avait même accepté d’engager quelqu’un juste parce que je lui avais recommandé. Chose que je regrette aujourd’hui sachant que cette personne était l’un de mes ex. Mais bon il n’a pas l’air là c’est déjà cela. J’aurais eu du mal à supporter les regards suspects du blond aux yeux vert tandis qu’il se demanderait si je sors avec Shou ou pas.

    Je me posais bientôt sur la banquette autour de la table tandis que je regardais de nouveau Shou en souriant tandis que je frottais mes mains l’une contre l’autre dans l’espoir de me réchauffer rien qu’un peu. Mon regard se posa alors sur la carte devant moi qui semblait ne pas en fini vu le nombre de chose bonne qu’ils pouvaient proposer. Je passais doucement ma main dans mes cheveux.

      Nowaki - « Tu veux quelque chose à manger Shou ? »


    Soudainement sortit de nulle part mon regard fut attirer par une tête blonde qui semblait de bonne humeur c’était déjà ca. J’écarquillais les yeux à la vue de Pierre. Tandis que je cherchais à camoufler mon visage avec mes cheveux passant la tête. Rah ! Il fait quoi ici bon sang ? J’étais pourtant sur de pas le croiser. Enfin, il est surement là parce qu’il travaille ici… Enfin bref. Cela va faire six mois qu’on est plus ensemble mais je crois qu’il n’a toujours pas digérait le fait que je le quitte. Je fixais alors Shou en souriant assez bêtement tandis que je cherchais comment faire pour pas que Shou pense que quelque chose n’allait pas mais il n’était surement pas stupide. Je ne veux pas non plus qu’il croit que je suis quelqu’un de pas bien ou qu’à cause de Pierre, il fuit. Ah non. Je ne pourrais pas supporter le voir fuir loin de moi. S’il te plait Shou, ne fuis pas, il te ferra rien a part te faire comprendre par le regard qu’il ne veut pas de toi a côté de moi. Mais après tout ce qui compte c’est mon envie à moi… Et moi je désire plus que tout que tu restes assis à côté de moi et cela le plus longtemps possible. Tu ne va pas partir n’est-ce pas Shou ? Tu va rester avec moi encore un long moment, jusqu’à ce que tu ne peux plus me supporter, où que tu trouve quelqu’un dont tu tomberas amoureux. Je veux bien en attendant être celui qui sera auprès de toi juste pour te tenir compagnie dans le but que tu ne te sentes pas trop seul. Je posais mon coude sur la table soutenant alors mon visage tandis que j’étais partie dans une admiration de nouveau de ton visage, de toi. Tu semblais si mystérieux à mes yeux, moi dans lequel on peut lire facilement, il est sir dur de savoir toi à quoi tu penses. Aimes-tu quelqu’un ? C’est peut-être pour cela que tu ne veux pas tant que cela de moi auprès de toi… Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? Cela est impossible que tu sois seul autant que je le pense. Il y a bien quelqu’un que t’aime plus que tout dans ce monde et qui a la chance d’être dans ton cœurs, son odeur encré dans ton âme… J’envie beaucoup cette personne croit moi.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeMer 2 Déc - 22:53

    Son sourire... Son sourire m'éblouit, comme une lumière trop intense. Mais pourtant si belle que l'on voudrait s'y plonger à en perdre la vue. Comme l'attrait d'un chaud soleil d'été. Ce sourire seul suffit à dissiper le froid qui commençait à m'envahir. Pourquoi ne pouvais-je pas le réchauffer de la même manière? Mais un sourire de ma part lui suffirait-il vraiment? J'en doute fortement...
    Je me laissais emporter alors que Nowaki me prenait la main, bien que quelque peu gêné par ce contact qui pourrait être mal interprété. Je le suivais sagement, comme un petit toutou tenu en laisse, sans pour autant serrer sa main dans la mienne cependant. Je n'avais pas besoin d'être ainsi tenu, je n'avais pas l'intention de m'enfuir... Quand le chien errant rencontre une main aimante, il en ferra son maitre et le suivra où qu'il aille. Je t'ai désigné comme étant mon maitre, Nowaki. Si tu le veux bien, je serais ton petit chien. Ou même ton jouet si tu le désires. Tant que je peux t'appartenir. Tant que tu resteras avec moi.... Veux-tu bien m'adopter?
    Pas un sourire n'éclairait mon visage, mais cependant, je me sentais bien. Le sentiment d'être capable de tisser une quelconque relation. Même si, comme avec ces "humains de compagnie" que j'ai pu avoir de part le passé, je sais bien que je ne le verrais pas plus d'une fois par mois, et encore. Mais ce sera toujours ça... Ce sera toujours quelques jours de lumière dans mon existence. Peut être saurais-je alors trouver d'autres amis. Si lui, pourquoi pas d'autres? Mais, combien de temps cela tiendra-t-il..? Combien de temps insistera-t-il encore avant de se lasser de moi pour de bon? Je ne comprends pas même pourquoi il reste auprès de moi... Espère-t-il un changement dans mon comportement? Ou s'imagine-t-il que cela ne le dérangera pas plus que cela? Que j'aimerais savoir ce qu'il pense... Pouvoir lire dans ses pensées... Ou simplement réussir à lui demander de tout m'expliquer de la manière la plus claire possible... Mais non, je n'en ferais rien. Je ne dirais rien de plus que ce qui me sera imposé.

    En quelques minutes à peine, nous nous sommes approchés d'un bâtiment, un café a l'air vivant et chaleureux. De part la fenêtre, nous pouvions voir de nombreuses personnes attablées, en couple ou entre amis. Je n'ai vu personne seul à sa table, en monologue avec une tasse de chocolat chaud. Des humains à plusieurs, discutant vivement autour d'une table agrémentée de tasses, verres et victuailles, ou des couples se regardant dans le blanc des yeux tout en savourant une quelconque pâtisserie. C'est dans ce commerce visiblement interdit aux solitaires et aux sans-amis que m'emmena Nowaki, m'adressant un sourire avant de pousser la porte par laquelle je m'engouffrais à mon tour. La chaleur de sa main me quitta mais celle de l'air ambiant du café prit sa place, me faisant frissonner de part le contraste. Je n'appréciais pas cela. Je n'aime pas passer du froid à la chaleur. Je commençais déjà à ouvrir ma veste, comme de peur d'étouffer trop vite dans cet environnement trop chauffé. Je n'apprécie pas cela, mais je saurais bien faire un effort. Nowaki a froid. Je suivis le jeune homme qui se dirigeait vers un coin de la pièce, préférant visiblement une place plus à l'écart plutôt que dans le brouhaha de l'entrée. Ou peut être fuyait-il tout simplement les courants d'air occasionnés par chaque ouverture de la porte. Cependant, tandis que je le voyais se rapprocher dangereusement d'un radiateur, je commençais à le supplier intérieurement. Non, pas le radiateur, pas le radiateur! Mais heureusement, Nowaki s'installa à la table d'après. Je m'installais donc à mon tour, me calant dans la banquette, heureux de poser mon cul. Comme si j'avais beaucoup marché...
    A la question de Nowaki, je jetais un regard fortement intéressé à la carte posée sur la table, mais fini par me résonner. Je me contentais donc de lâcher un "non, merci" à peine audible. Pourquoi donc avais-je refusé? Je n'en savais rien et regrettait déjà, mais il était trop tard pour changer d'avis. Tant pis, je n'ai pas besoin de nourriture, après tout. Ce ne serait que gourmandise inutile.
    Le regard de Nowaki se posa sur un point en face de lui, et son regard indiquait une certaine surprise. Ne pouvant masquer ma curiosité, je tournais les yeux dans la direction de son regard, tachant cependant de rester plus ou moins discret. Je ne voyais rien d'autre que des humains, dont pas un ne semblait s'intéresser à nous. Je posais donc sur mon compagnon un regard interrogateur alors qu'il semblait vouloir se cacher derrière ses cheveux. Que se passait-il donc? Encore cette fille de la dernière fois? Non, il ne me semble pas l'avoir aperçue, mais aurais-je été capable de la reconnaître? Bien sûr que non. Je n'avais pu que l'entrapercevoir et ai une bien mauvaise mémoire des visages, et encore plus des noms. Et disons aussi que ce qui s'était passé à ce moment là eu pour effet de prendre toute place dans ma mémoire jusqu'à occulter d'autres moment présentant moins d'importance. Non, ne pas resonger à cela... Je reposais sur Nowaki mon regard qui s'était quelque peu perdu dans le vague, alors qu'il me souriait d'une manière étrange. Ce n'était plus le sourire éblouissant de tout à l'heure, c'était une grimace qui cachait quelque chose. Mais quoi? Que se passe-t-il donc, que l'on m'explique?!
    - Suffit de demander....
    Mais je n'y parvins pas. Pour la simple et bonne raison que le regard que Nowaki posa alors sur moi eu pour effet de me déstabiliser. Mon visage afficha malgré moi un sourire. Mais ce sourire, bien que toujours mal interprété par les personnes qui pouvaient le voir, n'en était pas un en réalité. Il n'était qu'une grimace causée par le stress, une sorte de tic que je ne savais contrôler. Un sourire qui n'apparait que lorsqu'une situation me dérange. Je savais que Nowaki l'interpréterais comme une quelconque expression de joie, mais qu'y pouvais-je?
    Je détournais les yeux pour échapper à la morsure de son regard, mais je sentais toujours sa chaleur sur mon visage, comme un souffle trop chaud, désagréable. Reposant les yeux sur toi, je constatais alors que ton regard ne voulais pas me lâcher. De plus en plus mal à l'aise, je m'enfonçais plus profondément dans ma banquette, comme pour m'éloigner le plus possible de ces yeux fixés sur moi comme le canon d'un fusil observe sa cible avant de tirer. Je détournais à nouveau le regard, à la recherche désespérée d'un serveur qui saurait, je l'espère, détourner de moi le regard de Nowaki. Je repérais enfin un jeune homme en tenue de serveur, debout au centre de la pièce, qui semblait observer les tables alentour, sans doute en l'attente de quelque chose à faire, d'un signe d'un client. Je n'osai pas l'appeler, mais mon regard se fit suffisamment insistant pour qu'il me remarque. Il esquissa un pas vers moi mais sembla marquer un temps d'arrêt tandis que ses yeux se posaient sur Nowaki. Cependant, le jeune homme blond finit par s'approcher.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeVen 4 Déc - 18:36

    Mon regard ne lâchais toujours pas Shou bien que je savais que cela le gênais horriblement, je sais je suis sadique mais cela est tellement mignon de le voir faire. Sentir qu’il est mal à l’aise et surtout le voir essayer de se faire disparaitre. Je devrais peut-être arrêter pourtant je n’y parviens pas. Je finis tout de même par me redressais arrêtant alors de le fixer de la sorte lorsqu’il se laissa glisser sur la banquette, peut-être que cela le gênais trop, mais il était vraiment adorable. Mais malheureusement pour moi au même moment que je lâchais du regard Shou mon regard se posa sur le serveur qui s’avançait vers nous… Oh, Pierre. Que va-t-il penser de tout cela ? J’en sais rien mais je n’aime pas le fait qu’il s’approche de nous, surtout qu’en me remarquant il marqua un temps d’arrêt. Il alla du côté de Shou tandis que je baissais quelque peu les yeux. Le serveur passa sa main dans ses cheveux blond tandis qu’il semblait gêné. Nous sommes bien tous els trois à présent de se sentir mal. Je n’aurais pas du amener Shou ici, mais d’un sens comment j’aurais pu savoir qu’il travaillait encore ici et surtout aujourd’hui.

