Hum... Bonjour?

Le jeune homme se releva et me répondit d'un "oui?" interrogateur comme si de rien n'était. Comme si j'aurais du trouver normal qu'il s'écroule ainsi contre un poteau. Soit. J'acceptais donc de suivre et ignorer ce qui venait de se passer. Le poteau comme la ruelle. Je ne répondis pas à son interrogation. Il ne semblait de toute façon pas attendre de réponse vu qu'il enchaina tout de suite sur une invitation à reprendre notre route, comme pour s'assurer un changement de sujet. J'obtempérai.
Je suivi donc à nouveau le jeune homme, calant mon pas sur le sien, sans mot dire. Je ne savais vraiment plus comment me comporter avec lui. Mon enthousiasme était subitement retombé. De plus, je ressentais comme une tension palpable qui me mettais fortement mal à l'aise. Je ne sais pas si cette situation était bien réelle ou n'étais qu'une impression crée par mon stress, mais quoi qu'il en soit, cela m'était vraiment désagréable.
Cependant, la soudaine difficulté de Nowaki à s'exprimer correctement et le rire nerveux qui suivit sa première tentative m'apparurent comme des preuves concrètes de la tension qui s'était installée entre nous. Je tentais désespérément de comprendre ce que j'avais pu dire ou faire de mal, qui aurait pu instaurer cette sensation, mais la seule réponse qui me venait à l'esprit est que tout cela n'est, pour une fois, nullement ma faute. Nowaki se sentait mal à l'aise soit pour des raisons personnelles qui m'échappaient, soit pour ce qui s'était passé dans la ruelle. J'aurai voulu comprendre, mais je ne pouvais le lui demander, de peur d'accentuer encore ce mal-aise.
Je me contentai donc de répondre à sa tentative de lancement de conversation, bien conscient qu'un silence gêné reviendrais vite. Cela me désolais. Est-ce moi qui de part mon seul comportement gèle l'enthousiasme de toute personne restée seule avec moi?

- Près de Strasbourg.... A l'Est.

Je considérai que cette réponse suffirait, cette question étant habituellement destinée à un simple renseignement locatif. Bien que cela ne serve pas à grand chose, ne donnant pas d'indication réelle sur moi même. Ou peut-être me demandait-il de parler de ma ville et de mon ancien foyer?

Je me tut à nouveau. Qu'aurai-je eu à dire de plus sur le sujet? Cela ne l'intéressait vraiment pas. Comme je le pensais, ça question n'était posée que par simple usage. Je n'ai jamais aimé ces questionnements d'usage. Ces quelques phrases qu'il est poli de dire mais qui n'ont aucun intérêt et donc la réponse n'intéresse nullement le locuteur. Particulièrement le fameux "comment vas tu?" souvent abrégé en "ça va?" ou, à l'écrit, par l'horrible "sa va?". Que ma réponse soit positive ou négative, la réaction de mon interlocuteur sera la même, vu qu'il n'a pas écouté ma réponse. Donc, désormais, lorsque l'on me pose cette question, j'ai pris la fâcheuse habitude de simplement la renvoyer sans y répondre. Cela exaspérais les rares personnes qui le remarquaient, mais je ne pouvais plus m'en défaire. Surtout que le plus souvent je ne savais plus moi même si j'allais bien ou pas... Alors comment répondre?
Je vais, c'est tout. Si aucun événement particulièrement heureux ou particulièrement mauvais ne viens ébranler la terne monotonie de mon existence, je ne vais ni bien ni mal. Je vais, c'est tout. Où, je n'en sais rien. Peut-être vais-je tout simplement vers la fin de ma vie. Est-ce la l'explication à l'utilisation du verbe "aller" pour cette question?
La question n'est pas si nous allons bien ou mal, mais plutôt où allons nous? C'est cela, qui m'intéresse...
- Shou.... On te parle....
Hein...? Quoi?
Je relevais les yeux vers mon compagnon. Je n'avais pas entendu le début de sa phrase mais tenta de m'accrocher à son bref monologue. Je m'accordai ensuite un rapide temps d'analyse et de réflexion avant d'y répondre.

