Rencontre imprévue. [ Gavina

C'était une belle journée ensoleillée. Gavina avait décidé de sortir un peu, c'était son jour de congé. Un repos bien mérité en somme. Elle prit la direction du parc où elle n'était allée qu'une fois depuis qu'elle s'était installée à Sheim. Un joli parc, même s'il ne vallait pas ceux de Paris. Le Jardin du Luxembourg où elle avait passée énormément de temps lorsqu'elle était au lycée ressurgit dans sa mémoire. Puis l'image disparut, laissant place à la réalité des lieux. Les arbres l'entouraient, semblant la guider dans l'allée de sable et de gravier qu'elle empruntait, peu sûre d'elle. Elle laissait les rayons du soleil enssevelir son visage et pensa à ce qui aurait pu se passer si elle avait décidé de faire des études de droit. Certainement rien. Et puis, ce n'était pas si mal de se retrouver dans cette ville. Elle sourit bêtement à elle-même. Elle observa ensuite le parc, cherchant un endroit où s'asseoir. Tous les bancs étaient pris. Certains enfants chahutaient sur l'herbe. D'autres jouaient au ballon, se hâtant derrière la balle. Une superbe image du bonheur se dessinait là, devant son regard méticuleux.
Soudain, alors qu'elle avait tourné la tête, ne prenant plus garde à ses avants, quelqu'un la bouscula de l'épaule. Elle faillit perdre l'équilibre, mais se rattrapa. Un jeune homme -la trentaine- de forte carrure lui sourit en s'excusant:
-Je ne vous ai pas fait trop mal, j’espère? demanda-t-il, sympathiquement.
Elle lui sourit en retour.
- Ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas.
Gavina n'ajouta rien.

[J'aime bien tes descriptions. Tu RP vachement bien (surtout par rapport à moi lol)]
Gavina avait les yeux baissés et tenait son épaule droite de sa main gauche. L'homme l'avait heurté tout de même violemment, mais pas de quoi en faire un plat. Surtout pour elle qui en avait connu d'autres.
Lorsqu'elle eut la tête relevée, l'inconnu la regarda profondément dans les yeux. Un regard électrique qui la fit légerement frissoner. Un de ces regards presque stressant, mais tout de même électrisant.
Il n'avait pas l'air très sûre de lui pour autant et harborait un sourire désolé. Il commença alors à bafouiller quelques phrases après un instant de silence pesant.
Il demanda à Gavina si elle était certaine que tout allait bien. Des mots lachés les uns après les autres sans ordre précis.

-Oui, vraiment il ne s'est rien passé. Vous avez une carrure imposante, mais vous êtes loin d'être un bulldozer...

Ces paroles stupides sortirent toutes seules. Elle n'avait jamais eu le chic pour ce genre de situations.
Elle se rendit soudain compte que la position du jeune homme lui était familière. Les pieds légèrement écartés, les jambes droites et le dos relevé, il la regardait sans rien ajouter. Elle sourit et demanda, afind e détendre l'atmosphère:

- Vous êtes soldat? pompier?

Encore une question stupide. Elle devait vraiment avoir l'air d'une satannée idiote.

Le teint bronzé de l'individu sembla rougir un instant, puis il prit une position plus décontractée, enfin à ce qu'il parraissaît. Les mains qu'il tenait jusqu'alors derrière son dos se retrouvèrent parrallèles à son corps.
La jeune fille suivit son exemple et se décontracta à son tour, lâchant son épaule. L'homme venait de lui avouer avoir été soldat et pas n'importe quel militaire, un gradé.
Un sourire enfantin se dessina sur les lèvres entrouvertes de la jeune femme. Soudain, Gavina fit le salut militaire français et britannique, haussant simplement le menton puisqu'elle était découverte. Si elle avait été couverte, il aurait alors fallu porter la main droite à hauteur de la tempe, doigts tendus et joints, paume visible, dans l'axe du bras, lui-même presque à l'horizontale. [merci wikipédia xD]
Elle déclama:

- Et bien, bonjour sergent caporal!

Pas très poli tout ça, mais son côté enfantin l'avait dominée et elle n'avait pu s'en empêcher. Puis elle s'excusa et ajouta:

- Vous êtes donc anglais? mais vous parlez très bien français!