      Pierre - « Vous avez votre commande ? Je comprends le fait que vous ayez surement l’envie que je parte rapidement, donc si vous pouvez… »

      Nowaki - « Pierre arrête ca ! Ce n’est pas ce que tu crois… »


    Malheureusement. J’aurais voulu que Shou sorte avec moi, j’aurais aimé le serrer dans mes bras et le faire jalouser alors pour une bonne raison, mais non. Entre Shou et moi-même il n’y a rien et surement à a plus grand regret jamais rien. Je dois me comporter comme un simple ami bien que mon attitude n’y ressemble pas. Le blond se mit à rougir légèrement de colère tandis qu’il cherchait par tout les moyens d’éviter mon regard posait sur lui.

      Nowaki - « Je vais juste prendre un chocolat chaud s’il te plait… Et toi Shou ? Tu veux quoi ? »


    Mon regard quitta le blond qui prit note de la commande tandis que je fixais Shou en lui souriant. Je sentais bien le regard de tueur du blond sur moi, mais qu’est-ce que j’y pouvais bien ? Après tout, je n’ai pas réussis à rester avec lui ! Est-ce vraiment de ma faute ? Je ne me sentais pas vraiment bien vis-à-vis de Pierre mais surtout par rapport à Shou. Il devait supporter tout cela par ma faute alors que lui n’avait jamais rien demandé.

      Pierre - « Nowaki… Est-ce que je peux te rappeler un soir ? »


    Mon regard se leva brutalement vers Pierre, cela semblait irréaliste qu’il me demande cela surtout qu’étant ami aussi avec Thomas, il a du apprendre que je devais me marier avec Sephy. Alors que veut-il insinuer ? Le fait que je le prenne comme amant ? Je ne sais pas vraiment. Je dois avouer que cela me laisse perplexe et j’en reste sans voix, restant là à le fixer tandis que le serveur semblait espérer que je lui dise oui. Surement à cause de mon long moment de silence je n’en sais rien.

      Nowaki - « Je ne pense pas que cela soit une bonne idée Pierre… »


    Le serveur laissa échapper un léger sanglot qui me fit mal, c’est vrai après tout je ne veux pas être qu’un pauvre con. Je ne veux pas avoir le rôle de méchant dans cette histoire. Je ne voulais pas le blesser, ce n’était pas mon but mais je n’éprouve malheureusement plus rien pour lui alors que puis-je bien y faire après tout ? Rien… Je soupirais doucement alors que j’évitais de regarder Pierre, il a le don de plomber l’ambiance. Et surtout qu’elle image allait avoir ensuite Shou de moi ? Que faire ? Je ne sais plus bien.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeSam 5 Déc - 15:43

    Tandis que le serveur s'approchait de nous, je regrettais déjà d'avoir osé l'appeler. Mais j'allais de toute façon devoir lui adresser la parole à un moment ou un autre, et prendre l'initiative d'appeler soi même le serveur était finalement moins désagréable que de subir le regard trop insistant de Nowaki. Lorsque le jeune homme blond fut enfin à coté de moi, je levais les yeux vers lui, m'apprêtant à lui donner ma commande afin d'en finir au plus vite. Mais l'homme prit la parole en premier, et je restais pétrifié, la bouche entrouverte, à me ressasser ses paroles. Qu'est ce qui dans mon attitude avait pu le pousser à prononcer de telles paroles? Je restais abasourdi jusqu'à ce que Nowaki ne m'ôte la responsabilité du manque d'amabilité du jeune homme. Je me trouvais stupide d'avoir pu me considérer comme susceptible d'avoir provoqué moi même le sentiment de l'inconnu. Nowaki et ce dénommé Pierre se connaissent donc, mais qu'avait voulu dire Nowaki par "ce n'est pas ce que tu crois"? Qu'aurai donc pu croire Pierre? Et qui peut donc bien être ce jeune homme? Serait-ce l'amant de Nowaki, et il aurait donc mal interprété le regard que m'adressais ce dernier...? Cela pourrait me sembler une explication plausible. Mais elle ne me satisfaisait pas. Je ne saurais expliquer... Sans doute par simple égoïsme. Peut être en réalité ne recherchai-je dans l'affection que semble me porter Nowaki qu'une satisfaction personnelle. Se sentir aimé pour se sentir un peu moins misérable, qu'importe la qualité de l'affection qu'il peut me porter, qu'importe que ce ne soit qu'un désir sans réalité comme ces relations amères qu'entretiennent la plupart des gens de nos jours. Ce genre de relations emplies d'une contrefaçon d'amour, d'un semblant putride, d'un sentiment fade, ces relations qui me dégoutent presque. Si c'est cela que désire Nowaki, qu'il ne compte pas sur moi pour le satisfaire. Je saurais ne pas me laisser avoir, qu'importe ce qu'il pourra bien me dire.
    Mais à quoi je pense... C'est idiot et insensé... Je n'ai rien compris ni à la situation, ni aux sentiments de Nowaki...

    - Et toi, Shou? Tu veux quoi?
    Je relevais précipitamment les yeux vers lui, comme craignant d'être surpris en pleine méditation. Je lui adressais un sourire gêné, lâchant un petit "je..." avant de tourner mon regard vers le serveur qui attendait, son petit carnet à la main, lui indiquant ma commande:

    - Un jus de pommes...

    Le "s'il vous plait" qui aurait du suivre ma demande se perdit entre mes lèvres tandis que je perdais mon regard dans les yeux verts de l'inconnu, avant de me ressaisir avec une certaine brutalité, me rapetissant sur mon siège comme désirant d'être oublié. Ce désir s'accentua encore alors que j'écoutais sagement la demande du dénommé Pierre, ne sachant plus trop si je devais m'enfoncer dans le mur ou me cacher sous la banquette. Lorsque Nowaki refusa la demande du Pierre, je compris que mon hypothèse de tout à l'heure était à revoir. Ces deux là ne sortaient pas ensemble. Ou peut être le mot correct serait-il "plus". Oui, cette hypothèse me semblait plausible, et ce sera sans doute celle que je maintiendrais jusqu'à ce qu'elle ne soit démontrée à son tour. Mais dans ce cas, depuis combien de temps, et depuis combien de temps était-ce fini? Je ne vois pas même pourquoi je me poserais ce genre de questions. Je me dis alors que c'était sans doute ce genre de relation, malgré le bref sanglot que lâcha le jeune homme.
    Désirant me faire oublier au plus vite, je décidai de rester parfaitement silencieux, et le plus immobile possible, au moins jusqu'à ce que le serveur ne s'éloigne. Je me sentais, et à raison, parfaitement étranger à leur histoire et ne désirais pas y être mêlé, pas même y assister. Leur existence n'est pas la leur, et je me sens coupable même de la traverser. Alors, oubliez moi... Et faites comme si je n'étais pas là. Je saurais me contenter d'un monologue avec mon jus de pomme, si le Pierre digne lâcher Nowaki ne serait-ce que le temps de chercher nos boissons. Après tout, le jus de pommes et moi, c'est comme une grande histoire d'amour qui n'est pas prête de cesser...
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 6 Déc - 22:22

    Mon regard e posa une dernière fois sur Pierre qui prenait alors la commande de Shou avant de s’éloigner vers le bar. Je soupirais longuement alors que je me laissais glisser sur la banquette. Que dire ? Je n’en sais rien. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que j’ai besoin de m’expliquer auprès de lui ? Pourquoi j’ai toujours cette envie de lui faire comprendre que les choses ne sont pas comme elles semblent être au contraire. Mais plus je veux me rapprocher de lui plus j’ai l’impression de le perdre. C’est débile n’est-ce pas ? Je devrais me tenir à ma place et simplement le dire a comme j’y ai pensé juste avant mais je sais très bien que j’en souffrirais trop de le voir avec quelqu’un d’autre que moi. J’ai envie qu’il soit a moi rien qu’a moi et personne d’autre. Je voudrais l’enfermer, capturer son cœur à jamais sans qu’il ne pose les yeux sur une autre personne. Je le sais cela est impossible mais j’espère encore, j’espère toujours pouvoir avoir els personnes totalement. Être la seule chose principale de leur vie. Alors qu’au final je ne suis jamais grand-chose pour els autres juste une personne qui viendras les aider pendant une période de leur vie avant que quelque chose se produise et que plus jamais je ne les vois. C’est dur, surtout pour moi qui m’attache bien trop vite aux autres. Pierre revint alors quelques minutes après posant les commandes sur la table avec le ticket de caisse tout en me lançant un regard noir. Je regardé alors le compte remarquant qu’il avait juste compté le chocolat. Han ! Espèce de BIP. Enfin bon, d’un sens tant mieux pour Shou c’est déjà ca. Je pris doucement mon portefeuille dans la poche arrière de mon jeans tandis que je mis l’argent sur la table sans regarder Pierre.