Premièrement, pourquoi reparle-t-il de cela? N'aurait-il pas été plus simple de laisser couler, de ne plus y faire allusion? Ou peut être que non. Peut-être cela me serait il resté sur l'esprit. Et visiblement, cela lui pesait plus qu'à moi. Soit. Parlons en, si tu y tiens.
Nowaki s'excusait, se justifiait avec une apparente gène. Il ne se sentait pas réellement à l'aise dans la discussion. Je perçu inconsciemment cela comme une tentative de masquer quelque chose. Je ne lui avais demandé aucune justifications, aussi, de quoi cherchait-il à se protéger? Son explication était trop longue et trop hasardeuse... Mais peut être cette analyse est-elle tirée par les cheveux, en réalité. Sans doute avait-il tout simplement ressentit le mal-aise ambiant et cherchait-il à le réparer, prenant soudainement conscience que ce qui s'était passé dans cette ruelle ne m'avais pas vraiment plut.
"malgré le fait que je sois Homosexuel. ". Et ça, ça sert à quoi? En quoi cette révélation aurait-elle sa place dans ses excuses? Je craignais que cela ne soit qu'à titre informatif. Peut être guettait-il une réaction de ma part à l'entente de cette information qui lui ferait savoir si je pouvais ou non être ouvert à ce genre de propositions?
Ou peut être que je réfléchis trop, tout simplement...
Je poussais un soupir, tentant de calmer mon esprit. Tout cela est vain, à quoi bon s'y attacher?

- Pas grave...

Je ne savais pas quoi dire de plus, incapable même de prononcer une phrase complète et structurée. Il m'a comprit, c'est l'essentiel, alors à quoi bon se faire chier avec la grammaire...
Oui, bien que cette histoire m'aie en effet dérangé, je ne vais pas pour autant lui en porter préjudice. Et puis, en réalité... Je dois bien avouer que ce contact n'était pas si désagréable, après tout... Non, Ryô, pas de commentaire, s'il te plait.
Je décidai donc de clore le sujet, de ne plus donner de suite à cet événement. Qu'importe, après tout.

- Bon, voilà, tu es dans ta rue.

Je m'immobilisait, observant les alentours. A cause de l'obscurité, ou peut être tout simplement à cause de mon manque d'attention, je n'avais pas tout de suite reconnu l'endroit. Mais mon regard finit par se poser sur la façade sombre d'un immeuble de quatre étages, percé de fenêtres carrées et symétriques. Mon regard se posa plus particulièrement sur la fenêtre éteinte derrière laquelle se trouvait la cuisine de mon chez-moi. J'y avais déjà déposé mes valises en début de matinée mais avait préféré aller faire un tour plutôt que de tout ranger aujourd'hui. De ce fait, l'appartement n'était pas réellement présentable, et je ne pouvais donc pas y inviter Nowaki. De toute façon... Je pense qu'il en largement assez fait pour se faire pardonner. J'aimerai rester encore avec lui, mais je sais que je ne dois pas l'y inviter. Il risquerait d'accepter par pur civisme, alors que je me doute bien qu'il doit en avoir marre d'une compagnie froide et silencieuse comme la mienne.
Jetant un coup d'œil à mon compagnon, je remarquai qu'il s'était arrêté, me regardant fixement. J'interprétais cela comme une demande d'au revoir.

- Merci... Je ne vais pas te déranger plus longtemps... Merci de m'avoir raccompagné...

Je détournais le regard avant d'oser une dernière phrase que je n'aurais peut être pas dû.

- Mais si tu veux rester, ça ne me dérange pas....

Je me maudis intérieurement. Que me disais-je juste avant? Ne surtout pas l'inviter... Surtout que mon appartement n'est pas en état...
J'espérais naïvement que de part le ton de ma proposition, il ne l'ai pas entendue. Mais la rue était calme et silencieuse et peu de véhicules la traversaient.
Je déglutis avant de tenter une fuite.