Effectivement, l'homme n'avait aucun accent!
Elle sourit :

- Excusez ma curiosité, mais qu'est-ce qui vous a fait venir par ici, en France et dans cette ville?

L'homme rit à gorge déployée lorsqu'elle lui dit qu'il n'avait pas d'accent. Lorsqu'il répondit à sa question, son accent était très prononcé, elle eut du mal à comprendre. Mais après quelques efforts, elle déchiffra ses propos. Décidément elle s'était trompée, il avait un accent très auditif.
Elle s'en voulut de lyui avoir posé cette question lorsqu'elle rmarqua son tourment. Sa mère était morte. Une triste nouvelle. La jeune femme fronça les sourcils et lança un pâle mais certain:
-Désolée.
Elle savait que perdre un parent était quelque chose de très troublant, même pour une personne adulte.
Elle sourit ensuite, dépitée, quand, soudain, l'homme renvoya la balle dans son camps." Et vous, madame, qu’Est-ce qui vous amène dans cette petite ville de Sheim?" demanda-t-il, l'ai plus joyeux que quelques seocndes auparavant.
Gavina soupira et répondit, réfléchissant à ces mots:

- Je suis un simple gardien de la paix, novice qui plus est. Ca fait que deux ans que je bosse, j'étais dans la banlieue parisienne avant. J'ai été mutée dans cette ville. Et franchement ça me plaît assez. Paris me manque, mais rien d'autre. Je n'avais pas de famille là-bas de toute manière, et puis ce métier me passionne. En fait, la seule chose qui me manque, c'est mes collègues et les quelques amis que je m'étais fait. J'y été pompier volontaire, vous savez? J'ai toujours admiré les pompiers avec leur superbe devise: "Sauver ou périr". Et puis, c'est eux qui m'ont sauvée!

Elle avait tout débalé, comme ça, à un inconnu dans un parc. Elle soupira à nouveau en y pensant avant de rire nerveusement et de demander:

-Comment vous appelez-vous, au fait? On papote, on papote... Moi, c'est Gavina. Je sais c'est un nom bizarre, mais il est de chez vous. C'est gallois, ça veut dire "faucon des plaines".

L'homme sembla soudain d'une vivacité grandissante, comme si elle avait éveillait en lui de bons souvenirs et fait luir un espoir en son coeur. Il lui avoua alors avoir été policier. Quel hasard! Elle sourit en entendant son récit. Son père était mort en service? Ce devait être ce qui l'avait poussé à entrer dans la police. Comme elle avait hésité à devenir pompier ou flic. Puis elle avait opté pour le second choix, mais devînt tout de même pompière volontaire. Elle voulait se battre contre ce qui avait fait son malheur... Ce qui lui avait pris sa mère. Ses yeux s'obscursirent pendant quelques secondes lorsque ces images défilèrent dans son esprit, tel un cauchemar funeste: des flammes dansantes, embrasant son HLM, la sirène des pompiers, et des cris. Elle étati restée dans un coin sans bouger comme lui avait dit sa mère, les larmes aux yeux alors que sa mère suffoquait, mourant devant ses yeux. On n'avait rien pu faire...Elle n'avait rien pu faire. L'homme devait ressentir la même chose, la même envie.

Ce souvenir échappé, elle se reconcentra sur ce que lui disait l'individu. Il s'appelait Chaze. Elle rougit au compliment qu'il lui fit et le remercia, avant de flatter son prénom à son tour.
Puis, timidement il lui demanda un service. Et oui, c'était bien un service. Il désirait savoir q'il y avait des places de libre à la brigade.
Un incident avec la moto de Chaze la détourna un instant de la conversation, puis il replongea son regard dans le sien. Elle répondit, gênée:

- Avez-vous la nationalité française? C'est ce qu'on demande pour entrer dans la brigade. Si ce n'est pas le cas, je crois que je ne peux rien faire.

Elle réfléchit un instant et ajouta vivement:

- Ah si! au supermaché Atouprix, ils cherchent un agent de sécurité, il me semble. peut-être que cela vous conviendrez, le temps de trouver mieux.
Le temps que vous ayez la nationalité. Et là, je pourrais peut-être tenter d'amadouer le commissaire. avec un CV comme le vôtre, ce sera facile!