      Pierre - « Même pas un pourboire ? »

      Nowaki - « Va te faire voir Pierre ! »


    Le serveur pesta entre ses dents surement pour m’insulter et il partit la tête haute vers une autre table. J’ai l’impression d’être retournais en primaire, dès qu’on se voyait c’était pour s’engueuler et finalement le début de l’année précédente on a commencé à sortir ensemble. Cela aurait pu marcher si j’avais été amoureux. Mais ce n’était malheureusement pas mon cas. Je pris doucement entre mes mains ma tasse de chocolat chaud, restant silencieux, je n’osais même plus regarder Shou. Et oui, il arrive des fois où je n’ai plus rien à dire. Que dois-je faire Shou ? Peut-être que je devrais agir comme toi rester continuellement silencieux, cela est plus simple après tout. Bien que j’en souffrirais j’ai besoin de parler pour dire ce que je ressens mais là rien ne me viens et je sens au fond de mon ventre un nœud se former à force de me retenir. Que faire ? Shou s’il te plait dit quelque chose. Je sais cela est totalement débile de ma part d’espérer que tu me dises quelque chose dans le but de me mettre à l’aise je vais devoir prendre sur moi-même encore. Je vais devoir mentir sur mes sentiments. J’ai l’habitude avec mes parents. Je pris doucement une gorgé du liquide chaud que je sentis couler dans ma gorge, des frissons marquèrent ma peau à cause du décalage de température soudaine. Encore une gorgé et après ca ira mieux je pourrais prendre la parole, comme ci de rien n’était je le fais tout le temps. Je le fait aussi avec mon père lorsqu’il me parle de Sephy.

      Nowaki - « Tu as beaucoup d’amis dans le coin ? Je sais que cela ne fait pas longtemps que tu es là mais avec un peu de chance tu as surement rencontré des personnes bien avec qui tu t’es un peu lié d’amitié ou autre. »


    Cela est de la fausse curiosité, malgré mon air intéressait, j’essai juste de masquer ce que je ressens. Cacher mon mal être évident, mes sentiments que je dois supprimer, mes envies que je dois brider. Bref, j’ai du mal j’ai l’impression que je vais finir par éclater à force de toujours mentir, me mentir. Je veux me forcer à être avec Sephy je veux me forcer à être juste un ami pour Shou alors que je le sais, je le sens il m’attire. Je me retiens de pouvoir passer une nuit, une dernière nuit en compagnie d’un autre homme avant de devoir vivre auprès d’une femme… Tout cela parce que j’ai trop besoin de mes parents, parce que je suis bien trop lâche pour me révolté, j’ai besoin de l’argent pour mes études et je ne pense pas pouvoir m’en sortir seul. J’ai honte de moi-même je suis qu’un idiot, même pas capable de se prendre en charge et je veux travailler dans la médecine mais je ne pourrais jamais y arriver, comment réussir à prendre soin des autres si je n’arrive pas à me prendre en charge. Je fermais lentement les yeux tandis que je me balançais quelque peu d’avant en arrière essayant alors de me calmer. Je soupirais lentement essayant de me retenir. Je ne veux pas faire fuir Shou mais j’ai l’impression qu’à cause de mon attitude tout le contraire va se produire. Je suis bien incapable d’y arriver plus longtemps pourtant.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeLun 7 Déc - 20:19

    Le serveur s'est éloigné sans ajouter un mot. Reposant alors les yeux sur Nowaki, je le vis alors rapetisser soudain de quelques centimètres. Chercherait-il lui aussi à se faire oublier? Gêné et confus, ne sachant que faire ou que dire, je tentais un sourire. Mais, devinant que la grimace qu'arborait alors mon visage ne devait pas être bien convaincante, j'abandonnais rapidement pour reprendre mon habituelle tronche de déterré. Nowaki ne prononça plus un mot. Je me demandais un instant si ma tentative de disparition avait fonctionné, et si le jeune homme m'avait effectivement oublié. Mais je constatais rapidement ma propre stupidité, et prit conscience que ce silence était tout simplement dû à une gêne mutuelle. Lui comme moi n'avons rien à dire. Rien à se dire? C'est triste. Nous nous sommes si peu parlés, encore. Peut être finalement cette relation en mènera-t-elle à rien. Cela n'aura suffit qu'à nous occuper tous deux pendant quelques heures, et faire naitre dans mon cœur un espoir trop tôt envolé. Chaque minute de silence me le faisait comprendre: il n'y avait déjà plus rien à espérer. Cela fait longtemps que Nowaki aurait dû se détourner de moi, et il finira par le faire bien assez rapidement, se lassant de mon silence et de ma passivité. Mais que devrais-je dire ou faire? Je n'ai de cesse de lui parler, chaque fois que je le vois, mais pas un mot ne sort d'entre mes lèvres. De tout ce que j'aimerais lui dire, rien ne se matérialise. Je converse alors mentalement avec lui, le laissant parler tandis que je ne peux lui répondre qu'en pensées. Cela a toujours été ainsi avec ces gens qui m'impressionnent. Ce n'est pas que je n'ai rien à dire, en réalité, c'est juste que je n'y arrive pas... Et mon silence se fait lourd, et je ne peux pas même répondre aux reproches que l'on me fait. J'aimerais tellement, pourtant, mais je n'y parviens pas.
    Ryô... Que dois-je faire...?
    "Tiens, tu te souviens de moi, maintenant...."
    Ryô, ne dis pas ça! Je ne t'ai jamais oublié, voyons, idiot... Tu sais bien que j'avais... la tête ailleurs... J'avais à me concentrer sur le réel autour de moi, tacher de paraitre plus ou moins vivant aux yeux de Nowaki. Il faut que j'apprenne à me détacher de toi pour aller vers les autres... Et c'est seulement lorsque j'aurais appris comment me comporter en société que je saurais mêler les deux, toi et le monde environnant. Pour le moment, je ne peux songer qu'à une chose à la fois. Pardonne moi donc de t'écarter de temps à autres...
    "Dans ce cas... Débrouilles toi sans moi. C'est par toi même que tu dois trouver les mots à dire."
    Tu es dur, Ryô. Mais tu as raison. Je suis contradictoire, une fois de plus. Mais comment veux-tu que je puisses me débrouiller sans toi, toi qui est là, auprès de moi à m'épauler, depuis mon plus jeune age? Tu as toujours été là, fidèle et muet compagnon... Personne n'a jamais remarqué ta présence, mais moi ai toujours su que tu étais là, accroché à moi comme mon ombre.
    Mais ce n'est pas le moment de me ressasser notre enfance. Le silence pèse...

    Le dénommé Pierre est revenu vers nous, portant un plateau avec nos boissons. J'osais espérer que, concentré dans son chocolat chaud, Nowaki ne se soucierais plus du silence pesant et de ma morne présence. Je voulu râler lorsque Nowaki sortit son porte-monnaie, visiblement décidé à tout payer alors que je m'étais promis de l'en empêcher, mais pas un mot ne réussit à sortir. Ma main ne se leva pas plus haut que de ma cuisse vers la table, retombant mollement sur le rebord de cette dernière alors que je vérifiais la correspondance entre la somme indiquée par le ticket de caisse et celle déposée sur la table par Nowaki. Je remarquais alors que seul mon jus de pomme y était indiqué. Raison de plus pour ne pas laisser payer Nowaki, sa propre consommation lui étant visiblement offerte par son... "ami". Je lâchais un léger rire à la courte confrontation entre les deux jeunes hommes, amusé de leur semblant de querelle, avant d'oser enfin prendre la parole, repoussant de la main les pièces posées sur la table afin de les retourner vers leur propriétaire.

    - Laisse moi payer, Nowaki...

    Ouvrant alors ma sacoche toujours accrochée à mes cotés, j'en sortis mon propre porte monnaie, un petit objet de cuir décoré rapporté du Japon, et en sortit la somme exacte du prix du jus de pommes, recomptant longuement ma monnaie, que je posais sur la table. Ce comportement pouvait sembler stupide ou puéril, mais je ne pouvais pas le laisser payer pour moi alors que lui n'avait rien à payer. Et puis, qu'importe ce qu'il peut penser de moi, une fois de plus. Son estime pour moi ne dois de toute façon plus être bien haute. Heureusement, mon compagnon ne réagit pas, se saisissant de sa tasse de chocolat avec un air concentré, ou pensif. Quoi qu'il en soit, il restait toujours monstrueusement silencieux. Peut être aime-t-il le silence, après tout, et c'est pourquoi il a requit ma présence, qui est bien loin d'être bruyante. Si tel était le cas, cela m'arrangerais vraiment... Pouvoir me sentir à l'aise en la présence d'une personne malgré un long silence, et ne pas me sentir gêné de n'avoir rien à dire. Je me saisis à mon tour de ma boisson, la portant lentement à mes lèvres, et dégustant deux gorgées avec une certaine délectation. Quoi de plus bon qu'un jus de pommes de qualité, après tout? Ceux des cafés sont bien loin d'égaler ceux que j'ai pu gouter à la maison, en particulier ces jus de pommes venant d'une ferme du coin et contenant encore toutes sortes de résidus de fruits tells qu'il était impératif de les secouer avant chaque usage afin de ne pas se retrouver à la fin avec une boisson trouble et poussiéreuse. Mais je sais m'en contenter, et m'en régaler. Le jus de pommes est tout simplement une boisson exquise. Tout comme la Pomme est le plus beau des fruits.
    Je levais vers Nowaki un regard surprit lorsque sa voix brisa le silence avec la force d'un marteau contre un miroir de verre. Je le contemplais quelques secondes sans rien dire alors que les bris du silence retombaient autour de moi dans un vacarme assourdissant. Me reprenant, je me repassais en tête sa question que je n'avais pas vraiment écouté, avant de réfléchir à une réponse. Réfléchir, à quoi? La réponse est toute trouvée...

    - Non... Je ne connais personne...