- Au revoir...

J'aurai du partir tout de suite, me diriger vers mon immeuble sans plus me retourner. Mais je restais stupidement planté devant lui, comme si j'attendais une dernière réaction, un dernier mot, un "au revoir" ou juste un sourire....

• Je restais silencieusement devant le jeune homme sans savoir quoi prononcer, il faut dire que je me sentais toujours un peu mal à l’aise bien que l’atmosphère c’était un peu détendu à mon gout. De plus le jeune homme semblait vouloir m’être un terme à notre rencontre, d’un certain sens je le comprends, qui voudrais rester avec une personne que vous connaissez à peine et qui vous embrasse sans raison. J’hochais doucement la tête sans ouvrir la bouche pour dire quelconque mot. C’était trop difficile, je déteste dire ‘au revoir’ ou ‘adieu’ … J’avais la fâcheuse habitude de partir sans rien dire et dès plus discrètement possible, ca ais bien trop mal surtout lorsqu’on sait que l’on risque de ne plus croiser l’autre. Je passais ma main dans mes cheveux alors que je l’entendis murmurer quelque chose qui me semblait totalement incompréhensible. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas bien ce qu’il voulait dire. J’ouvris la bouche pour lui demander ce qu’il avait bien put dire, mais son au revoir me coupa dans mon élan… Peut-être qu’il ne faisait que ce parler à lui-même… Ou alors qu’il ne voulait pas vraiment au final me le dire. Je lui adressais un sourire quelque peu attristé à l’idée de le quitter tandis que je cachais une partie de mon visage sous mes cheveux.
  
  « Ouais … Au revoir. »
  
  Pourtant il ne semblait pas bouger. Qu’attendait-il ? Que je lui dise quelque chose ? Ou bien que je le supplie de ne pas me laisser seul comme un petit malheureux. Je levais doucement ma main vers ses cheveux pour les lui ébouriffer une dernière fois, peut-être la dernière fois de toute ma vie. Je me mis à marcher doucement, n’ayant pas vraiment le courage de rentrer chez moi pour trouver une grande maison totalement vide. J’aurais peut-être du lui demander au moins son numéro. Ah… Mais peut-être qu’il aurait pensé que j’étais un pas gêné. Enfin, c’est dommage je trouve de l’abandonner d’un seul coup ainsi alors que j’avais envie de le voir sourire et rire… C’est vrai, c’est la promesse que je me suis faite après tout, et partir ainsi prendre le risque de plus jamais le voir… A quoi je joue ? Je me retournais revenant sur mes pas tout en attrapant le bras du jeune homme d’une main.
  
  « Numéro … ... Je peux avoir ton numéro ? Ca serait bien si on gardait contacte non ? »
  
  Je relâchais doucement son bras alors que je sentais mon cœur battre rapidement d’un seul coup. Je dois avouer que j’avais eu une poussais d’adrénaline… Mon regard se posa quelque instants sur els lèvres du jeune homme que j’avais frôlais peu avant. Et dire, que j’en avais même pas profitais en plus. C’est vraiment ironique non ? Je détournais le regard fixant alors son visage dans l’espoir de croiser le sien. Et si jamais il me disait qu’il ne voulait pas ? Comment réagir ? Me mettre à pleurer comme un gamin pourrit gâté que je suis qui n’aurait pas eu son nouveau jouet ? Ou alors tout simplement sourire en hochant la tête sans rien dire avant de disparaitre à jamais de sa vie… Peut-être que la deuxième solution serait la meilleure.