Et elle sourit, sans le quitter du regard.

Lorsqu'elle lui annonça qu'obtenir la nationalité française lui permettrait certainement d'obtenir une place dans la police du coin, le géant -car il s'agissait bien d'un géant- fit éclater sa joie. Sans s'en rendre compte, elle se retrouva blottie contre sa haute carrure et à bien dix centimètres au-dessus de sol. Une impression bizarre, presque gênante.
Gavina sourit et dit:
-Mais de rien. Et puis je n'ai encore rien fait. Si vous voulez obtenir plus rapidement la nationalité, je vous conseille de faire jouer vos connaissances haut placées. Sinon, il faudra attendre cinq ans avant de pouvoir la demander!
Elle haussa soudain les sourcils en se rendant compte des paroles de Chaze. Ce qu'elle voulait? Il ferait ce qu'elle voulait?
Elle s'enquit donc, en riant:
- Ce que je veux? J'aimerais bien sentir à nouveau la terre sous mes pieds si ça ne vous gène pas.
Elle n'aurait jamais imaginé cette réaction d'un homme ayant l'air si calme, si mesuré dans ses actes.
Et elle ajouta:
- Et puis, je prendrai bien un petit café.

Chaze sourit lorsqu'elle lui annonça son "verdict". Il devait avoir des connaissances très bien placées. C'était tant mieux. Avoir la nationalité française était un grand honneur -du moins c'était ainsi qu'elle voyait la chose. Il ferait certainement un excellent policier (pour ne pas dire le meilleur, ce qui ne serait pas étonnant avec son expérience).
Il la lâcha finalement. Etre collée à cet homme était loin d'être désagréable, mais la jeune femme était assez gênée. Elle n'avait jamais été très câlin, vue que sa mère l'avait quittée à l'âge de douze ans. Mais ce n'était pas grave. Sa mère était maintenant un ange. Un ange gardien et protecteur. Son ange.
Gavina sourit à son tour. Il sembla étonné lorsqu'elle lui dit qu'elle ne désirait qu'un café. Il lui proposa un tour en moto pour aller le chercher. C'est vrai, il n'y avait pas de bar dans le coin.
Chaze riait, un rire contagieux, auquel Gavina se joignit, en répondant, entre ses dents:

- On a de la chance. J'adore le vent!

Elle trouvait qu'elle avait de la chance d'avoir rencontré cet homme. Ca lui ferait enfin quelques connaissances dans cette ville, et puis, bientôt un nouveau collègue! Elle en avait marre de Thibauld, ventard et trouillard, avec qui elle faisait ses patrouilles. C'était un garçon simpathyque, mais quelque chose en lui le rendait parfois inssuportable.

Puis, comme une gamine, elle lui tendit la main afinqu'il la conduise à sa moto.

-J'espère que vous avez deux casques sinon nous serons hors-la-loi! dit-elle, toujours riante.

[dsl si c'est pas super, je suis fatiguée xD]

Pendant quelques instants, Chaze essaya différentes positions sur sa moto pour trouver une petite place à la jeune fille. Gavina le regardait attentivement, suivant le moindre de ses mouvements. La moto avait l'air vieille, mais elle avait été boostée, cela se voyait qu'on en prenait particulièrement soin. Gavina se demanda même un instant si Chaze ne la lavait pas matin et soir tous les jours de la semaine. Il lui tendit un casque qu'elle enfila et lui dit de s'asseoir devant lui.

- Devant? demanda-t-elle dubitative avant d'ajouter d'un ton péromptoire: OK.

Joyeusement, elle s'assit devant lui sur la moto, sur le banc de cuir. Elle se trouvait entre lui et le guidon qu'il tenait de ses deux mains fermes. Elle ressentit alors la même impression que lorsqu'il l'avait serrée contre sa carrure imposante et ce n'était pas désagréable. Pour dire vrai, ça lui plaisait d'être ainsi collée à lui.

- Où allons-nous pour ce café? demanda-t-elle, souriante.