    Évidemment, cela sous-entendais sans doute un "mis à part toi". Mais cela ne semblait-il pas pathétique d'avouer ainsi être incapable de se lier d'amitié avec qui que ce soit? Certes, je n'étais pas encore là depuis une semaine, mais sans doute aurai-je déjà eu le temps de sympathiser avec un voisin ou un collègue de travail... Ou tout simplement un inconnu croisé dans la rue, tout comme Nowaki était venu me ramasser sur mon banc.
    Je n'avais plus envie de me plaindre, de jouer le Calimero, de démontrer toute mon asociabilité en lui avouant avoir beaucoup de mal avec les relations humaines (ce dont il s'est de toute façon rendu compte par lui même) et ne pas avoir de vrais amis depuis longtemps, mis à part mes humains de compagnie du lycée. Au collège, pourtant, j'en avais, des amis... Que s'est-il passé par la suite? Je sais bien que c'est cette période qui me fut fatale, mais je reste incapable de répondre à la question. "Pourquoi? Et depuis quand?".
    Le malaise de Nowaki m'était évident. Et je ne savais comment réagir. J'avais envie de partir, le laisser planter là afin de ne plus le voir ainsi, à essayer de donner l'illusion alors que je voyais bien que quelque chose n'allait pas. Je devais partir pour qu'il n'aie plus à se forcer. Finalement, est-ce bien par pitié qu'il reste avec moi? Mais je voulais m'acquitter de ma tache jusqu'au bout, au moins le temps de finir nos boissons... Non, en réalité, ce n'est qu'égoisme. C'est pour la seule raison que je n'ai plus envie de le quitter... Pour la seule raison que j'ai envie de rester auprès de lui, qu'importe ce qu'il peut penser de moi, qu'importe le malaise qu'il peut ressentir en ma présence... Mais cela est-il réellement vrai? Bien sûr que non, j'ai beau tenter de me convaincre du contraire, je me soucie énormément en réalité de ce qu'il peut penser de moi. J'aimerais tellement pouvoir lire en lui, ou qu'il me le dise clairement... Mais pourquoi ferait-il cela? Cela n'aurait aucun sens. Mais pourtant, j'aimerais savoir, juste pour être sûr... Car mes pensées se font trop confuses, et je n'en peux plus d'essayer de savoir ce que je dois faire, pour lui et pour moi. C'est pourquoi je décidais finalement de ne rien faire. Si tu n'en peux plus de ma présence, Nowaki, il te faudra cesser d'être hypocrite.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeLun 7 Déc - 22:44

    Le silence était de nouveau présent tandis que je me torturais encore l’esprit que faire ? Je ne sais plus. Je n’arrive plus à diriger ma propre vie, j’ai l’impression que tout le monde prend des décisions à ma place. C’est horrible, et vraiment désagréable. Pourtant je ne fais rien, je ne cherche pas à faire bouger les choses, je ne cherche pas à me révolter. Je ne fais qu’être passif. Est-ce peut-être ce dont j’ai besoin d’être guidé continuellement ? Surement. Je relevais doucement els yeux vers Shou, je dois avouer que je n’avais pas fait attention à sa réponse. Je savais très bien qu’il m’avait répondu mais j’étais incapable de répéter ce qu’il avait bien pu dire. Je passais doucement ma langue sur ma lèvre inférieure avant de reboire une gorgée de mon chocolat chaud. Et si je prenais enfin ma vie en main ? Si je décidais un peu de ce que je veux, de ce qu’il va m’arriver ? Je n’en peux plus. Je ne peux pas rester là; à continuer à laisser les autres décider à ma place. Je reposais la tasse de mon chocolat chaud alors que je soupirais doucement regardant de nouveau Shou. Que dire ? C’est vrai après tout, avec toi j’ai l’impression de suivant partir dans un monologue est-ce que tu contrôle ta vie ? Tu as l’air bien plus perdu que moi dans ce monde. Peut-être est-ce la raison pour laquelle je me raccroche à toi de la sorte, j’ai envie de m’enfermer dans une bulle avec toi et ne plus en sortir. Shou, si tu savais combien j’ai envie de t’embrasser à cet instant, au moment même où je te regarde. Et pourtant je ne le fais pas, je sais très bien que cela te ferrais fuir, j’ai peur d’agir en ta présence, j’ai continuellement peur de te voir t’enfuir de nouveau.

      Nowaki - « Est-ce que tu compte fuir comme les autres fois ? Je ne sais pas vraiment si j’aurais le courage de revenir vers toi, mais pourtant sans arrêt je me dis cela et je reviens te voir… C’est bizarre je me suis accroché à toi, et je n’ai pas envie de te lâcher. J’ai l’impression que si je te laisse t’éloigner de moi je manque la personne la plus importante de ma vie… C’est stupide n’est-ce pas ? Tu dois surement me prendre pour un fou… Est-ce que tu parles beaucoup aux autres personnes. Ou est-ce seulement en ma présence que tu restes silencieux ? Peut-être que je ne suis pas le genre de personne que tu aimes fréquenter… Je parle encore beaucoup et je me torture encore l’esprit par la même occasion. »


    Je relevais les yeux vers ceux de Shou pour le fixer silencieusement avant de lui sourire légèrement un peu gênais, je me remis à boire tranquillement tandis que je cherchais comment mieux me faire comprendre par lui. Après tout pourquoi est-ce que je ne le fait pas ? Je risque quoi ? Une baffe, une insulte, je ne suis plus à ca prêt. Je crois que le voir partir et la chose qui me fait le plus peur. Bien que je le vois souvent partir à l’inverse de moi, loin de moi… Je suis surement habitué à présent, et j’irais de nouveau vers lui dès que je le croiserais de nouveau. Je finis alors rapidement ma boisson fixant le fond de ma tasse quelques instants tout en me léchant els lèvres pour récupérer le gout de chocolat sur celle-ci. Je le regardais de nouveau, le regard remplit d’espoir tandis que je me décidais à lui demander. Je dois avouer que j’étais vraiment inquiet, j’en tremblais et j’avais du mal à respirer à cause des battements bien trop nombreux de mon cœur.

      Nowaki - « Shou… Est-ce que j’aurais la moindre chance de te plaire un jour ? »


    Je sais c’est débile il me connait pas, je lui demande pas de m’aimer de suite, ni même de me dire qu’il veut sortir avec moi. Ce n’est pas cela, me je veux savoir a quoi m’en tenir. Je ne pourrais pas réussir à me retenir. Je passais doucement ma main dans mes cheveux nerveusement tandis que je continuais de le fixer le regard remplit d’espoir. Ne détruit pas le peu d’espoir que j’ai. Enfin c’est stupide et égoïste de demander cela après tout pourquoi en arriver à t’ordonner cela. Surtout que je ne sais pas si tu as déjà était attiré par un autre homme ou non. Je ne sais pas quoi penser à présent. Je veux que tu m’aimes ! Laisse-moi prendre ton cœur. Je ne pense pas être plus clair en voulant cela. ET non ce n’est pas seulement dans l’espoir de prendre ma vie en main. Ce n’est pas juste pour me dire que c’est bon grâce à lui je contrôle ma vie en voulant de lui. Je le désire simplement et uniquement. Je veux faire de lui la seule chose importante dans ma vie, passant alors même avant la danse. Chose que j’étais incapable de faire avec Pierre, la danse passait alors avant lui. Mais je te promets, Shou que je te laisserais jamais aucun soir seul à cause de mes répétitions. Que je n’annulerais aucun de nos rendez-vous pour aller danser. Je sais j’espère bien trop alors qu’en disant simplement non, il va pouvoir détruire mes rêves, mes envies.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeMar 8 Déc - 19:09

    Ton silence, et encore un soupir. Mon mal-aise croît d'instant en instant, et je suis maintenant persuadé que je devrais partir au plus vite. J'ai le sentiment que tu vas bientôt te lasser de moi, c'est même une certitude. Comment pourrait-on ne pas s'ennuyer en la seule présence d'un être incapable du moindre geste ou de la moindre parole? Je sais bien qu'il n'a de cesse de me demander mentalement de dire quelque chose, prononcer quelques mots, mais je n'y parviens pas. Je ne sais tout simplement pas quoi lui dire. Je n'ai rien à dire à ce monde dont je ne veux pas faire partie. Je ne converse qu'à mes univers, mes nombreux compagnons imaginaires à qui je n'ai de cesse de parler de tout, leur racontant tout ce que j'ai pu voir dans la journée ou la moindre de mes pensées. Et il m'arrive de rire, tout seul, sous le regard sceptique d'un humain qui ne me connait que comme un être muet et constamment déprimé. Je me suis enfermé dans mon monde et ne veut plus en sortir. J'ai peur de quiconque pourrait briser mes utopies. J'ai battis une muraille tout autour de moi, et rares sont ceux que j'autorise à la franchir. Rares sont ceux qui tentent l'escalade, tout simplement. Souvent, il suffit pourtant d'essayer... Mais toi, Nowaki, pour quoi est ce que je n'y arrive pas? Peut être est-ce, en réalité, parce que tu me plais trop. Et de fait, je me sens trop pitoyable par rapport à toi. Des personnes que je sais que je ne reverrais jamais, et que je n'ai pas l'intention de revoir un jour, peuvent me voir différemment. Tout simplement car je n'en aurais rien à faire de leur opinion sur moi, et serais donc libre de mes gestes et mouvements. Car je n'en aurais rien à faire d'avoir l'air con. Mais il y a aussi des humains qui m'effrayent cependant, indépendamment de l'estime ou du manque d'estime que je peux leur porter. Pourtant, ce raisonnement et ce comportement n'ont aucun sens. En m'enfermant ainsi dans un parfait silence, une totale passivité, cela ne peut qu'empirer l'opinion qu'on les gens de moi. Je le sais, mais ne peux faire autrement. Car je garde en moi le désir de me faire oublier, de m'effacer, je veux qu'ils ne me voient plus. Alors que je voudrais qu'ils ne regardent que moi... Non, tout cela n'a absolument aucun sens. Mais comment changer? Est-ce si facile qu'on le dit de changer ainsi sa personnalité?
    Je devrais tout d'abord comprendre ce qui fait mes changements de personnalité. Il est des personnes avec qui je suis parfaitement à l'aise. Avec ces gens là, souvent, je parle de trop, comme pour rattraper tout le silence accumulé avec la majorité des gens de ce monde. Mais qu'est-ce qui fait cette différence? Pourquoi eux et pas lui? Pourtant, j'aimerais tellement...
    Je relevais les yeux vers Nowaki. Il posait sur moi un regard étrange. Mais je n'avais plus envie de m'en soucier. J'en est marre, plus que marre de moi même. Je ne veux plus de cela, de ce blocage! Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à parler? Si au moins j'avais quelque chose à dire... Nowaki... Si au moins...
    Je baissais à nouveau le regard, me recroquevillant sur moi même. J'avais envie de me plaindre, d'être consolé, et cela n'accentuais que mon ridicule et mon mépris vis à vis de moi même. Ce n'est pas en passant mon temps à pleurnicher que j'avancerais. Je n'ai jamais accepté de grandir. J'ai toujours voulu m'imaginer que je serais toujours un bébé, qu'importe mon age. Ma mère, n'aimant pas non plus me voir grandir, m'a plus ou moins conforté dans cette idée. Je gardais des mots et des comportements enfantins, et était traité comme tel. En m'enfuyant pour venir vivre seul ici, j'espérerais pouvoir me forcer à gagner en maturité, à devenir enfin un adulte. Mais ce n'est pas parce que je paye moi même mon loyer et fais mon ménage que je suis devenu adulte... La maturité ne suit pas, je n'y parviens pas. Je reste toujours aussi prostré, silencieux et inactif, et ne sais plus comment m'en sortir. J'ai parfois l'impression d'avoir réellement un problème. Comme si quelque chose dans mon cerveau c'était déréglé. Mais je ne sais pas comment faire... Je ne suis pas même sûr d'avoir réellement envie de bouger.... Ryô... Que faire...? Je sais bien que je dois cesser de me raccrocher à toi, mais aide moi, je t'en supplie....
    " Et que veux tu que je fasse...."
    Je sais bien... Je dois agir de moi même. Relever la tête et aller de l'avant. Et je dois y aller maintenant. Une fois que Nowaki sera partit, ce sera pour de bon, cette fois. Il ne reviendra plus. Je dois bouger, maintenant, tout de suite... Non, pas de larmes...
    J'ai peur, j'ai mal, je suis pitoyable et profondément ridicule. J'essaye de me calmer, attendant que cette larme unique n'ai disparu au coins de mes lèvres avant de relever la tête, certain que Nowaki n se rendrait compte de rien. Pleurnicher et me plaindre, je ne sais vraiment faire que ça.... Mais pourrais-je un jour faire quelque chose de moi?