[Désolée c'est plus court que toi ><]

[ je t'ai déja dit que la longueur m'importe peu x) par contre, tu m'emmerdes avec ton tel, alors tu te debrouilleras avec ca (a) ]

Mon regard restait fixé sur lui, attendant une quelconque réaction, tendis qu'il semblait hésiter sur l'attitude à prendre. Il finit par m'adresser un sourire, un si beau sourire. Sa chevelure noire retombait sur son visage, contrastant avec la pâleur de sa peau faiblement éclairé par un lampadaire planté non loin de nous.
Je ne voulais pas le laisser partir. Je savais que je ne parviendrais plus à le sortir de mon esprit, désormais. Mais que puis-je y faire? Le serrer contre moi en le suppliant de ne pas me laisser seul? Ce serait ridicule.
Il n'y a rien à faire. Adieu, Nowaki. Peut être cette soirée s'inscrira-t-elle dans ma mémoire comme un de ces nombreux rêves qui hantent mes journées et mes nuits, souvent si semblables à cette rencontre.

" Ouai... Au revoir"

Je détournai le regard. Je ne voulais toujours pas...
Sa main dans mes cheveux ressemblait tellement à un geste d'affection. Une promesse? Non... Je ne fais qu'y voir ce que j'aimerais. Lui aussi aime bien tripoter les chevelures des autres, c'est tout...
J'attendis d'entendre ses pas s'éloigner pour faire demi-tour et me diriger vers mon immeuble. Tête basse, je marchais d'un pas rapide, sans me retourner. Le bruit de ses pas sur le béton du trottoir résonnaient à mes oreilles, comme si je n'entendais que ça. Ce bruit de plus en plus faible, de plus en plus lointain... Non...? Il se rapproche?
Je m'étais arrêté, m'apprêtant à me retourner pour vérifier, lorsque je sentis une main agripper mon bras.

" Je peux avoir ton numéro? Ce serait bien si on gardait contact, non?"

Je me suis tourné vers lui, les yeux brillants, le cœur plein d'espoir. En même temps, une peur et une méfiance accrus par l'affection que je lui vouais déjà. Je ne voulais pas, mais en même temps, je ne pouvais plus m'y dérober...
Je voudrais pouvoir vivre d'un cœur froid et insensible, ne jamais ressentir la moindre émotion, le moindre sentiment. Ni haine, ni amour, ni peur. Mais seulement, je n'y parviens pas. Quoi que je fasse, la faiblesse de mon cœur transperce toutes les barrières que je battit dans le but vain de me protéger. Moi qui voudrais n'être qu'indifférence ne parviens pas à m'empêcher de m'attacher, souvent excessivement, à la moindre personne qui me sourit ou fait mine de me tendre la main. Je ne suis que trop faible, en réalité. Incapable de me protéger moi même. Mais me protéger de quoi, exactement...? Me protéger d'une blessure, d'un probable abandon? C'est stupide, je le sais bien, mais j'ai tellement peur...
Nowaki...
J'ai planté mon regard dans le sien, comme si j'y cherchais quelque chose. J'hésitai. Je ne savais pas si je devais obéir à mon cœur ou à ma raison. Mais si l'on prend en compte le fait que ma raison est totalement irraisonnée... Mon cœur.... Mon cœur bat tellement fort... J'ai peur, mais en même temps...

- D'accord...

Je marquai cependant encore un moment d'hésitation. Mon numéro... Je ne vais pas le lui donner oralement, à moins qu'il n'aie une excellente mémoire des chiffres. Certes, les gens n'ont pas tous le même problème que moi avec les numéros... D'ailleurs, j'ai bien fait de faire l'exercice de retenir mon numéro de téléphone avant de venir ici...
Bon, j'ai donc trois solutions. Soit je lui dicte en espérant qu'il ne retienne, soit je l'écris, soit j'attends qu'il ne sorte son portable. Mais si je reste planté devant lui à ne rien faire, ça ne va pas aller...

- Je... heu....

Nan, on va pas aller loin avec avec ça.
Après une courte reflexion paniquée, je finis par opter pour une solution, pas la meilleure, mais une solution quand même. Je sortis donc de la sacoche noire pendant à mes cotés un petit carnet orange et inscrivit, à l'aide du mini-stylo accroché, mon numéro sur l'une des pages avant de l'arracher.

