« Quand l'Arc-en-ciel terni. » [Pv]

Invité

« Quand l'Arc-en-ciel terni. »
[Pv Lullah]

Comme des pantins, nous suivons la société. Quelques-uns, appelés "fou", se distinguent de ceux-ci, ils songent librement, ils pensent à voix haute.

C'est difficile de supporter les insomnies. Ma maladie m'obsède tellement que je n'en dors plus. Il était aux allentours de deux heures du matin, une heure bien tardive, ou plutôt, bien trop tôt pour un diurne comme moi. Enfin, j'était diurne et nocturne, vu qu'il se fait rare que je dorme encore plus de trois heures. Bref ... j'avais traîné lentement mon corps, mes pieds jusqu'à l'extérieur de mon lit, d'abord. J'avais trouvé courage d'enfiler de simples vêtements, pour bientôt sortir de ma chambre à une allure style zombie. Des cernes énormes sous les yeux, le regard vitreux et les paupières péniblement entrouvertes, je sentais le poid de la fatigue fermer lentement mes yeux tandis que j'évitais de piquer du nez vers le sol. J'allignai maladroitement mes pas devant moi, traînant mon corps toujours endormi jusqu'à l'extérieur pour bientôt balayer, d'un regard exténué, le paysage frais et sombre de l'extérieur. Le ciel était dégagé et pourtant me paraissait si sombre, par rapport aux nuits ou je suis plus réveillé qu'à l'instant. Les étoiles scintillaient doucement et de la lune fusait de multiples rayons aux couleurs cendrées. La nuit surplombait la ville, jusqu'à l'horizon si lointain. Tandis que je levai péniblement mon pied pour me remettre lentement à marcher, je me trébuchai à un pavé mal castrer dans le sol, me rattrapant de justesse pour éviter à mon visage de s'écraser au sol. Un soupire fatigué et soulagé s'échappa de mes lèvres entrouvertes tandis que je plongeai mes mains en poche, jouant lentement avec le coin de mon portable, déjà empoché depuis quelques Un nouveau soupire m'échappa, je m'abstenais depuis déjà un bon bout de tmeps de baîller mais, malheureusement, je ne pus le faire encore bien longtemps. Je me décrochai presque la mâchoire, glissant mes semelles le long du trottoir, un air peu élégant accompagnant ma marche. J'étais pas assez réveiller pour me tenir droit ni même faire attention à mes actes. Mes pas me guidèrent bientôt vers la gare et, pour je ne sais qu'elle raison, j'étais loin de contredire mes pieds, je n'avais pas le courage de me diriger vers autrepart.

Arrivé bientôt dans le calme et le noir presque complet, je m'installai, à l'aveuglette, sur l'un des bancs présents, manquant de m'assoir à côté et de me retrouver assis par terre. Je soupirai longuement, fixant bientôt le plafond plongé dans l'obscurité la plus complète. Tandis que je sortis mon portable de ma poche, je passai mon autre main dans mes cheveux, laissant ceux-ci dans un désordre assez élégant. L'allure d'un sauvage civilisé me va bien mais je laisse rarement mes cheveux sans gel ou laque, je n'aime pas. Je jouai longuement à ouvrir et refermer le clapet de mon portable, la lumière suivant péniblement le mouvement presque régulier que je faisais avec mon pauvre bidule portatif. Cela m'étonnerait fort que quelqu'un arrive dans la gare à cette heure, sauf s'il ou elle espère avoir un train à cette heure. Il n'y a déjà personne aux accueils alors bon. Et puis, les faibles lumières qui éclairaient l'endroit me permettait de voir à peine à un mètre alors je pourrais me prendre les pieds dans d'autres sièges ou même dans un magazine laissé à l'abandon ici. Je préférais rester sagement assis, c'était moins risqué, connaissant ma maladresse naturelle ...

Invité

^ère

Le calme rongeait le mien, j'avais envie de faire un peu de bruit pour cesser ce silence qui me pesait de plus en plus. J'ai l'impression que j'ai de plus en plus besoin d'avoir quelqu'un auprès de moi, même si je préfère largement la solitude. Un long et bruyant soupire brisa le silence lorsqu'il s'échappa de mes lèvres entrouvertes. Mon attention fut entièrement captée par les bruits de pas qui résonnèrent bientôt dans le hall. Qui était-ce ? J'haussai un sourcil, décollant mon dos du dossier du siège pour bientôt me lever de ma place, fixant le couloir qui menait à la salle d'un oeil attentif bien quà moitié réveillé. La silhouette qui se posta à l'entrée était fine et formée comme le corps d'une femme. Je détournai lentement les yeux de côté, plongeant mes mains en poche pour jouer nerveusement avec le coin de mon portable. Je m'étais excité à voir quelqu'un que je conaissais mais bon, à vrai dire, je ne connais pas grand monde ici. Je fermai bientôt les yeux, soupirant longuement de tristesse pour ensuite lever vivement les yeux vers la silhouette lorsque sa voix me parvint aux oreilles en résonnant. Je la regardai faire, me demandant, d'abord, ce qu'elle pouvait bien faire, assise au sol. J'haussai lentement un sourcil, me déracinant bientôt de ma place pour aligner trois à quatres pas, me stoppant ensuite juste derrière la demoiselle. Je me penchai alors, regardant l'entrée légèrement lumineuse pour ensuite poser les yeux sur la chaussure scotchée au sol de mam'zelle.

- De l'aide peut-être ... ?

Dis-je d'un ton calme tout près de son oreille, me redressant vivement pour éviter de me prendre une baffe parce qu'elle avait eu peur. Je souris faiblement, passant ma main dans mes cheveux en pagaille, mon air fatigué toujours au visage. Je m'installai ensuite assis à côté de miss chewing-gum, sortant, comme par magie, un couteau de mon autre poche. Je me trimballais toujours avec mon couteau, je ne sais pas pourquoi. M'enfin, aujourd'hui, il me servira. Je le présentai à la blondinette, mon regard endormi passant du manche de mon couteau à sa semelle collée et parfois à son visage que la lumière éclairait péniblement.