    Nowaki a brisé le silence. Et j'avais l'impression qu'il ne s'arrêterait plus de parler, tant les mots s'enchainaient, comme s'il avait besoin de rattraper tout ce temps perdu à ne rien se dire. Je ne saisis pas le début de son discours, trop assommé par le soudain bris du silence, je ne pu que tenter de rattraper le train en marche, tachant tant bien que mal de comprendre de quoi il s'agissait.
    J'avais le sentiment de ne rien comprendre à ce qu'il disait tant cela me semblait trop fou. Cela pouvait ressembler au début d'un stupide roman d'amour, de ces histoires irréelles servant à faire rêver les jeunes filles d'un prince qui n'existe pas. L'amour, en ce monde, quand il n'est pas qu'une histoire de cul, n'est que question d'aise et de confort. Les gens se rassemblent parce qu'ils ne veulent pas rester seuls, mais les couples ne durent guère, tant leur amour est frivole. Les femmes s'imagineront alors tomber amoureuses d'un bel homme, pour rendre les amies jalouses, ou d'un homme d'humour ou à la conversation passionnante pour occuper ses longues soirées lorsqu'elles se sont lassées de la télé. Ou un homme riche qui saura leur apporter aisance matérielle et impression de réussite. Ou alors, le premier venu juste pour ne pas finir vieille fille et pouvoir faire ses gosses. Les hommes, eux, choisirons une femme pour servir de femme de ménage, cuisinière et lave-vaisselle, ou pour s'assurer d'avoir un cul au lit tous les soirs. Mais est-ce là la question? De quoi parlait-il, déjà...?

    Aux premières questions de Nowaki, je répondis d'un signe de tête indiquant une réponse négative. Non, je ne parle à presque personne, tu es loin d'être une pauvre exception, Nowaki. Pourtant, j'aimerais tellement, mais je n'y parviens pas... J'aimerais tellement pouvoir t'accueillir dans mon monde, mais tu sembles vouloir m'attirer vers la réalité. Aurais-je vraiment envie de m'y rendre en ta compagnie? Ce monde là me fait bien trop peur, j'ai toujours refusé d'y vivre. Mais avec un autre être y vivant, ce sera peut être différent... Peut être qu'accompagné, j'aurais moi peur.
    C'est pour cette raison que ta seule compagnie ne peut me suffire, Ryô. Car tu es enfermé avec moi dans mon univers. Je suis le seul à croire en ton existence, et tu ne saurais me guider dans un monde où toi même n'a pas ta place. Pourtant, j'aimerais tellement t'emmener dans ce monde. Que tu puisses toi aussi exister aux yeux de tous. Vivre dans ton propre corps plutôt que de squatter le mien par défaut...
    Le silence est retombé. Nowaki ne parle plus. Sans doute attends-il une quelconque réaction de ma part. Ces légers signes de tête n'ont pas pu lui suffire.

    - Pardonne moi... Je n'en vaux vraiment pas la peine....

    Quelques mots, mais juste pour me rabaisser encore. Ou donner l'impression que j'ai envie d'être contredit et consolé. Ce n'est pourtant pas cela que je recherche, même s'il est vrai que je ne le refuserais pas... Mais je sais que je n'y parviendrais pas, pas de sitôt en tous cas. Il est donc totalement inutile et inconvenu que Nowaki perde encore du temps avec moi. Je ne saurais pas lui rendre ce qu'il cherche à m'offrir. Et je sais que tôt ou tard, je regretterais amèrement son départ. Je préfère qu'il parte de suite, tant que l'espoir est encore faible... Je dois l'éloigner de moi... Oh, Nowaki, pourquoi donc est tu revenu vers moi? N'avais-tu pas pu comprendre plus tôt? Je n'en vaux pas la peine, ne t'attardes plus sur moi... Comment veux-tu que je puisse t'oublier et me détacher de toi si tu insistes ainsi...? Je t'en prie....

    Je bus une quelques gorgées de jus de pommes, comme pour faire passer le silence, tandis que Nowaki s'occupait lui aussi du reste de sa boisson. Et, alors qu'il relevait les yeux vers moi, je sentis une certaine peur s'emparer de moi, comme craignant ce qu'il allait me dire alors. Et, effectivement.
    Plutôt abasourdi, je ne pu d'abord que le regarder avec des yeux ronds, me demandant si j'avais bien compris ce qu'il venait de dire. Je reposais lentement mon verre, mon regard toujours fixé sur le visage de Nowaki. Alors qu'il me fixait toujours, en attente de ma réponse, je ne pu que baisser les yeux. Que répondre à cela? Et comment devais-je interpréter cette demande? Je ne comprenais vraiment pas. Et, plus que tout, j'avais peur. Peur que tout ça aille trop loin. Peur que ce puisse être vrai. Peur que mon cœur ne s'emballe de trop.
    Je fermais les yeux l'espace d'une ou deux secondes, comme pour me calmer. Je ne devais réfléchir qu'à la réponse donnée à sa question. Est-ce qu'il me plait... Bien sûr que oui, et pas qu'un peu... Je n'aurais pas même osé imaginer rencontrer un jour quelqu'un comme lui...

    - Peut être... Oui...

    Ma voix était coincée et le dernier mot parti dans un murmure. Je ne saisissais pas vraiment le sens de mes paroles, bien que cela puisse paraître clair en soi. J'espérais juste qu'il saurais s'en contenter. Mais je ne voulais plus qu'il me pose ce genre de questions. Ces quelques mots furent bien trop difficiles à prononcer, et n'expriment rien de ce que je peux bien penser ou ressentir. Cela ne veut tout simplement rien dire....
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeSam 12 Déc - 21:27

    Je ne tenais pas compte de sa remarque après mon long monologue cela ne servait à rien à vrai dire. Cela ne sert à rien de lui dire que je ne pensais pas que ce soit e cas, mais je suis sur qu’il ne me croirait pas. Alors à quoi bon partir dans un débat, là-dessus pour prendre notre temps. Bien que j’aurais peut-être eu la chance de le faire parler et pouvoir alors en profiter pour respirer son air pour tomber à peu plus sous son charme rien qu’en entendant sa voix qui me semblait si belle. C’est bizarre combien on peut idéaliser une personne lorsque nous sommes amoureux. On a toujours tendance de voir cette personne comme un dieu, un être venu d’ailleurs qui viendrais alors éclairer notre vie. Shou, je veux que tu fasses cela pour moi, je veux juste profiter de ta présence auprès de moi, toute ma vie. Je suis même prêt à t’aimer en silence. Je te laisserais mener ta vie à côté te soutenant, et te protégeant de tous ceux qui oseraient te faire du mal. Oui, je le jure. Tu peux mener une vie dès plus banal, je resterais toujours un peu derrière toi à te protéger de ce monde qui te voudrais du mal. Je serais ton ange gardien bien que je n’ai aucune qualité réellement pour me qualifier d’ange. Je fixais ton visage retenant mon souffle de peur. Qu’elle va être ta réponse. J’étais prés à faire face à un non de ta part. Je suis prêt à supporter cela, si tu me laisse une place tout de même dans ta vie. Je sentis ma tête tourner quelque peu m’obligeant à reprendre lentement mon souffle pour éviter de ne faire un malaise sur place.

      Shou - « Peut être... Oui... »


    Je restais là à te fixer ayant du mal à réaliser que tu avais pu prononcer ce petit mot magique… Je sentais ma poitrine se soulever rapidement tandis qu’un sourire pris place sur mes lèvres bien que j’essayais de cacher au maximum ma joie évidente. Cela était bien sur impossible, j’étais bien trop heureux je sentais mon cœur s’emballer, tandis que je me retenais comme je pouvais de ne pas me jeter sur lui pour le serrer dans mes bras. J’avais bien compris qu’il n’aimait pas que je le touche. Je ne savais pas quoi lui die a part ’merci’ d’ailleurs je crois bien que pendant plusieurs seconde je n’avais pas pu m’empêcher de le répéter sans arrêt le fixant toujours avec une tendresse qui s’agrandissait à chaque instants tandis que je passais ma main dans mes cheveux. Si tu savais combien j’aurais envie de te serrer contre moi. Je levais doucement ma main qui venait de quitter mes cheveux vers ceux que Shou pour les lui ébouriffer gentiment. C’est le seul geste que je pouvais me permettre non ? Je ne sais plus comment agir, je ne sais pas combien de temps je pourrais me retenir de lui sauter dessus après tout, j’ai toujours eu besoin d’être proche des gens. Je sentis alors un regard assez désagréable tandis que ma main quitta doucement les cheveux du jeune homme. Pierre, semblait ne pas apprécier cela, pourquoi es-tu autant jaloux de lui Pierre ? Je t’ai aimé, mes tous deux savons que cela ne dureraient pas longtemps. Je détournais rapidement le regard du serveur pour le reposer sur Shou. Liasse moi t’embrasser Shou. J’ai besoin de lui montrer que je suis à toi. Que je t’appartiens, quoiqu’il arrive. Personne n’aura plus besoin de mon cœur à part toi. Tu es le seul maitre de celui-ci. Je me rapprochais alors de Shou penchant mon buste vers lui tandis que je posais mes mains à plat sur la banquette mon regard se plongea dans le sien tandis que je souriais légèrement en coin.