Son sourire n'est-il pas tout simplement magnifique? Je ne pu qu'y répondre, affichant à mon tour un large sourire. Il semblait réellement ravi que j'accepte de garder contact avec lui...
Une sensation étrange m'envahit. Une sensation mêlée de vieux rêves et de souvenirs confus. Des amitiés, des amours, des abandons, des larmes, le désespoir, puis la solitude, le renfermement total.
J'ai si longtemps hésité entre me couper totalement du monde extérieur ou m'ouvrir au risque de souffrir d'une rupture... Mais face à ce si beau jeune homme qui m'offre un si beau sourire, je sens toutes mes défenses se briser, j'entends même les bris de verre exploser.
Encore une fois, je veux y croire... Me raccrocher à toi... Toi que je ne connais pas, mais toi qui m'a sourit...
J'ai frémi lorsque tes lèvres sont venues caresser ma joue, mais je n'ai osé la moindre réaction. Je me suis contenté d'un petit sourire timide, détournant les yeux pour masquer ma gène. Peut être que... Dois-je y croire?
J'ai à nouveau levé les yeux vers toi. J'avais envie de te serrer dans mes bras, te demander de ne jamais m'abandonner. Mais c'est bien trop tôt... Je ne dois pas oublier que je devrais te voir encore comme un inconnu à qui je ne peux pas accorder ma confiance.
Mais peut être dois-je gagner un peu de sociabilité? Peut être ne puis-je pas vivre éternellement en rejetant quiconque me tend la main. Je ne sais que trop bien que je suis bien trop dépendant pour cela, petit chiot trop affectueux que je suis...
N'avais-je pas dit moi même qu'une vie sans souffrances serait trop ennuyeuse? Finalement, oui, je veux bien prendre le risque. Même si je sais pertinemment que je risque d'avoir changé d'avis dès demain...
Je l'ai regardé s'éloigner, le cœur battant. Je n'aimais pas le voir partir ainsi. J'avais la désagréable impression que ce serait la dernière fois... La dernière fois que je le vois, ou la dernière fois qu'il part? Je ne sais pas et ai peur de connaître la réponse... Tout cela me fait peur... Ces sentiments, ces sensations...
Comme si j'avais peur de redevenir un jour vivant. De quitter cet état quasi-léthargique dans lequel je me plonge parfois. Et pourtant, c'est si agréable de vivre... De ressentir... La joie comme la douleur...

" Bon ben... Bonne soirée!"

J'ai relevé les yeux vers toi. Tu t'étais retourné au bout de deux pas, comme si tu ne voulais pas t'éloigner. Reste donc avec moi, alors... Malgré le fait qu'il ne soit pas rangé, mon appartement est bien assez grand pour deux....

- Merci. A toi aussi.

Allez... Va-t-en... Sinon je n'arriverais jamais à bouger d'ici...
Tu as fini par t'éloigner pour de bon, ce qui m'a enfin donné la force de me retourner et de me diriger pour de bon vers mon appartement. J'espérais encore, si naïvement, que tu changerais d'avis, et viendrais à nouveau m'attraper par le bras...
Mais cette fois, le bruit de tes pas n'a pas fait demi tour. Si bien que je suis parvenu jusqu'à la porte de mon immeuble, le numéro dix-sept, sans que le contact de ta main ne vienne m'arrêter. J'ai donc poussé la porte et ai pénétré le bâtiment. Lorsque le bruit sourd de la lourde porte se fermant devant moi a résonné dans le silence parfait du hall d'entrée de l'immeuble, ce fut comme une lumière que l'on éteint, ou un rêve qui se brise sous le coup de la sonnerie du réveil. Comme si cette porte venait de mettre une barrière entre nous deux, entre toi le rêve, et moi la réalité. Je suis resté ainsi immobile plusieurs minutes dans le hall de l'immeuble, tentant en vain de me défaire de cette sensation si désagréable. N'y parvenant pas, j'ai fini par me motiver à me diriger lentement vers les escaliers qui me mèneraient au troisième étage.