      Nowaki - « M’autorises-tu à t’embrasser ? Ou est-ce une chose que je peux avoir le droit ? »


    Mon souffle se mêla au sien tandis que des frissons marquèrent ma peau. Je veux toucher de nouveau tes lèvres, pour voir, si elles sont aussi douces que la dernière fois. Je veux de nouveau t’embrasse mais cette fois avec ton autorisation. Je sais très bien que je joue trop avec le feu et que tu va finir par fuir, je le sais, mais je ne peux pas rester la sans bouger sans bouger tes habitudes, sans te provoquer. Il faut que j’arrive à te faire tomber dans mes bras je vais me battre maintenant que je sais que j’ai une chance t’avoir. Je vais te poursuivre jusqu’au bout du monde s’il le faut rien que pour pouvoir avoir ton amour, ton affection, ton être entier. Je vais faire de toi, mien et je vais régner sur notre monde. Je m’enfuirais loin d’ici avec toi sur un seul ordre. Je te suivrais même dans la mort, aux enfers, au paradis, je m’en fiche tant que je peux vivre avec toi c’est tout ce qu’il compte. Je veux bien même accepter tous tes caprices jusqu’à ce que ceux-ci me tuent.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeSam 12 Déc - 23:17

Mon regard s'était perdu dans le bois de la table, que j'examinais avec passion. C'était une table carrée aux coins arrondis, taillée dans un véritable bois de brun moyen, décoré de fines rainures, ce motif propre aux matériaux de bois. Par endroit, ses rainures formaient des formes circulaires, et se concentraient parfois en des points plus sombres. Mes yeux suivaient chacune des formes, se jouant du labyrinthe tracé par le bois, tournant en rond avant de se lasser et sauter à une autre rainure. Cependant, je fini tout de même par la quitter des yeux, reposant mon regard sur Nowaki. Il semblait ne plus pouvoir cacher sa joie, s'agitant sur son siège, un large sourire qu'il essayait de contrôler éclairant son visage. Je me renfrognais quelque peu, craignant qu'il n'ai mal, ou trop bien interprété mes paroles et qu'il se fasse donc de faux espoirs. Je ne saisissais pas vraiment ce qu'il pouvait me vouloir, considérant qu'il ne serait pas assez stupide pour ne pas se rendre compte qu'il serait inutile de chercher à "sortir avec moi". A moins qu'il ne soit un fin menteur et doué manipulateur, ma réponse ne saurais qu'être négative. Mais est-ce vraiment cela qu'il attend de moi? Cela ne me plaisait pas, et j'avais tout de même le sentiment de me surestimer en pensant pouvoir plaire à quelqu'un comme lui, mais n'était-ce pas ce qu'il avait voulu dire en me demandant s'il pouvait me plaire? Me plaire, peut être bien, mais cela reste un sentiment bien trop faible pour suffire à me convaincre.
Plus je passais de temps en sa compagnie, et plus j'avais le sentiment de m'être trompé à son sujet. Lui qui s'était retourné pour me tendre la main, lui avec son si beau visage, lui qui a essayé de me faire croire en une valeur propre, sans doute l'avais-je trop idéalisé. Je commençais presque à le voir comme un trop beau prince, celui que j'aurais toujours attendu, mais je me rendais compte que cela n'est autorisé que dans mes rêves les plus stupides. Sans doute suis-je trop fleur-bleue, ou trop exigeant. Il est vrai que j'en attends de trop. Mais j'attends avec grande patience, après tout. Cela me permet de ne pas s'accrocher. Je n'ai besoin de personne d'autre que Ryô, à près tout (moi même ne croit pas ce que je dis...). Je préfère me contenter de mes rêves plutôt que d'aspirer à la perfection avec quelqu'un qui ne sera jamais à la hauteur de mes espérances. J'en demande bien trop, mais je saurais me contenter de rien. Cependant, je garde en moi une certaine déception.
Je baissais les yeux, essayant de cacher le sourire amusé qui tentait de s'immiscer sur mon visage, lorsque Nowaki m'ébouriffa les cheveux comme l'on flatterait un chien. Ce geste m'apportait un plaisir particulier, me donnant presque envie de ronronner. Mais je tachais de faire comme si de rien n'était, sans pour autant paraitre ne pas apprécier le geste, craignant qu'il y renonce. En quoi ce simple geste peut-il m'apporter une telle satisfaction? Peut être de part l'affection qu'il peut représenter tout en gardant une certaine simplicité. Peut être parce qu'il contrastait avec la demande de Nowaki, gardant un sens, à mes yeux du moins, parfaitement amical. Et peut être parce que j'ai toujours aimé ce genre de contact, comme un chien sans amour apprécierait la caresse furtive de l'humain croisé dans la rue chez qui le chien errant serait allé quémander un regard. Un geste simple qui peut apporter énormément.
Cependant, je me reculais légèrement en le voyant s'approcher, de par ce réflexe trop ancré en moi. Il est déjà étrange que je ne sursaute pas chaque fois que sa main vient caresser mes cheveux. Cela n'est pas signe de confiance, ce geste de recul automatique s'exerçant avec toutes personnes, même les plus appréciées. Mais peut être tout simplement parce que j'aime bien trop ce geste de sa part, en ressentant peut être même le besoin, au point de réussir à annihiler cette réaction par seule crainte qu'il ne renonce à m'accorder cette tendre caresse. Mais la proximité qu'il m'impose en ce moment me déplait, je me permet donc de m'éloigner quelques peu, espérant que cela lui suffise à comprendre que je désire le voir se redresser. J'apprécie les contacts, mais Nowaki commence tout de même à m'effrayer. Nos désirs sont loin d'être les mêmes, peut être même opposés sur certains points, mais je ne sais comment lui faire comprendre, d'autant que ne suis pas certain d'avoir bien saisi ses intentions. Mais j'ai peur qu'il s'imagine pouvoir m'avoir ainsi, j'ai peur qu'il ne m'en demande trop, peur qu'il ne me touche de trop. Trop peur que ses gestes et intentions sortent du cadre autorisé, ne restent plus amicales.

Mais c'est pourtant bien ce qu'il voulait... J'ai alors senti quelque chose se briser en moi.
Me reculant encore, comme pour tenter d'échapper à quelque chose qui m'effrayerait, je levais ma main droite que je plaçais entre nos deux corps, comme pour y bâtir une trop faible barrière qu'il n'aurait qu'à écarter de la main pour prendre ce qu'il désirait. J'espérais cependant qu'il saurait s'y tenir, et considérer cette limite comme une ligne à ne plus dépasser.

- Non...

C'est tout ce que je réussis à dire. Mais cela suffisait, je pense, cette fois. Cette réponse est claire et sa signification est précise. Pas besoin de préciser, cela ne ferait que l'enfoncer. Je ne veux pas, c'est tout.

Moi qui rêvais d'un ami...
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 13 Déc - 16:23

    Je restais sur mes bras fixant son visage avec envie et intéressé, cela serait mal de vouloir l’embrasser ? Je n’en sais rien mais j’en ai envie. J’ai envie de pouvoir toucher de nouveau ses lèvres, de pouvoir être témoin de la douceur de celle-ci. Laisse-moi faire Shou. Laisse-moi prendre possession de ton cœur, laisse toi bercer par mes paroles, par mes gestes qui t’emmèneront dans un autre monde. Je te couvrirais de baiser et de tendresses jusqu’à te faire mourir de bonheur. Je veux te chérir et faire en sorte que plus personne ne puisse t’atteindre. Je t’enfermerais dans mon cœur pour être sur que personne d’autres ne te vole à mon amour sans limite. Je veux être auprès de toi, même quand tu seras vieux et mourant, je veux être auprès de toi de chérir continuellement et toute ma vie. Je veux consacrer ma vie à ton bonheur. Je ne veux pas te faire du mal, alors pourquoi met tu ta main entre nous deux ? Pourquoi ne veut tu pas de moi auprès de toi, pourquoi faut-il toujours que tu cherches à te reculer de moi. Je ne sais plus quoi comprendre, ou peut-être que je me suis trompé dès le début sur toi. Je ne suis après tout qu’un pauvre idiot qui espère pourvoir se sauver de son destin en aimant une personne comme toi.

      Shou - « Non… »


    Je te fixais de nouveau cherchant à comprendre au fond de toi ce que tu veux exactement. Ou peut-être que tu ne comprends pas ce que je veux exactement. Je me mis à soupirer tristement tandis que mon regard se mit à fuir rapidement le tien. Bien si c’est ce que tu désires. Je me redressais alors que je fis de nouveau Pierre sourire avec satisfaction de voir que le jeune homme ne voulais pas de moi. Suis-je stupide de vouloir pousser quelqu’un à m’aimer ? Après out pourquoi est-ce que je ne vais pas simplement vers Pierre qui lui m’aime. Cela serait plus simple non ? Je pourrais être aimé au moins et je suis sur qu’au fond je peux trouver une bonne raison de l’aimer de nouveau. Le serveur s’approcha de nous souriant comme jamais tandis qu’il se pencha pour récupérer nos commandes vide. Le jeune homme posa son regard sur Shou en souriant de plus belle. Il me glissa alors dans la main un bout de papier tandis qu’il repartit fièrement vers le comptoir. Ce n’est pas une compétition Pierre, tu n’a aucun concurrent de toute façon qui pourrait t’empêcher de me récupérer. J’ai peut-être était stupide de quitter le lit d’une personne qui me chérissais après tout, j’étais bien dans ses bras. Je soupirais tandis que j’ouvris doucement le bout de papier remarquant qu’il y avait inscrit son numéro de téléphone portable. Bien… Si tu le souhaite vraiment je t’appellerais Pierre. Je serrais de nouveau ma main le papier à l’intérieur alors que je me levais ne regardant plus Shou. Il m’avait blessé je n’allais tout de même pas le regarder de nouveau, j’ai mal. Je n’ai pas envie de voir de nouveau son visage alors que j’ai envie d’être auprès de lui. Je me dirigeais tranquillement vers les toilettes. Pierre qu’en à lui se pavaner bien heureux de savoir que j’allais surement le rappeler, non il en était même sur à présent.

    Je m’enfermais dans l’un des cabinets tandis que je soupirais longuement. Shou… Je fermais les yeux, mais malgré tout son visage me revenait encore et toujours. Non laisse moi, sors de mon esprits ors de ma tête je ne veux plus de toi, je ne veux plus te connaitre. Lentement je laissais glisser le bandage le long de mon bras, laissant apparaitre mon bras couvert de mutilations. Il faut que j’arrête de penser à lui, je veux plus voir son visage. Pourtant je ne peux pas, alors la souffrance et la seule solution que je peux avoir. Je veux arrêter de penser à lui, je veux qu’en sortant de ses toilettes je puisse le regarder sans ne plus rien éprouvé pour lui. Je veux qu’en sortant de là, plus aucun sentiment d’envie, d’amour et de tendresse habite mon cœur. Je veux simplement l’oublier. Et à chaque fois que cette lame qui se déplace sur ma peau semble former des traits parfaitement parallèle, son image ne semble pas vouloir partir. Je t’en supplie Shou quitte mon esprit. Quelques gouttes de sang s’écrasèrent au sol tandis que je rouvris les yeux arrêtant le nouveau dans lequel j’étais pour fixer mon bras ensanglanté. Ca y est… Je n’ai plus son image en tête bien que mon cœur semble encore me faire souffrir. Que faire ? Je suis perdu j’y arrive pas, je n’arrive pas à l’oublier malgré toute ma force. Je n’arrive qu’a pleurer qu’a serrer mon bras en sang contre mon torse et le supplier de ne plus me hanter. Je ne veux plus le voir, non jamais, cela me fait trop mal.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeDim 13 Déc - 16:55

    Que faire désormais?
    Nowaki est parti, sans même m'adresser le moindre mot. Je n'ai pas fait attention au manège du serveur, ayant cependant bien comprit qu'il se réjouissait de pouvoir récupérer Nowaki. Je n'étais pas sûr d'y consentir, mais qu'importe, après tout? J'ai réussi, on ne me demandera plus mon avis. Nowaki est parti, et je sais que cette fois, cela ne sert plus à rien de l'attendre.
    Pour moi, son comportement prouve bien que ses sentiments ne sont pas réels. Nous ne nous connaissons que depuis quelques jours, et il a bien vu que j'ai besoin d'être apprivoisé... Peut-il me laisser ainsi en plan pour la seule raison que je lui ai refusé un baiser? Pourquoi ne peut-il pas garder un comportement normal vis à vis de moi? Est-ce trop demander que de vouloir en lui un ami?
    Je me suis recroquevillé sur moi même, posant mes coudes sur ma table, mes mains encerclant mon visage. Fermant les yeux, je tentais d'échapper à tous ces mots et toutes ces images qui envahissaient mon esprit, tourbillonnant en moi, murmurant à mes oreilles, cherchant à s'infiltrer en chacune de mes cellules, au plus profond de mon âme. Son visage, sa voix et son odeur. Je ne comprenais plus rien, ni à ses sentiments, ni aux miens. J'étais incapable même de savoir ce que je désirais réellement, ce que j'attendais de lui. Nowaki...
    J'aimerais que tu disparaisses de ma vie et de mon esprit. Mais maintenant que tu y es ancré, est-ce encore possible? Ton visage me hante, et je ne sais plus que faire.
    Je relevais les yeux, cherchant Nowaki du regard. Où est-il parti? Cela ne sert à rien de rester ici, Nowaki ne reviendra plus... Il est vain de l'attendre. A force de le rejeter, j'ai fini par obtenir ce que je méritais. Je ne peux pas lui demander de me courir après éternellement. Mais lui demander de l'amitié semble impossible. Si je veux le garder auprès de moi, vais-je donc devoir me plier à ses désirs? Après tout, cela me déplairait-il vraiment? Nowaki...
    Est-ce maintenant que tu es parti que je réalise enfin ce que tu représentes pour moi?
    Puis-je encore me rattraper, ou suis-je condamné à pleurer encore et encore? Nowaki, je t'en prie, laisse moi une dernière chance... Puis-je encore te demander cela? Je ne peux pas, non. D'autant que je risque de fuir encore, effrayé, effarouché comme un animal sauvage. Ce n'est pas que je ne veux pas de toi, pourtant... Mais j'ai peur, tellement peur. L'abandon me fait bien plus peur encore que la solitude, et c'est pourquoi je refuse de m'attacher à qui que ce soit. Si je m'offrais à toi, m'autorisant à profiter de la tendresse que tu désires m'offrir, quelle sera ma douleur ensuite? Cela ne durera pas, et j'ai bien trop peur de me retrouver seul après avoir gouté à l'amour. Mais pourtant, j'ai tant envie d'y gouter... Nowaki, tu ressemblais au premier abord à quelqu'un de trop parfait. Plus je te connais, et plus je me rend compte que tu es loin d'être aussi parfait que je ne l'avais imaginé. Pourquoi t'avais-je donc idéalisé à ce point?
    Cependant, je suis prêt à t'ouvrir les portes de mon monde, si seulement tu voulais bien ne pas trop me brusquer... Je te demande juste un peu de patience... Et je t'accueillerais alors dans mon univers, et nous y régnerons ensemble. Tu veux bien, Nowaki? Tu seras mon prince, je serais ce que tu voudras que je sois... Je t'appartiendrais, en tant que chien ou en tant qu'amant, qu'importe. Je veux juste me dédier entièrement à une unique personne.
    Est-ce stupide? Suis-je futile? Suis-je en train de me raccrocher à la première personne qui aie voulu de moi? Ou y a-t-il vraiment quelque chose?
    Je fermais les yeux, me cachant entre mes mains. Ton visage si net dans mon esprit. Le noir et juste ton image. Je resonge à la caresse de tes lèvres sur les miennes. Et je resonge à ton visage, ton expression tout à l'heure alors que tu te redressais, t'éloignant de moi, alors que je ne désirais que m'accrocher à toi, te tirer vers moi, tout prêt de moi... Mais tu es parti, laissant le froid et le vide m'envahir. Je n'ai eu que ce que je méritais. Je ne peux pas ainsi, tu ne voudras pas. Ce sera tout de suite ou jamais... Que choisir...? Je ne veux pas que tu t'en ailles... Je veux te garder auprès de moi, me nourrir de ton sourire, t'accorder une unique place dans mon monde, m'enivrer de ton odeur, me noyer dans ton univers.

    Je rouvris les yeux. A quoi bon réfléchir? Il est trop tard, désormais. Nowaki est parti et ne reviendra pas. Je levais les yeux vers le serveur, qui s'occupait d'autres tables. Son sourire ne quittait pas son visage. Il sait qu'il a gagné. Nowaki aura tenté sa chance avec moi et, échouant, se contentera du blond. Ses sentiments sont si futiles. L'un ou l'autre, cela lui convient parfaitement. Il ne m'a pas, il en aura un autre. Cela semble bien peu lui apporter. Comment pourrais-je m'attacher ainsi à un être comme lui...? Ses sentiments sont faux, comment pourrais-je les croire réels? Je voudrais me noyer dans sa tendresse, mais j'ai bien trop peur de l'éphémère. Je sais que cela ne durera pas. Et peut être n'est-il pas même prêt à me couvrir de tendresse, ne cherchant en moi qu'un plan cul...
    Je ne sais plus ce que je dois penser de lui, mais je pense alors que je dois tacher de me forger de lui une image la plus négative qui soit. Je sais que je ne parviendrais jamais à y croire entièrement, tant son visage me hante, mais je voudrais tant y parvenir... Je ne veux pas pleurer pour lui, je veux croire qu'il n'en vaut pas la peine...
    Nowaki ne reviendra pas. Il appartient désormais au serveur blond. Cela ne sert à rien, j'ai perdu avant même d'accepter le combat.
    Mais pourtant, je ne parviens pas à me résoudre à me lever, quitter cet endroit, quitter cet espoir pour toujours... Je veux espérer qu'il puisse revenir encore... Où est il parti, et pourquoi...? Il ne reviendra pas... Je ne peux pas rester ici, sous le regard moqueur de Pierre. Nowaki est partit, je l'ai perdu pour de bon, il est vain d'espérer... Alors, pourquoi est-ce que je ne parviens pas à bouger d'ici...?
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeLun 14 Déc - 20:06

    Je fermais de nouveau les yeux tandis que je laissais mes larmes couler sur mon visage. Je suis un enfant, un enfant pourrit gâté par mes parents. Je ne supporte pas que l’on me refuse quelque chose, je veux tout avoir quand je l’ai décidé. Est-ce pour cela que j’ai du mal à accepter le fait que Shou me dise non. Il est surement la seule personne au monde à me refuser ce que je souhaite. Pourquoi ? Il était obligé de dire oui, pourquoi est-ce qu’il a refusait ? Je ne comprends pas… Je laissais tomber la lame de rasoir qui était dans ma main, la laissant s’écraser dans mon sang. Je posais doucement ma tête contre la paroi de toilette tandis que lentement je rouvris les yeux sur mon bras. Il faut que je me défoule, ne pouvant pas danser sans arrêt je suis alors obligeait dépasser mes nerfs autrement et c’est mon corps qui en subit les conséquences. Un soupire s’échappa d’entre mes lèvres tandis que je levais lentement les yeux vers le luminaire contre le mur en face de moi. Un insecte volant autour attira particulièrement mon regard. Pauvre fou qui veut s’approcher de l’objet, de la personne de son désire. Ne sait-il pas qu’il ne pourra jamais y parvenir ? Qu’il sera toujours malheureux, ou il finira par se bruler les ailes à force de voler autour, oubliant alors de vivre à côté rien que pour mériter, un sourire, un geste de la part de l’autre. Stupide insecte, je te déteste pour la ressemble que tu as avec moi de ne pouvoir avoir ce que tu désires. Peut-être que toi aussi on t’à élevé de façon a ce que tu es toujours ce que tu souhaites. Toi aussi es-tu perdu à présent qu’on te refuse une chose ?
    Je me levais alors récupérant alors mon bandage ainsi que ma lame sortant alors des cabinets pour m’avancer vers les lavabos. Je fis couler de l’eau froide laissant alors mon sang mutilé sous l’eau. Mon sang et l’eau se mélangèrent laissant une trainasse rougeâtre sur son passage que je me mis à nettoyer rapidement. Voulant cacher mon acte bien que le sang au sol n’avait pas été caché. Je remis avec soins le bandage autour de mon bras tandis que celui-ci se couvrit rapidement de mon sang devant rouge perdant sa couleur immaculé blanche. Je ne peux pas cacher plus mon acte sauf peut-être sous mon haut… Mon regard se posa sur mon reflet tandis que je me mis à soupirer de nouveau essuyant les dernières larmes sur mes joues tandis que je laissais tomber le numéro de pierre dans la poubelle le plus proche. Quelques taches de sang laissant alors une marque au coin du bout de feuille.
    Je sortis rapidement des toilettes tandis que je me remis à marcher tranquillement vers la table que j’avais occupé avec Shou. Lentement mon regard se releva alors que j’aperçus le jeune homme à la table. Je me stoppais aussitôt alors que je cherchais quoi faire à présent… Mentir ? Cela est surement la meilleure solution pour me couvrir après tout non ? Je m’approchais de la table pour m’y asseoir de nouveau tandis que je soupirais lentement essayant de me calmer. Je relevais les yeux vers Shou alors que je me mis as sourire comme ci de rien n’était. Et mon visage repris une attitude naturelle.

      Nowaki - « Désolé, j’ai du aller aux toilettes. »


    Je tirais doucement sur ma manche de haut dans le but de cacher alors le bandage autour de mon bras au couleur rougeâtre. Par chance mon haut rouge et noir pourrait m’aider à camoufler tout cela sans que cela ne paraisse bizarre. Je passais doucement ma main dans mes cheveux attendant simplement une réaction de Shou.
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MessageSujet: Re: Impasse.   Impasse. I_icon_minitimeLun 14 Déc - 20:53

Je veux qu'il revienne. Et je l'accepterais alors. J'accepterais de lui appartenir, de me donner à lui tout entier. Il sera mon maitre et je serais son serviteur. Il pourra faire de moi ce qu'il voudra. Pourquoi un tel désir?
Nowaki... Quelle est donc cette force que tu exerces sur moi? Je suis comme dans une impasse. Je ne parviens plus à m'arrêter. Mais j'ai pourtant le sentiment de foncer vers un mur, je sais que devant moi, il n'y a rien, rien d'autre qu'une barrière de pierre que je ne pourrais jamais ni briser, ni franchir. Ceci sera mon terminus. Je fonce vers ce mur, mais mes pieds se battent sur les pédales, je tente de freiner, mais rien n'y fait, je continue de foncer. J'aurais du songer à tourner le volant, tenter de trouver un échappatoire par une rue perpendiculaire, mais je suis comme obnubilé par ce mur qui se rapproche, immense et menaçant. Il est blanc, il est clair et lumineux, mais il représente pourtant la mort. Je ne réchapperais pas du crash. Je le sais, je vais m'écraser contre ce mur comme un moineau contre une baie vitrée. Je croyais voir la liberté, mais elle n'est que de l'autre coté de la limite. Je m'écraserais contre cette barrière, moi qui ai osé vouloir voler trop haut, pour m'écrouler lentement tout le long de ce mur, pitoyable petit moineau qui s'est cru aigle, traçant de mon sang la cicatrice de mon passage tout au long de ma chute le long de ce mur. Je vois une main aux ongles sales qui gratte ce mur. La main est grise, vieille, ridée et poussiéreuse. Je ne sais pas depuis combien de temps elle gratte à ce mur. Elle s'acharne malgré une faiblesse apparente, ses doigts blasés et désormais sans espoir finissent par n'exercer plus qu'un simple frottement sur cette portion de mur blanchie par des années de combat désespéré. A qui appartient cette main? Quel prisonnier tente donc de s'échapper? Et pour quelle raison a-t-il été ainsi puni?
Je ne comprend plus ces visions.... Qu'est-ce que tout cela...?
L'image de la main est tenace dans mon esprit. Cette main dont je ne vois pas le corps, cette main si vieille et si fatiguée. Ses gestes sont lents, mais le son de l'ongle contre la pierre est clair dans mon esprit, comme si je l'entendais réellement. De temps en temps, un gémissement perce la mélodie monotone du frottement des ongles. Je ne parviens pas à interpréter cette image, pourtant si tenace... Qu'est-ce donc? Que dois-je comprendre? Ryô, explique moi... Ne me dis pas que tu ne sais pas...
Nowaki... Nowaki, reviens, je t'en prie... J'aimerais tellement y parvenir... Ne plus te repousser... Je suis prêt à jouer ce jeu, rentrer dans la danse de cette société que j'exècre tant. Je pourrais considérer cela comme un simple loisir afin d'essayer d'atténuer la douleur qui s'insinuera en moi. Je sais que cela sera éphémère, mais je n'aurais qu'à continuer le jeu. Qu'importe si cela ne me plait pas, tant que je vis, tant qu'il se passe quelque chose! Et toi, Nowaki... Pourrais-je demander mieux, après tout? Je ne te mérite pas, mais si tu me veux, prend moi, je suis tout à toi... Nowaki... Ne m'abandonne pas déjà... Je veux garder un espoir, espérer que je puisse réussir à vivre un jour. Ne plus être cet être fade et passif, incapable d'exprimer ou même de savoir ce qu'il ressent, incapable de se faire entendre, incapable du moindre geste. Je suis comme un personnage de jeux vidéos, une enveloppe vide qui attend qu'un joueur prenne le contrôle de son corps et manie la souris ou le clavier afin de le faire bouger, de le faire vivre. Mais j'aimerais être moi même mon propre joueur, diriger ma propre vie, être capable de parler et d'agir. J'aurais tant de choses à dire, j'aimerais apprendre à prononcer tous ces mots qui me brulent les lèvres. Tant de choses à faire, tant de merveilles à découvrir en ce monde. Nowaki, apprend moi, s'il te plait... Apprend moi à devenir vivant...

« Désolé, j'ai dû aller aux toilettes. »
Je relevais vers lui un regard vide et sans expression, malgré toute l'espoir et tout le désir que j'avais en son retour. Prend moi pour un con...
Je lâchais un soupir, détournant le regard, espérant lui faire comprendre qu'il ne me tromperait pas ainsi. Mes lèvres articulèrent malgré moi quelques mots étouffés dans un souffle: "bien sûr...". Rien de plus, et j'espérais qu'il ne l'aurait pas entendu. Peut être était-ce vrai, après tout, mais cela ne me semblait pas crédible. Trop de choses s'opposeraient à l'idée d'un simple besoin soudain et pressant à satisfaire. Mais je ne lui en tiendrais pas rigueur. Que devrais-je dire, après tout? Inutile de lui demander. Inutile de lui faire remarquer ses yeux rouges ou son regard faux. Tes yeux te trahissent, Nowaki. Les yeux sont nos ennemis, ils expriment tant de choses que l'on aimerait garder enfoui en soit. Un regard ne peut mentir. Il suffit de plonger ses yeux dans ceux d'un inconnu pour en savoir tant sur cette personne. Toute une psychologie, toute une sentimentalité dévoilée dans un regard. Et, pourtant, je suis incapable de lire ce qui se réfère à moi même. Comme si ce texte m'était interdit. Je peux m'amuser à prévoir les caractères et réactions de gens croisés dans la rue, mais je suis incapable de juger de la véracité des propos d'un personne lorsque cela touche quelque chose ayant un rapport avec moi, ou quelque chose qui m'intéresserait ou sur lequel j'aurais un désir quelconque. Car ma lecture serait alors trop influencée par ce que je désire y lire, ou par ce que je suis certain d'y lire. Je serais donc incapable de percevoir la vérité. C'est pourquoi il ne me suffit pas de me plonger dans tes yeux pour comprendre...
C'est pourtant ce que je fais en ce moment. Je me noie dans ton regard, pour leur seule beauté.
Je ne sais absolument plus ce que je dois dire ou faire. Je voulais faire un effort, mais je n'y parviens pas. Cette personne me bloque réellement, malgré tout l'intérêt que je pourrais lui porter. Cela m'exaspère, mais je ne sais comment y remédier. Avec n'importe qui, j'aurais surement déjà commencé à m'ouvrir, à parler, à faire par de mes sentiments ou de mes désirs, de ceux que je peux comprendre. Mais alors pourquoi est-ce que je reste tellement bloqué avec lui? J'ai déjà vécu ce genre de situation, lui aura mit plus d'un an à m'apprivoiser. Pourtant, je l'aimais tant... Est-ce cela? Mais c'est trop ridicule... Je voudrais tellement y parvenir... Mais comment faire?!
Mon visage affiche une expression parfaitement vide, ou peut être colorée d'un soupçon de désespoir. Je suis fatigué de tout cela... Mais je sais que je refuserais de le laisser partir... Mais dans ce cas, comment le garder auprès de moi? Comment lui faire comprendre, et surtout, comment l'en convaincre? Il s'est surement déjà parfaitement lassé de moi, est ce n'est que par politesse qu'il est revenu à notre table...

« Ne te force pas à rester... »

Ces mots ne viennent pas de moi, mais c'est pourtant bien mes lèvres qui les ont prononcés. Comme si, à nouveau, un autre avait prit possession de mon corps. Des mots que je ne voudrais pas prononcer, mais qui apparaissent tout de même. Comme si mon corps, en deçà de ma volonté, désirais s'exprimer, agir, pour le seul fait d'exister. Mon corps est vivant, contrairement à mon âme, et si je refuse de vivre, il vivra sans moi.

« Je n'y arrive pas... »

C'est dernier mots se sont perdus dans un murmure. Je ne sais pas si tu comprendras. Moi même ai peiné à comprendre ce que mon corps a voulu dire par là.
Je ferme les yeux, comme pour éteindre ces images qui semblent n'être plus que les reflets d'un rêve, visions floues et irréelles. Je ne sais plus si ces images sont vraies ou n'existent que dans mon esprit. Peut être suis-je en train de rêver. La sensation qui me prend est proche de la torpeur précédant l'endormissement. Une unique larme fini par s'enfuir de mon œil gauche après avoir été retenue par un surplus de pression, de crainte, d'attente, d'espoir. Comme pour libérer tout cela, vider un corps turgescent. Je relève alors mes paupières sur un regard différent, posant à nouveau mes yeux sur ton si beau visage, comme en attente. Je dois ressembler à un chien en cage attendant sagement la flatterie de son maitre, un gentil petit chien trop admiratif de la grandeur de son humain, trop soumis face à sa puissance supposée. Attendre... Je ne sais pas ce que j'attends, sans doute une quelconque réaction de ta part, juste savoir si cela continue, ou si ce chapitre ce termine ainsi, sur ces quelques mots sans suite. A toi d'en décider. Moi suis désormais prêt à faire tout ce que tu désireras. Il me manque juste la certitude que mon corps acceptera de suivre mon choix.
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